Les débuts d’année sont propices aux bonnes résolutions que l’on s’empresse de ne jamais mettre à exécution. Et pourtant en 2014 le taulier va être m’exception qui confirmera la règle.
Là je sens chez vous poindre une forme étrange s’apparentant à l’attrition, à la chute de toutes vos valeurs : comment un chantre de l’extension du domaine du vin pourrait-il en finir avec la bouteille ?
Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ?
Alors me direz-vous vais-je opter pour le vieux cubitainer ou me reconvertir vers le moderne bag-in-box ?
Que nenni les amis !
Alors le demi-muid ?
Non mais pour ne rien vous cacher je n’ai jamais eu un goût très prononcé pour la bouteille de 75 cl.
Même que j’ai prononcé un ardent plaidoyer pour la réhabilitation du litron link
C’était comme-ci j’avais pissé dans un violon
J’eus pu être dépité et bouder mais ce n’est pas le genre du Taulier d’où ma nouvelle résolution en ce début d’année : finie la bouteille je ne carbure plus qu’au magnum.
Pour ne rien vous cacher je n’apprécie qu’à moitié l’appellation de ce flacon pour son côté arme de poing. J’eusse préféré : la mignonette, la fillette, même la chopine mais ce sont des petits modules et surtout tu ne trouves pas ça à Carrefour (je rigole).
Marie-Jeanne m’aurait bien plu mais 2 litres 25 c’est un truc pour famille prix Cognacq-Jay.
Comme j’écris ce billet le jour de la fête des rois : Melchior et Balthazar eussent été bien adaptés. Mais comme il en manquait un : Gaspard je me suis consolé en rêvant qu’avec un Melchisédech, et ses 30 bons litres, je pourrais flanquer en ce début d’année des cauchemars à tous les ramenards qui passent leur temps à nous terroriser.
Fort bien, mais qu’est-ce je lui trouve au magnum ?
Tout !
Il est grand, beau, riche, costaud et il sent bon le sable chaud...
En fonction de quoi vous comprendrez que je l’ai rebaptisé : le Taulier.
2014 sera donc l’année du Taulier
Bonne année et très large soif…