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13 janvier 2015 2 13 /01 /janvier /2015 00:09

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J’entends, ou plutôt je lis ici et là, qu’enfin justice est faite puisque le groupe Héraclès de Sauty de Chalon va cesser son activité.


Sauf que le plan de continuation décidé par le tribunal de commerce de Paris en novembre, certes préservait les intérêts des actionnaires mais aussi ceux des clients floués. Nous sommes dans le domaine commercial et comme l’écrit Boursier.com « Les actionnaires et les clients d'Héraclès, le holding des sites de vente de vin 1855 ou ChateauOnline, pensaient avoir échappé au pire en novembre, lorsque la société était sortie de redressement judiciaire via un plan de continuation, avec la promesse de nouveaux financements et d'un changement de management. Mais vendredi, coup de tonnerre : les dirigeants, l'administrateur judiciaire et le mandataire judiciaire ont demandé la liquidation judiciaire immédiate de la société et de toutes les structures juridiques du groupe. »


Le plan de continuation reposait sur un partenaire financier PLF1 qui n'a pas versé les fonds prévus. Ceux-ci devaient servir « à relancer l'activité sans délais et de bénéficier de la fin de l'année, traditionnellement favorable aux activités de vente de vin. En son absence, les stocks n'ont pu être constitués et les opérations commerciales ont été bloquées. »


Pour ce qui concerne la justice elle passer si la responsabilité des dirigeants est engagée « À ce jour, près de 11.000 créanciers ont été bernés par le duo Sauty de Chalon et Hyon. Et les pertes s’élèvent à plus de 40 millions d’euros. Pour autant les déboires judiciaires d’Emeric Sauty de Chalon et Fabien Hyon sont loin d’être terminés, car un volet pénal pourrait bien s’ouvrir dans les prochaines semaines, ainsi que d’autres actions visant à engager la responsabilité personnelle des dirigeants. »


Me Hélène Poulou, qui défend plus de 300 clients floués, a déclaré, après l’annonce de la mise en liquidation judiciaire des sociétés du groupe Héraclès (1855, ChateauOnline et Cave Privée) : « Enfin, une décision appropriée vient d’être prise. Il était temps ! Les sites vont être suspendus et cela met un terme à ces pratiques commerciales litigieuses. On va enfin pouvoir lancer les procédures en responsabilité contre qui de droit »


Clap de fin donc, pour la saga du «prestidigitateur de dettes Emeric Sauty de Chalon le roi du cache-tampon link


Affaire à suivre donc mais cette liquidation judiciaire devrait malheureusement sonner le glas des espoirs des clients floués...

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commentaires

W
<br /> Suite à la décision du plan de continuation en oct 2014, j’ai commandé et payé en dec 2014 une livraison de vin sur ce site 1855.com. Ne pouvant être livré pour les fêtes de fin d’année, j’ai<br /> annulé cette commande et on m’avait confirmé par tel et mail cette prise en charge d’annulation et de remboursement. Depuis, plus aucune nouvelle et plus aucun contact possible. Quels sont mes<br /> actions possibles pour le recouvrement de cette créance  ?<br />
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G
<br /> Malheureusement ce sont toujours les petits qui se font manger par les grands... <br />
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L
<br /> Jacques, à l’inverse de toi, je ne suis pas juriste et ne sais du droit que ce que le citoyen lambda en connaît : peu. Je n’ai malheureusement que peu de connaissances commerciales<br /> également, mon compte de résultats en atteste. Néanmoins, deux oreilles, deux yeux et quelques synapses entre eux, ou derrière, m’évoquent les réflexions suivantes : comment est-ce que cette<br /> tromperie manifeste, décrite par de nombreuses personnes compétentes et non impliquées financièrement dans ces affaires, au vu et au su de tout le monde, a pu durer si LONGTEMPS ? Cela<br /> m’espante. L’excellent journaliste viticole allemand, vivant en France depuis des années et amoureux de ce pays, André Domine, a cette formule lapidaire : « La France est le<br /> seul pays de l’UE qui n’a pas encore connu la Révolution Française ». Est-ce la seule raison ? Quand on sort de Dauphine, que papa appartient au monde qu’il faut, qu’on a un petit<br /> « de »  dans son nom, est-ce qu’on peut tout se permettre ? Ça, c’est ma première interrogation.<br /> <br /> <br /> Le deuxième point concerne les clients. S’il reste des actifs, et s’ils sont réalisables, ils seront vendus à l’encan et serviront d’abord la dette fiscale. Ensuite, s’il reste quelque chose, ils<br /> paieront les dettes salariales. Tout l’argent payé par les clients ne leur sera bien évidemment jamais rendu. Où est-il ? Et je ne parle pas non plus des fournisseurs (c’aurait pu être un<br /> plaidoyer pro domo si mon domaine avait appartenu aux « must » à acheter en primeur.)<br /> <br /> <br /> Ceci amène la deuxième question : qu’est-ce qui pousse des amateurs à passer par ce genre de société ? Aucun vin ne mérite une telle prise de risque, surtout pour un gain si réduit. Si<br /> on ne peut pas se les payer « au prix plein », il en existe d’autres aussi délicieux, non ?  Enfin, si le vin commandé n’est pas obtensible « au détail », ou bien<br /> qu’il sert exclusivement comme moyen de placement, il y a certainement des voies moins risquées ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je voudrais que des clients nous expliquent leur motivation. Pour les producteurs, et je sais que des types intelligents parmi mes collègues sont depuis longtemps à l’écoute de ces demandes, il<br /> serait intéressant de voir si nous ne pouvons pas leur offrir, sans les risques pour eux, le genre « d’avantages » que présentait 1855 par rapport au commerce de papa<br /> traditionnel. <br />
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