Fait beau, Paris ne sent pas bon le sable chaud, pas envie de faire du vélo, je ne suis pas écolo, rien qu’un parigot qui garde le souvenir de sa terre, ses pâtis cernés de hautes haies et qui, contrairement aux gentils bobos, qui aiment tant les fleurs et les petits oiseaux de carte postale, sait bien qu’il n’y a ni retour en arrière, ni retour à la terre, celle de la fine couche d’humus, mais de nouvelles manières de s’en occuper, de s’en préoccuper.
Fait chaud, envie de ne rien faire, de zapper la chronique de demain lorsque survient sur l’écran vert de mon farniente Les « médecins de la terre » Lydia et Claude Bourguignon que Sylvie Caillat de Rue 89 a rencontré.
Pour les lecteurs qui ne sont pas du sérail « Claude Bourguignon a appris la microbiologie des sols dans les années 70, à une époque où une chaire y était dédiée à l’Institut national d’agronomie.
« A Agro Paris Tech aujourd’hui, on apprend la mort de la terre – les pesticides – mais pas la vie de la terre. C’est une des grandes caractéristiques des périodes de décadence : l’incompétence généralisée. »
Les Bourguignon se sont rencontrés à Dijon, où la fille d’immigrés italiens avait appris l’agronomie en cours du soir. Claude y était devenu ingénieur d’Etat après avoir grandi à Paris.
Ensemble, ils ont participé à la fondation de l’école d’agrobiologie de Beaujeu, précurseur notamment de la biodynamie, cette technique qui utilise les énergies pour stimuler la vie du sol et la santé des plantes. »
« Quand j’ose les traiter de pessimistes (ndlr la journaliste), ils me répondent que les paysans d’aujourd’hui préfèrent acheter de la nourriture au supermarché plutôt que de manger leurs produits, qu’ils disent à leurs enfants de ne pas devenir agriculteurs à leur tour, et que c’est l’un des métiers « les plus compliqués et les moins valorisés de la planète ».
Intéressant, donc susceptible de vous intéresser chers lecteurs : c’est ICI link
Claude Lydia BOURGUIGNON, mort des sols = mort... par pourunmondemeilleur