J’ai vécu, en direct live, juste avant la publication de Cap 2010, ce que vaut l’appui du négoce français : le poids des assignats.
L’Union des Maisons et Marques de Vin, l'UMVIN ça n’est pas l’UINM mais au mieux un club sympathique présidé par un président sympathique : Ghislain de Montgolfier puis par un président trublion Michel Chapoutier, au pire un leurre où jamais on ne croise les 2 poids lourds du négoce : Pierre Castel et Joseph Helfrich.
Sans risque d’être démenti je puis donc tranquillement affirmer, comme ce bon président Mao qui marchait sur l’eau, que le négoce français n’est qu’un tigre de papier : même pas peur !
Alors lorsque le nouveau président de l’UMVIN, avec sa manière directe et imagée, s’interroge à propos du futur plan d'avenir de la filière « et déjà, où est passée la stratégie d'il y a 4 ans ? » j’ai fort envie de lui demander : et vous le négoce qu’en avez-vous fait ?
Rien !
Et même si vous avez hypocritement fait semblant de ne pas contribuer à son enterrement vous portez, vous aussi, une lourde responsabilité dans sa mise en bière.
N’attendez pas de moi que je dresse l’état de l’Union du négoce français car je suis, sous mes airs de vieux monsieur indigne, un garçon charitable mais permettez-moi de douter très fortement de l’efficacité du style de Michel Chapoutier sur le cours tranquille et pépère de la filière.
Qu’il soit excédé que le « négoce se fasse marcher dessus de manière éhontée », je peux bien sûr le comprendre mais le souvenir de ma mission d’appui à la peu courageuse Catherine Vautrin sur les droits de plantation me remet en mémoire la splendide position du négoce français « courage fuyons ! »
Bref, comme tranchait Mac Arthur « Les batailles perdues se résument en deux mots : trop tard. »
Les lamentos sur la « division par deux de ses parts de marché à l'international en 30 ans » me laisse de glace et je n’irai pas jusqu’à citer la saillie de Jacques Chirac pour illustrer mon propos.
C’est d’ailleurs sous la présidence de celui-ci que furent célébrées les funérailles de Cap 2010 avec Hervé Gaymard comme porteur des cordons du poêle. La grande famille unie du monde du vin suivant le défunt en essuyant pour certains quelques larmes de crocodiles.
Dies Iræ dies illa et l’interview de Michel Chapoutier link
Si vous n'êtes pas abonnés à Vitisphère faites-moi signe je peux vous secourir