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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 09:00

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C’est quoi le VCI ?


« L’article D. 645-7 du code rural et de la pêche maritime permet aux producteurs de vins blancs tranquilles bénéficiant d'une appellation d'origine protégée de produire un volume complémentaire individuel, au-delà du rendement fixé pour chaque appellation, afin d'alimenter une réserve individuelle mobilisable ultérieurement en cas de récolte déficiente sur le plan qualitatif ou quantitatif »


« Ouvert aux vins blancs tranquilles depuis le mois de novembre 2013, le volume complémentaire individuel (VCI) bénéficiait depuis cette date à 51 AOC du Val de Loire, du Centre et de Bourgogne. Le 26 juin dernier, le Comité national des AOC a décidé de permettre à d’autres appellations en blanc de bénéficier de ce dispositif. »


Décret n° 2014-1122 du 2 octobre 2014 modifiant la liste des vins blancs tranquilles bénéficiant d'une appellation d'origine protégée pour lesquels un volume complémentaire individuel peut être constitué.


Publics concernés : opérateurs intervenant dans la production de vins blancs tranquilles bénéficiant d'une appellation d'origine protégée.


Objet : modification de la liste des vins blancs tranquilles bénéficiant d'une appellation d'origine protégée pour lesquels un volume complémentaire individuel peut être constitué.


Notice : Le décret complète la liste des appellations pour lesquelles un volume complémentaire individuel peut être constitué en y ajoutant les appellations Bugey, Roussette du Bugey, Savoie ou Vins de Savoie, Roussette de Savoie, Bergerac, Côtes de Bergerac, Montravel, Côtes de Montravel, Rosette, Bordeaux, Entre-deux-mers, Côtes de Bordeaux - Blaye et Graves et fixe pour chacune d'entre elles le volume complémentaire individuel maximum pour une récolte donnée, ainsi que le volume complémentaire individuel maximum total de vins pouvant être stockés par un producteur donné. link


Pourquoi ne pas se constituer une petite pelote pour les jours difficiles me direz-vous ?


J’en conviens aisément, cependant ça mériterait qu’on engage une petite réflexion sur l’extension du domaine de l’AOC à la française.


Tout particulièrement sur les fameux rendements gages, selon les tables de la loi, de la qualité et pourquoi pas de la fameuse typicité de l’appellation : sont-ils agronomiques ou économiques et même parfois sociaux ?


La frontière entre AOP-IGP s’amollit, s’estompe, devient floue pour transformer le territoire viticole français en un grand tonneau où la provenance prend le pas sur l’origine précise, délimitée en zones de taille humaine, diluant plus encore la notion de terroir.


N’émergent plus de ce grand lac que les AOC historiques, fortes de leur notoriété, s’apparentant ou étant des marques qui se contrefichent de l’INAO sauf à en faire un instrument de pouvoir pour « bénir » des classements purement commerciaux.


Mais, m’objectera-t-on, il ne s’agit que des vins blancs ?


Certes, mais pourquoi pas demain des rouges dédiés à alimenter le fort développement des rosés ?


Pourquoi refuser obstinément de faire une césure claire entre des vins de haute expression, répondant à une réelle expression de leur terroir et des vins où la technologie prend le pas pour répondre aux besoins d’un marché de masse ?


La fameuse segmentation, antienne chantée depuis que les rapports s’accumulent, part de la vigne, du cep et non d’une règlementation qui permet de faire des vins de papier qui ne ressemblent à rien.


Nous sommes maintenant à front renversé : la France viticole des années 60-70 dominée par les Vins de Table s’est muée en une France de vins à origine identifiée. Tant mieux me dira-t-on le consommateur sait maintenant d’où vient le vin qu’il achète. Comme un petit air de traçabilité à la mode suivez le bœuf !


Bien sûr que le niveau qualitatif général s’est élevé mais nous sommes, avec le vin, dans un univers qui dépasse les frontières de l’alimentaire.


Le vin banal, quoi ! Comme un petit air de velours de l’estomac !


Je force le trait à dessein à l’attention de nos grands dégustateurs patentés : ces vins, ultra-majoritaires sur les rayons de la GD, à des prix calamiteux, ce ne sont pas des Airbus mais des vins ignorés.


À force de se cacher derrière son petit doigt, de se muer plus encore en syndicat des droits acquis, les dignitaires du monde du vin devraient se souvenir où cette manière de faire nous menée en un temps pas si lointain…

 

L'endiguement des vins de France relève de cette conception bien française de la supériorité des lignes Maginot qui ont le grand mérite de pouvoir être contournée aisément...

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commentaires

C
<br /> Je remarque  simplement, dans la liste de AOP pouvant bénéficier de ces avantages , que aucun vin du sud n'y figure . pourquoi??<br /> <br /> <br /> Jean Clavel<br />
Répondre
O
<br /> Absent mais toujours présent… Je ne peux m'empêcher d' approuver ! A+<br />
Répondre

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