J’aurais pu titrer « vos gueules les mouettes ! » mais j’ai préféré faire référence à l’écrivain Maurice Clavel qui le 13 décembre 1971 devait débattre avec Jean Royer maire de Tours dans l’émission « A armes égales ». Un passage où il évoque les relations ambiguës de Georges Pompidou avec la Résistance est coupé au montage du film introductif. Il considère que c’est de la censure et lance sa célèbre tirade. Pierre VIANSSON-PONTE dans LE MONDE tranche : « Il était d’une rare maladresse de censurer, fût-ce d’un mot, le pourfendeur de la censure ».
Référence outrancière me direz-vous, la réponse est oui car nos petits résistants de salon, à la mode Nossiter, les anars qui bouffent chez Passard, les révolutionnaires en peau de lapin, me gonflent parfois même si j’ai de la sympathie pour certains. J’ai pris le parti de la liberté de plume de Michel Smith et non celui du Tariquet. Bien évidemment je suis au banc des accusés, les procureurs me taxent de vouloir faire du buzz. De la part de certains d’entre-eux c’est plus que risible vu leur constance à aborder des sujets qui se voudraient provocants mais qui sont insignifiants. Moi je me contente d’écrire au fil des jours en regardant la réalité en face, même lorsqu’elle me déplaît, stakhanoviste pour le vieux Gillois, plein de contradictions pour les pioupious du bac à sable : oui et je les assume depuis toujours, et pour ne rien vous cacher ça m’amuse de ne pas me laisser enfermer dans la bonne case. J’ai le cuir très dur et un grand bout de ma vie derrière moi, rien à prouver, rien à vendre…
Bref, je relaie la chronique du jour de Michel Smith :
Dictature du goût et devoir d’informer
07/08/2014 par Les 5 du Vin
« Ils imposent, dictent, professent, décrètent… et ils indisposent.
Oui, les dictateurs du goût ont la manipulation facile face aux devoirs du journaliste. Bien sûr ce n’est pas le sujet du siècle, mais voilà, il me tient à cœur. Je pensais sincèrement en être débarrassé de ce de débat d’arrière-garde et d’avant-guerre-froide aux relents staliniens nauséabonds. Je croyais bien ne plus les revoir ces petits dictateurs de pacotille qui vous disent comment il faut boire, penser, rire et manger. Que nenni ! Pire que les faiseurs de régimes, ils sont bel et bien là, aussi sournois, vautrés dans leur autosuffisance, drapés de leurs certitudes, aussi présents que les maoïstes en 1968. Et quand ils se collent subitement à vos écrits telles des sangsues sur le mollet, c’est pour ne plus vous lâcher. Facebookiens au long cours, les nouveaux gourous de la toile et du vin réunis sont juges et procureurs à la fois. Leur champ de vision se règle avec des œillères de bourrins qui ne forcent qu’à aller dans une certaine direction. Laquelle ? La leur, celle du «nature», du « bio » pur et dur, celle qui conduit invariablement vers des vins que je connais, que je fréquente, que j’adore et sur lesquels j’écris depuis 30 ans. Qu’à cela ne tienne. Peu leur importe, car leur route passe aussi par le dogme, la pensée toute faite, la vision bien arrêtée. Allez, circulez, y’a rien à voir ! »
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