Sur Face de Bouc méfiez-vous des faux amis, virez-les avant qu’ils ne viennent déposer leurs déchets sur votre mur. Ils pullulent, prolifèrent, font disent-ils de l’humour à deux balles, lourds, gras ils passent leur temps à tenter d’oublier la vacuité de leur petite vie. C’est simple comme un clic et ça fait du bien de les renvoyer au néant de la Toile.
Mais il est aussi de faux-amis plus redoutables encore ce sont des mots appartenant à deux langues différentes et qui ont entre eux une grande similitude de forme mais dont les significations sont différentes.
Litre en italien se dit Litro alors pourquoi diable m’obstinai-je à dire au grand Philippe, qui vend du vin au Lieu du Vin aux abords du Père Lachaise, que je souhaitais qu’il me gardât un Litrio ?
Étais-je la victime d’un acte d’érection de faux-ami en traduisant litre par Litrio ?
Je le crus jusqu’au moment où remonta de ma mémoire une histoire, une histoire vraie comme on n’en vit plus dans notre vie bien propre et bien sage. Elle eut pour décor la crèmerie-restaurant Chez Rosalie, au 3 rue Campagne Première. C’était l’âge d’or du Montparnasse des artistes, Rosalie Tobia, une romaine, qui au temps de la splendeur de ses appâts fut le modèle favori du maître des pompiers, le peintre Bouguereau, l’âge venant, s’épaississant, a acquis pour 45 francs* une petite crèmerie où elle installe 4 tables et ce qu’il faut de tabourets.
Et cette histoire je l’avais conté le 16juin 2008 sur mon petit espace de liberté. « Litrio, Amadeo, Rosalie, le Préfet de Paris : le vin des artistes »
Je vous livre les deux premiers paragraphes pour percer l’énigme de Litrio mais pour la chute de l’histoire, très savoureuse, extraordinaire même, il vous faudra vous reporter à la chronique originale, par ailleurs illustrée d’une iconographie d’époque, ICI link
Belle journée à tous, je suis aujourd’hui en Normandie pour compter et conter mes vaches à lait…
Pour les petits curieux pour mieux connaître le Litrozzo allez ICI link lire la chronique « Mémoire du Taulier pour la réhabilitation du litron : le populaire n’est pas forcément vulgaire ! »