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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 00:09

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Avis à tous ceux qui rêvent ou espèrent un monde où les consommateurs se tourneraient à nouveau directement vers les petits producteurs proposant des produits de terroir. La semaine dernière une étude Sofinco/ OpinionWay réalisée auprès d'un millier de personnes et publiée le 19 mars  sur les Français et leur budget dédié à l’alimentation va leur faire l’effet d’une douche froide « 49 % des Français ont pour objectif de réduire « au maximum » leur budget consacré à l'alimentation (hors restaurant) en privilégiant le prix au détriment de la qualité. »


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Un budget alimentation en baisse mais qui semble toujours trop élevé


En moyenne, les Français déclarent dépenser chaque mois 389 € pour leur alimentation. Néanmoins, ce budget cache de fortes disparités : les Français les plus aisés — plus de 3500 € mensuels — déboursent 538 €, quand les plus modestes — moins de 999 € — se restreignent davantage (204 €). De la même manière, les couples avec enfants font état d’un budget de 446 €, très sensiblement supérieur à celui des Français seuls et sans enfant (270 €). Enfin, les 60 ans et plus déclarent un budget moyen nettement plus important (460 €) que celui de leurs cadets (249 € pour les 18-24 ans). Cette hausse n’est pas sans conséquences. Pesant de plus en plus sur leur portefeuille, ce budget alimentation est jugé trop élevé par 51 % des Français. Ce constat est plus largement exprimé par les plus jeunes (51 % des 18-24 ans contre 46 % des 60 ans et plus) ou encore les foyers avec enfants (58 % contre 48 % pour ceux qui n’en ont pas).

 

Le prix : premier critère de choix pour ses courses alimentaires…


Aujourd’hui, 80 % des Français déclarent prendre en compte le prix de leurs achats alimentaires, avant la date de péremption (45 %), la qualité (43 %), les habitudes familiales (30 %) ou la provenance du produit (28 %). Cette tendance est bien plus forte parmi les foyers les plus modestes (86 %, gagnant moins de 999€ par mois contre 66 % parmi ceux gagnant plus de 3 500 €) et concerne aussi très largement ceux qui font leurs courses dans les magasins hard-discount (91% contre 61 % pour ceux qui achètent directement auprès des producteurs). Par ailleurs, les Français sont de plus en plus nombreux à considérer que le rapport qualité/prix des produits alimentaires qu’ils achètent s’est amélioré au cours des dernières années (19 % contre 13 % en 2013).

Néanmoins,  pour 41 % d’entre eux, ce rapport s’est détérioré (49 % en 2013).

 

La tendance est donc inversée : à budget constant, il est possible de garantir la qualité des produits alimentaires. C’est cette évolution qui peut expliquer le constat général d’une baisse du sentiment de dégradation du budget alimentaire.


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Moins gâcher, comparer les prix, privilégier les promotions… Les Français sont prêts à tout pour faire des économies.


Les Français continuent à observer des comportements économiques. Ils tentent quasiment tous (97 %) de rogner leurs dépenses. Ainsi, 87 % d’entre eux cuisinent souvent leurs restes. Au moment des courses, les comportements changent aussi : 83 % comparent systématiquement les prix des produits selon les marques, 84 % privilégient les produits en promotion, 81 % gardent et utilisent les coupons de réduction présents sur les emballages alimentaires et 67 % achètent autant que possible des marques distributeur.


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Parallèlement à leur quête de prix réduits, on observe que les Français sont une majorité à privilégier la grande distribution pour faire leurs courses (84 %). Ils sont 38 % à faire le plus souvent leurs achats en supermarché, 35 % en hypermarché et plus que 11 % en hard-discount (14 % en 2013). A l’inverse, ils ne sont que 4 % à s’approvisionner au marché (mais 7 % parmi les 60 ans et plus), 5 % sur Internet et seulement 3 % directement auprès des producteurs. Faisant le choix des grandes enseignes et des produits en promotion, les Français cherchent à dépenser moins et aussi à rationaliser leurs dépenses alimentaires en se fixant des montants à ne pas dépasser (40 % contre 36 % en 2013).

 

Mais c’est surtout le budget « restaurant » des Français qui subit les conséquences de la crise. Amenés à réduire toujours plus leurs dépenses, 47 % d’entre eux déclarent que leur budget dédié aux sorties au restaurant est en baisse par rapport à l’an dernier. Ainsi, trois Français sur quatre déclarent limiter leurs sorties au restaurant (74 %) du fait de la crise. De plus, parmi ceux qui estiment que le budget alimentation doit être réduit au maximum, ils sont 89 % à limiter leurs sorties au restaurant, contre 60 % pour ceux qui le considèrent comme un budget plaisir.

 

En conclusion, bien que la qualité des produits alimentaires semble peu à peu à s’améliorer, près de la moitié (49 %) des Français semblent considérer leur budget alimentation (hors restaurant) comme un budget qu’il faut réduire au maximum.


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Cette étude a été réalisée par Opinon Way les 5 et 6 mars 2014, auprès d’un échantillon de 1002 personnes âgées de 18 ans et plus (méthodes des quotas) et interrogées en ligne sur système Cawi. Toute publication totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention suivante : « Le Sofinscope – Baromètre opinion Way pour SOFINCO ».


Le Sofinscope – Les Français et leur budget dédié à l’alimentation – Mars 2014 link

 

Voir à titre de comparaison le Sofinscope Baromètre 21 mars 2013 : où les Français jugeaient déjà que leur budget était un poste de dépenses trop élevé. link 

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commentaires

P
<br /> Ben vl'a aut'chose, not bon Taulier s'rait "bipolaire" ? Alors que souvent il nous enchante avec mets plats, adresses à vous faire réver ou saliver comme ce pauvre chien de Pavlov voila qu'il<br /> nous informe de chiffres désésperants et d'une tristesse digne d'un carême d'hermite. on ne peut que partager le pessimisme de Luc Charlier tout en éspérant que notre pessimisme très français<br /> soit quelque peu outrancier.Huber VEDRINE ne se plait il pas à rapporter que les Francais sont plus pessimistes pour leur avenir et celui de leur pays que les Afghans ou les Irakiens pour le<br /> leur.<br />
Répondre
L
<br /> Jacques, je suis bien entendu du nombre de ceux qui rêvent – à mon âge, à moins d’être idiot ou schizophrène, on a perdu l’espoir – de voir les gens se détourner de la GD (tout d’abord) et puis<br /> de s’adresser aux producteurs, ensuite. Il y a un stade intermédiaire : le petit détaillant qui gagne sa vie en faisant une marge raisonnable (pas faible) en échange du service qu’il rend<br /> (sélection, petites quantités, fraîcheur, conseil, crédit éventuel, promos ...). J’avais entendu les résultats de cette enquête à la radio (on dit « sur » le poste en français du<br /> Roussillon). Il s’agit ici de résultats fiables : on interroge les gens sur leurs habitudes et sur ce qu’ils font déjà. Les « sondages », éminemment infiables, concernent le futur<br /> et les intentions. Ce n’est pas du tout la même chose.<br /> <br /> <br /> Résumons : (i) les « gens » dépensent de moins en moins pour leur alimentation (en pourcentage ET en valeur absolue), (ii) ils souhaitent pourtant encore aller plus loin, (iii) ils<br /> vont de plus en plus vers la GD, sous toutes ses formes, (iv) les plus jeunes dépensent moins pour se nourrir que les aînés, (v) le restaurant paie le prix de toutes ces tendances.<br /> <br /> <br /> Et je laisse aux chiens le droit de faire l’analyse et les commentaires : c’est facile.<br /> <br /> <br /> Heureusement, je serai mort avant de voir disparaître totalement « la bonne bouffe ». Vous aimez l’appeler « à la française », et c’est faux. Mais la tendance, elle, elle est<br /> réelle.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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