Mais non je n’ai pas le melon et pour en faire la démonstration j’ai choisi le melon, dit cantaloup charentais, qui comme son nom l’indique n’a rien de charentais même si « avec une production annuelle de 70.000 tonnes, le quart de la récolte française, et une surface cultivée de 4.000 ha, le Poitou-Charentes est au premier rang des régions françaises pour la production de melon. »
Ce n’est pas moi qui l’écrit mais un de mes lecteurs JEAN ROQUECAVE dans les Échos en 2011.
« Originaire d'Afrique australe, cette cucurbitacée, Cucumis melo, était déjà cultivée en Egypte il y a 3.000 ans. Le melon doit son autre nom, cantaloup, aux papes, qui le faisaient pousser dans leur propriété de Cantalupo, près de Rome, et l'introduirent dans la région d'Avignon. Henri IV, puis Louis XV, Voltaire ou Alexandre Dumas étaient des amateurs de melon. « Le melon tient le premier rang parmi les plantes potagères. Admis avec empressement sur les tables somptueuses, il fait également les délices des riches et le régal des pauvres. Cette plante est sans contredit un des plus beaux présents que l'horticulture française ait reçus de l'étranger » (Loisel, « Traité complet de la culture des melons », 1841).
Une seule variété de melon domine le marché français, où elle représente la quasi-totalité de la production comme de la consommation : le cantaloup charentais, apparu au XIXe siècle, et qui a commencé à s'imposer à partir des années 1920 sur l'ensemble du territoire national. »
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Très intéressant, d’autant plus intéressant que cette région, qui n’a pas le melon mais nous a donné l’homme des impayables raffarinades « Notre route est droite, mais la pente est forte » « Je vous recommande la positive attitude » et la femme de la bravitude, va se dissoudre dans l’Aquitaine voisine par la volonté du père des 4 enfants de sa souriante ex-présidente qui aime tant le chabichou.
Le MELON peut-être aussi un joli sujet de conversation à table.
Est-ce un légume ?
Est-ce un fruit ?
Les Anglais les mangent au dessert, ce qui étonne.
C’est Gustave Flaubert qui nous le dit dans son Dictionnaire des idées reçues
Le melon n’est pas un fruit ! C’est un légume qui appartient à la famille des cucurbitacées qui pour s’épanouir, a besoin d’une terre à la fois fraîche, riche en humus et bien drainée. Pour murir il doit aussi être baigné de chaleur et de soleil. Pour démarrer sa croissance le melon a besoin d’une température minimale du sol de 15°C. La culture du melon se fait sur des sols argilo-calcaires avec une rotation des terres d’au minimum cinq ans, pour limiter les traitements liés aux maladies des plantes. Les plus précoces se récoltent toujours dans le bassin Sud-Est au mois de mai, à partir de fin juin, la récolte commence dans le bassin du Sud-Ouest, puis le Centre-Ouest démarre sa production à partir de début juillet.
Avec les fortes chaleurs le melon qui est gorgé d’eau (il en renferme près de 90 %) est donc un légume particulièrement rafraîchissant et désaltérant. Sa valeur énergétique moyenne est assez faible, de l’ordre de 32 kcal soit 136kJ aux 100 g. *
Chez nous il est donc consommé en entrée sous des formes variées : tranché en quartiers ou en lamelles, coupé en deux pour servir de réceptacle à un VDN, accompagné de jambon de Parme…
Comme j’ai l’esprit de contradiction je vous propose une glace au melon et au gingembre :
C’est simple pour 6 personnes il vous faut :
- Un melon d’environ 450 g
- Un citron
- 175 g de cassonade
- 30 cl de crème fraîche liquide, bien froide.
- 55 g de gingembre confit finement taillé.
Préparation :
- Réduire en purée ou mixer la chair du melon
- Ajoutez le jus de citron et la cassonade
- Laissez la préparation 2 heures au réfrigérateur en brassant de temps en temps pour dissoudre la cassonade.
- Fouettez la crème fraîche jusqu’à ce qu’elle devienne ferme puis mélangez-là avec la préparation et le gingembre.
- Faire glacer dans une sorbetière ou une centrale à glace.
Pour mes melons je suis 100% Philibon link car jamais déçu, un peu plus cher mais une garantie d’avoir un melon qui ne finit pas sa vie à la poubelle.
Pour finir revenons à l’expression « avoir le melon » être prétentieux, bouffi d’orgueil,choper la grosse tête…
* « Comme la plupart des fruits, le melon ne renferme que des traces de lipides (ou graisses) et moins de 1 % de protides.
Parmi les vitamines, il faut souligner la présence de carotène (ou provitamine A). Avec environ 1 mg aux 100 g pour les melons charentais.
Le carotène est un des constituants des pigments orange du fruit. Il est transformé dans l’organisme en vitamine A, qui joue un rôle important dans la vision crépusculaire, le bon état de la peau et des muqueuses, et qui intervient dans les mécanismes de croissance cellulaire. Le carotène possède surtout d’intéressantes propriétés anti-oxydantes.
Le melon renferme aussi un taux de vitamine C se situant aux alentours de 11 mg aux 100 g. L’éventail des minéraux est très large : le potassium, minéral essentiel qui assure plusieurs fonctions vitales dans l’organisme, domine nettement avec un taux de 329 mg aux 100 g. Cela confère au melon des propriétés diurétiques manifestes. Les oligo-éléments sont nombreux : fer, zinc, cuivre, manganèse, iode, bore, etc.
Enfin, les fibres, composées surtout d’hémicelluloses et de pectines, ne dépassent pas 1 g aux 100 g. Elles sont efficaces pour accélérer le transit intestinal. »