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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 00:09

Aux origines, les jeux de balle avaient un caractère populaire et rude ; traditionnels, sans règle écrite donc diversité et naturalité. Le jeu français le plus populaire, en Bretagne et en Picardie était la soule, sorte de balle remplie de foin ou de son, ou faite d’osier. La soule opposait les jeunes de deux villages voisins, ou encore les célibataires aux jeunes mariés d’une même commune. Tous les moyens physiques étaient permis, les joueurs s’engageait sans retenue avec les mains et les pieds afin de faire gagner du terrain à la soule. Pas de tactique, de l’élan, de la force, des courses effrénées alternaient avec des mêlées indescriptibles. Certes un peu rustique, très violent, la soule c’est le village et même si je n’ai jamais joué au football mais au basket l’image du jeu pour moi c’est le maillot blanc – un simple Marcel – de la Vaillante Mothaise.


Je ne vais pas vous refaire l’histoire de la balle au pied mais vous dire là où moi je me suis arrêté : à Garrincha « la joie du peuple » et son dribble. Tant pis pour ceux qui ignorent qui était Garrincha. C’était le roi du contre-pied.  Démonstration écrite.


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« L’efficacité du dribble de Garrincha semble liée à l’allure si étrange de son corps, mais aussi à sa grande capacité d’accélération. Car l’étonnant était la lenteur avec laquelle il emmenait la balle, sa façon de s’arrêter totalement devant l’adversaire et, grâce à son extraordinaire impulsion, passer d’une apparence d’équilibre instable à une course qui déséquilibrait le joueur adverse, quitte à s’arrêter de nouveau le pied sur la balle pendant que l’autre était emporté par son élan. D’autres joueurs revenaient alors à la charge et Garrincha savait exploiter immédiatement la brèche ouverte dans leur défense. Usant d’une analogie militaire, les journalistes sportifs parlaient à son propos d’un style de « guérillero ». Il recevait la balle : vitesse zéro. En une seconde, il se jetait un mètre en avant, grâce à cette explosion musculaire qui le propulsait dans l’espace avec la légèreté d’un oiseau (…) Il lui suffisait ensuite de freiner son corps et d’obliquer de nouveau vers la droite pour faire s’écrouler l’équilibre universel des arrières latéraux. Très souvent, dans ses semblants de chute, il paraissait abandonner au milieu du chemin son centre de gravité alors qu’à la stupeur des physiciens eux-mêmes, il restait debout et continuait vers la droite, fluide comme une cascade. Le dribble le métamorphosait : il devenait Chaplin, déployant dans le vent une succession merveilleuse de gestes comiques ; il était le torero  que la multitude saluait à coup de « olé » ; il était saint François d’Assise grandi par l’humilité avec laquelle il subissait les coups de pied du désespoir […] Il arrivait sur la ligne de fond, les arrières encerclant la surface, l’espace se réduisant… un mètre, 50cm, « il n’y a plus de place, je vais le contrer ». Amère illusion du joueur adverse : pour un dribble de Garrincha, un mouchoir de poche était un « latifundio »


Jose Sergio Leite Lopes et Sylvain Maresca « la disparition de la joie du peuple »


Que notre vénéré président me pardonne mais je déteste la surface de réparation et le face à face entre le gardien solitaire dans sa cage et celui qui cherche à le tromper par un éventuel contre-pied. Je préfère la geste de Garrincha dans le champ libre de l’aire de jeu. Bon, j’entends des tribunes monter des sifflets et des lazzis des supporters des vendredis du vin. Qu’est-ce qu’il a encore à nous bassiner ce Taulier avec ces histoires de contre-pied ? Rien, car si vous regardez bien, sous mes mots ou ceux de ceux que j’ai cité se cachent ceux que l’on devrait utiliser pour glorifier un vin qui vous prend à contre-pied. Qui vous surprends. Qui vous chavire. Qui vous transporte. Qui vous fait devenir Chaplin… Tout y est, je n’ai rien à rajouter. La brèche est ouverte. Tout le monde est dans le vent « olé ».


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Comme en amour il y a une première fois. Et cette première fois pour moi, la révélation fut l’œuvre des Rachais de Francis Boulard. C’était y’a longtemps, au temps préhistorique, héroïque, dans la froidure d’un hangar de Montreuil, un peu comme dans un stade de division d’honneur où tu te les pèle, tu ne t’attends à rien et soudain t’en prend plein la figure. T’es estourbi. Tu te dis je n’ai pas fait le voyage pour rien. Tu t’échauffes. Tu applaudis. T’es sur le cul. Faut dire qu’il y a du Garrincha chez Francis. Vitesse Zéro. Ne parlons pas du Loiseau. T’es dans le vent. Tu te dis, t’es sûr que son Rachais il va jouer dans la cour des Grands. Tu signes. Tu t’émeus. Tu lévites. Tu racontes à qui veut bien l’entendre que t’as trouvé la perle rare, le nouveau Garrincha. Tu t’enflamme. Les mots de ta chronique ont du mal à traduire ta jubilation. Et pourtant rentré chez toi tu écris. Tu répètes à l’envi que tu viens de vivre un de ces beaux jours de ta vie.


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«Moi, je ne vis pas la vie, c'est la vie qui me vit» déclara un jour Garrincha. Garrincha, symbolisait le plaisir du jeu pour le jeu, et le Brésil n'est pas un pays de vainqueurs, mais un pays où les gens veulent s'amuser» Sur sa tombe, cette inscription « Ci-gît la joie du peuple. »


Note d’actualité : « Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, mais à la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne » — Boutade fameuse du footballeur anglais Gary Lineker. 

 

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commentaires

E
<br /> En partant de la soule vous nous amenez au "pied-ballon"... pourtant la soule est l'ancêtre évidemment du rugby. Ce sport que l'on voit depuis quelques temps d'affrontement alors qu'il est<br /> plutôt, quand il est intelligemment joué,  un jeu d'évitement.<br /> Je n'irai pas plus loin dans mon développement au risque de m'attirer les foudres de certains spécialistes qui n'entendent pas argumenter avec des femmes à propos d'ovalie. (Je fais ici notamment<br /> référence à Môssieu Philippe Rougé-Thomas, qui, invité dans mes murs m'a dit tout simplement "je ne parle pas de rrubbby avec les femmes", et à qui j'ai donc enlevé la bouteille de la table en<br /> lui répondant : "ça tombe bien, je ne côôse pas avec les cons"<br />
Répondre
L
<br /> Ce n’est pas que je veux avoir raison a tout prix, mais la presse internationale a surnommé G. Best (le footballeur irlandais)<br /> « the 5th Beatles » à partir de 1965. Moi, je n’avais à l’époque que 9 ans et ne parlais que le flamand (pas très bien) et le français (pas très bien non plus). En outre, mes parents,<br /> sévères, m’interdisaient la télévision. C’est plus tard, en m’intéressant à la musique, que je me suis demandé pourquoi on avait attribué ce surnom à l’attaquant. Billy Preston l’a porté aussi,<br /> d’ailleurs, mais je ne suis pas sûr qu’il tire bien au but ! Je pense que sa manière de concevoir la vie, sa chevelure et son statut de star en sont la cause. Il me semble que c’est la<br /> presse portugaise, après un doublé contre le Benfica, qui a utilisé le terme pour la première fois. Un simple balayage du net devrait donner plein de réf. à ceux qui restent dubitatifs.<br /> <br /> <br /> Attention, c’est chiant de contredire un ex-néphrologue : nous sommes tous des obsessionnels, c’est le métier qui veut ça!<br />
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P
<br /> Pour ce qui concerne George Best, c'était bien un dieu du football. Le "5ème Beatles", Pete Best était lui un dieu de la batterie...<br />
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P
<br /> Euh... C'est pas plutôt : "Le RUGBY est un sport qui se joue à 15 contre 15, et à la fin c'est toujours l'Angleterre qui gagne" ?<br />
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L
<br /> “I spent a lot of money on booze, birds and fast cars. The rest<br /> I just squandered.”<br /> <br /> <br /> Voilà une autre citation footballistique qui vaut son pesant d’éthanol. Elle semble authentique et est due au « cinquième<br /> Beatles », l’excellent dribbleur irlandais Georgie Best. Ne dit-on pas d’ailleurs : « Maradona was good, Pele better, Georgie Best » ?<br />
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