« Heureusement que c'est pour la bonne cause .........! « commente ironiquement Tim Johnston sur ma page Face de Bouc à propos de la fête des vendanges de Montmartre 2014 « Pour cette nouvelle édition, Montmartre fêtera la poésie. Durant cinq jours, les Parisiens et les visiteurs de toutes régions, de tous pays pourront découvrir la cuvée des poètes : un vin rosé. Près de 1000 bouteilles du premier rosé de Montmartre, mises en vente au profit des œuvres sociales du 18ème arrondissement. Seuls les mots dits, chantés, dessinés seront à consommer sans modération. » C’est la mairie de Paris qui le dit d’où un message de modération détourné.
En effet, le nectar de Montmartre est assez proche d’une gentille piquette, d’ailleurs je ne sais où les raisins sont vinifiés. Lorsque j’étais à la SVF c’était mon œnologue qui opérait et nous bonifiions le millésime avec des vins de la maison.
Les vignes de Montmartre se racontent
« Dans les années trente, sous l'impulsion de la société du Vieux Montmartre et de la mairie d'arrondissement, la tradition a été reprise sur un enclos en face du cabaret Le Lapin Agile, avec Mistinguett et Fernandel en premiers parrains. La vigne de Montmartre est la plus ancienne de la capitale. Dès l’époque gallo-romaine, la vigne apparaît sur le site où se développera ensuite Paris. Cette culture ne cessera de s’étendre, surtout au Moyen Age, et plus tard encore.
Au 16e siècle, les habitants de Montmartre sont principalement des laboureurs-vignerons. Les vignes sont cultivées du sommet de la colline aux plaines environnantes. La vigne disparaît au 18e siècle devant l’assaut conjugué des promoteurs immobiliers et de la concurrence des autres régions viticoles françaises.
C’est en 1932 que la Ville de Paris planta ce clos de 2000 pieds de vigne, conformément aux vœux de la société « le vieux Montmartre ». Il est constitué des variétés les plus classiques des provinces viticoles de France, ainsi que d’une sélection d’hybrides vigoureux et fertiles. Les fêtes des vendanges commencèrent à Montmartre dès 1935.
A Montmartre, ce sont 2 000 pieds de vignes, qui sont vendangés chaque année. La récolte peut être particulièrement fructueuse, les vignes de Montmartre pouvant produire 1 300 kilos de raisin certaines années. Ces vendanges donnent lieu à une grande fête populaire où les traditionnels défilés des confréries bachiques, vineuses et folkloriques traversent la butte, sous un joyeux concert d'applaudissements. Les millésimes sont baptisés différemment selon les années. Le premier cru, vendangé en 1934, fut parrainé par Mistinguett et Fernandel, celui de 1999 rendait hommage au Moulin-Rouge. »
La suite ICI link
Et pendant ce temps-là, à Marseille 2 « fadas », Fabienne et Lukas Vollmy, ont monté leur petite entreprise en mars 2012, produire du vin dans une cave du Panier. « Microcosmos chai urbain, s'est depuis fait un nom auprès des connaisseurs, qui savent aujourd'hui qu'il existe bel et bien un vin de Marseille, fait par des Marseillais, « pour les Marseillais, ce n'est pas un produit qui vise les touristes comme on en voit fleurir beaucoup », prévient ce sympathique couple qui prône le « tout artisanal ». « Nous faisons nos vendanges dans des vignobles partenaires dans le Var, le Vaucluse et le Gard, avec des amis. Ensuite, nous ramenons le raisin au Panier. Contrairement à ce qu'on peut croire, faire du vin ne nécessite pas forcément des moyens extraordinaires », précise Fabienne, originaire de Bourgogne…
Présentation du cru 2013. « Un cru des plus audacieux, qui comprend notamment des blancs de noir. « On en trouve beaucoup en champagne, mais en Provence cela n'existe pas. Nous avons pour ce cru de blancs de noir, l'un est fait à base de grenache noir, l'autre avec du cinsault. Nous avons aussi un rosé, un pur mourvèdre, ce qui est rarissime. C'est un cépage épicé et atypique, nous en sommes fiers car c'est un vrai pari. On est sur des arômes de sous-bois et de fruits rouges, ce qui dénote avec ce qu'on peut boire en Provence », détaille Lukas. « On a des vins classiques, d'autres plus pointus, qui savent prendre des risques », renchérit son épouse.
L’article de la Provence ICI link