Le grand blond avec une chaussure noire a soufflé le 16 août (j’écris cette chronique ce jour) son 79ème anniversaire et il se confie à Chloé Valette, de « La Russie d’Aujourd’hui »link
Comme beaucoup d’entre vous le savent en 1986, Pierre Richard a été séduit par « la beauté sauvage des paysages des Corbières et son vin de caractère. C’est au bord de la Méditerranée, près de Gruissan, sur l’île Saint-Martin, qu’il acquiert une petite propriété et ses 20 hectares de vignobles, bordés de garrigue et d’étangs. » www.chateau-beleveque.com/
J’en extrait 2 Questions sur le vin de son domaine Bel Evêque et l’autre sur sa popularité en Russie.
Question : Lorsque vous achetez le domaine Bel Evêque, il y a plus d’un quart de siècle, cette région fait encore partie des lieux réputés sauvages en France. Qu’est-ce qui vous a attiré et convaincu d’acheter des terres ici ?
Pierre Richard : Au départ, je n’avais pas de projet d’achat, et encore moins celui d’un domaine viticole. J’étais parti en week-end, histoire de me changer les idées. Et quand j’ai vu la propriété, ce n’est pas tant la maison, qui n’est pas exceptionnelle, qui m’a plu.
Ce ne sont pas non plus les vignes, auxquelles je ne m’intéressais pas vraiment. C’était l’eau: les étangs, la mer ! Ce n’est que plus tard, en discutant avec un œnologue de la région qui était aussi régisseur à l’époque, que je me suis intéressé au vin. Je me suis dit : « Finalement, c’est un beau métier ! »
Question : Mais curieusement, à l’époque, les Corbières est un terroir absolument méconnu...
Pierre Richard : C’est exact. Ou plutôt non, les vins des Corbières étaient connus, mais avec une pas très bonne réputation. Depuis 25 ans, les choses ont beaucoup changé. Les fils des viticulteurs de la région ont compris que les Français boivent moins de vin, mais qu’ils boivent mieux. Donc il fallait suivre cette tendance. Et je suis moi-même entré dans cette phase ascendante de la réputation du Corbière.
Les gens reconnaissent aujourd’hui qu’il y a de très bons Corbières, dont le mien fait partie. Je m’y suis pris de goût. C’était un challenge pour moi de faire du vin, du bon vin, le meilleur possible, et on continuera encore à faire des progrès...
Je ne voulais surtout pas qu’on me dise, vous voulez un conseil, restez dans le cinéma et arrêtez de faire du vin. J’ai réussi à faire les deux.
Question : Comme vous le savez sans doute, vous êtes l’une des personnalités françaises préférées des Russes, y compris chez la jeune génération. On se souvient de votre premier passage à Moscou, et notamment de votre rencontre avec Mikhaïl Gorbatchev... Quelle a été votre première impression de la Russie ?
Pierre Richard : La première impression que j’ai eu, c’était d’abord un énorme étonnement, parce que même si j’étais entouré de plein de gens du cinéma français, des acteurs, des metteurs en scène, j’ai eu rapidement l’occasion de m’apercevoir que les Russes m’aimaient beaucoup...
Je suis arrivé un dimanche, et la première chose que tout le monde a eu envie de visiter, c’est la tombe de Tchékhov. Le chauffeur du car est allé voir la concierge du cimetière qui lui a dit : « C’est fermé le dimanche ». « Ah, c’est dommage parce qu’il y a là M. Pierre Richard... ». « C’est ouvert ! ». Et j’ai compris qu’effectivement, j’étais très populaire sans le savoir.
Depuis le temps, j’ai pu le constater un peu partout en Russie : Samara, Novossibirsk, Mourmansk...
Et puis pour mieux connaître le vin en Russie ci-joint quelques articles de la Russie Aujourd’hui
1- Le roi du vin pétillant russe à la conquête de la Champagne 20 septembre, 2011 Vladimir Rouvinskylink
2- « L'avenir radieux » des vins australiens en Russie 19 novembre, 2012 Anton Moisseenko link
3- Les aventures du vin en terre de vodka 16 avril, 2013 Denis Pouzyrev link
4- Se retrouver autour d'un verre de vin à Moscou 23 mars, 2013 Anton Moisseev link