- Accusé levez-vous ?
- Petite poulette comment osez-vous nous nommez ainsi ?
- Mais madame le Juge…
- Madame la Juge je vous prie.
- Mais madame la Juge si j’évoque ma poulette c’est parce que c’est écrit sur son étiquette…
- Vous aggravez votre cas en nous étiquetant…
- Mais je n’étiquette personne, je consomme de la poulette…
- Là vous dépassez les bornes je vais sur le champ vous faire embastiller…
- Ce serait un comble madame la Juge de me faire enfermer pour avoir consommé une poulette fermière élevée en liberté…
- Ne cherchez pas à m’attendrir en évoquant les douceurs de la campagne et les délices du terroir.
- Et pourtant ma poulette je l’ai fait sauter avec de beaux légumes…
- Vous avez écrit grosses légumes !
- Oui, je vous le concède, c’était pour attirer les égrillards, je suis prêt à me battre la coulpe, à réciter 2 pater et 3 ave…
- Ne m’embrouillez pas avec votre sabir arrosé d’eau bénite…
- Avec ma petite poulette et ses vieux légumes confits je préfère m’enfiler une quille naturiste…
- Vous poussez vraiment le bouchon trop loin : détournement de mineurs, pratiques sexuelles contre nature…
- Avec tout le respect que je vous dois madame le juge puis-je porter à votre connaissance les photos des objets du délit ?
- Nous le ferons alors à huis-clos…
- Et pourtant madame la juge elles leur mettraient l’eau à la bouche !
- Vous évoquez souvent l’eau pour un buveur de vin…
- Oui madame le juge je préfère tout de même le vin d’ici à l’eau de là…
- C’est de vous ?
- Non c’est de Francis Blanche qui aurait adoré le titre de ma chronique…
- N’invoquez pas les grands anciens pour votre défense, greffier fermez les rideaux, projetez-nous les photos…
reggio 20/10/2014 09:51