Ce matin retour au bureau puis déjeuner à la cantine.
Au retour, dans ma petite auto, en écoutant la radio, les propos me font penser à « Suzanne et les vieillards, Suzanne au bain, épisode apocryphe racontant qu'une jeune femme, Suzanne, surprise alors qu'elle prend son bain, refuse les propositions malhonnêtes de deux vieillards qui l'accusent alors d'adultère et la font condamner à mort. Mais le jeune prophète Daniel survient, prouve son innocence et fait condamner les vieillards.
Suzanne et les vieillards. 81x100. Huile sur toile André Lemaître Musée André Lemaitre - boulevard de la Libération - 14700 FALAISE
L’adultère…
Le récit de la « femme adultère » de Jean 8 est l'un des plus beaux de l'Evangile. Cette femme pécheresse, condamnée par les intégristes de l'époque, est relevée par Jésus, pardonnée, libérée de ses accusateurs... avec cette formule restée célèbre : « Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre ! »
Jésus enseignait dans le Temple. Les scribes et les pharisiens lui amenèrent une femme surprise en flagrant délit d’adultère : « Dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ? » (Jean 8,5)
Mais, se baissant, il se mit, imperturbable, à tracer du doigt des traits sur le sol. Puis, se redressant, il leur dit : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. »(Jean 8,7)
Après avoir entendu ces paroles, les accusateurs se retirèrent l’un après l’autre, à commencer par les plus âgés. Le Maître se tourna vers la femme : « Où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » « Personne, Seigneur », répondit-elle. « Moi non plus, je ne te condamne pas : va, et désormais ne pèche plus ». (Jean 8,10-11)
Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
A la robe déchirée
Au regard d’enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont des morts pour être aimés
Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres
Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête
Souillée et qui n’a pas compris
Qu’elle est souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté
Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.
Paul Eluard
J’ai zappé et préféré écouter David Bowie The Man Who Sold The World avant de me remettre à écrire.