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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 00:09

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Entendons-nous bien, je n’ai aucune propension à culpabiliser, alors que celles et ceux qui militent dans des associations, tel Vie Libre à Saumur, pour accompagner les malades alcooliques et leur entourage, d’effectuer de la prévention ou encore de lutter contre les causes de l’addiction, pour lesquelles j’ai le plus grand respect, ne viennent pas me dire que je suis sur cet espace de liberté un vecteur de l’alcoolisme.


L’extension du domaine du vin conjuguée à la convivialité est le meilleur rempart  contre l’addiction alcoolique.


Pensez-vous, chers anciens alcooliques saumurois que l’une des causes des addictions, les vôtres qui sont maintenant anciennes, ce sont les illuminations qui font de la publicité aux maisons de bulles sur le  pont Cessart ?


Permettez-moi de fortement en douter, de contester le bien-fondé de votre récent tractage pour demander le retrait des fameuses illuminations.


Lorsque vous affirmez qu’elles enlèvent la notion de danger franchement vous y croyez ? Pensez-vous que c’est en passant régulièrement sur ce pont en période de fêtes que les gens vont tomber dans cette funeste addiction. C’est tellement puéril que c’en serait risible si je me laissais aller à vous poser la question de votre propre parcours. Ce n’est pas forcément la faute des autres, même si la culpabilisation n’a rien à faire dans la lutte contre cette cruelle maladie. Mais de grâce cessez de faire du prosélytisme qui rate sa cible en nous culpabilisant.


Que les édiles de Saumur soient fiers de leur produit-phare, celui qui fait vivre beaucoup de gens dans leur cité et aux alentours quoi de plus normal. Ce pays ne vivra pas d’amour et d’eau fraîche et à force de le corseter dans de multiples interdits on l’asphyxie. Je ne vois pas en quoi ces illuminations « mises en place en 2011 et financées à hauteur de 40 000 € par les producteurs et Interloire, elles se composent de sept inscriptions plaquées de chaque côté du pont, de coupettes fixées aux candélabres et d’un grand portique avec la mention « Le Saumur brut vous souhaite de bonnes fêtes » sont une incitation à verser dans un comportement addictif ?


L’ANPAA fait des émules, et l’association « Vie Libre » s’interroge sur la légalité de la démarche initiée par les maisons de bulles saumuroises et soutenue par la Ville. « On se pose la question si la loi Evin est respectée. La mention «L’abus d’alcool est dangereux pour la santé», n’est inscrite nulle part. Nous avons pris des photos et nous les avons adressées à des juristes d’autres associations d’addictologie. » Allez ne vous privez pas les gars, demain les lampions s’éteindront et faudra rogner sur les subventions municipales.


Quant au discours pré-électoral saumurois il est plus qu’attristant, il est stupide et pervers. « Dans ce débat, Vie libre pointe aussi du doigt la position de la municipalité qui soutient l’initiative en fournissant notamment le courant électrique. « D’un côté, la Ville développe des actions de sensibilisation et de prévention ; de l’autre, elle autorise les maisons de bulles à faire de la publicité sur l’alcool », s’interroge Michel Barré le président de « Vie Libre ». Et de douter de la sincérité de l’engagement de la Ville. « Cette année, la Ville nous aide à hauteur de 6 000 € avec le Contrat urbain de cohésion sociale pour des actions de prévention auprès des jeunes. On a l’impression que l’on nous passe de la pommade. On nous dit : «On vous donne de l’argent alors taisez-vous pour les illuminations.»


Mais la pommade il la passe eux-mêmes les ex, en précisant que «  Vie libre ne veut pas apparaître comme une association anti-vin. « J’ai des copains vignerons et j’ai plaisir à les écouter. Le vin peut être un plaisir. La prévention sert à le consommer sans danger. Sur l’emploi généré par la viticulture, on est d’accord. Nous ne demandons pas à supprimer le vin et la viticulture. Certains viticulteurs font autre chose que le vin comme les jus de raisin et ne sont jamais mis en valeur. » Enfin, l’association ne serait pas opposée à un partenariat lors des grands événements saumurois dédiés au vin. »


Ben voyons, c’est beau comme de l’hypocrisie pur sucre !


N’avons-nous pas mieux à faire que de fomenter ces petites guéguerres qui n’apportent rien ni à la juste cause du vin ni à celle de la lutte contre le fléau  de l’alcoolisme ?


Il n’empêche que nos repentis ont ici déclenché l’arme atomique et que nos amis saumurois vont devoir remballer leurs illuminations (voir ci-dessous *)


L’obscurantisme triomphe !


* L’Agence régionale de santé réservée

Le cas des enseignes de Saumur concerne le Code de santé publique (CSP). En l’occurrence, son article L3323-1 qui détermine les conditions dans lesquelles la publicité pour de l’alcool peut être réalisée. La liste comporte neuf points (presse écrite, radio, internet, fêtes et foires traditionnelles, circulaires commerciales, affiches et enseignes, etc.). Mais le texte est particulièrement restrictif puisque la publicité en question est, le plus souvent, autorisée à l’intérieur des entreprises concernées ou sur leurs lieux de vente. « À première vue, sous réserve d’éléments plus précis, le cas présent ne rentre pas dans ces catégories », estime l’Agence régionale de santé (ARS), contactée via la préfecture de Maine-et-Loire.


L’article 3323-4 du CSP précise encore que « toute publicité en faveur de boissons alcooliques (…) doit être assortie d’un message de caractère sanitaire précisant que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé ». « Les infractions aux dispositions des articles L 3323-2, L 3323-4 à L 3323-6, relatifs à la publicité des boissons alcooliques, sont punies de 75 000 euros d’amende. Le maximum de l’amende peut être porté à 50 % du montant des dépenses consacrées à l’opération illégale. »


Par ailleurs, le Code de l’environnement définit les notions de publicité d’une part, et d’enseigne d’autre part. « Il en résulte que l’installation figurant sur le pont de Saumur ne peut être assimilée à une enseigne, puisqu’elle n’est pas apposée sur l’immeuble où l’activité s’exerce », estime l’Agence régionale de santé.

 

Source de mon information Benoît Rochard redac.saumur@courrier-ouest.com

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commentaires

M
<br /> Tout cela n'est qu'une incitation à la noyade souq un pont de Loire ! Allez, buvons joyeux sans crainte des bulles... Et vive le ch'nin ! <br />
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P
<br /> Ras la flûte des intégristes ! Je crois que je vais intensifier la publication de bonnes bouteilles et de verres vides sur fb ! les intolérants sont intolérables, et vraiment...stupides, en fait.<br /> Bonnes fêtes bachiques de fin d'année à toutes et tous !<br />
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L
<br /> Jacques, tu as raison à 100.000 %. Je suis producteur de vin (pas de bulles, pour l’instant) et répète pourtant que l’alcool est nocif au-delà d’une certaine quantité. Mais quelle est cette<br /> quantité ? C’est celle qui provoque des vrais effets délétères (lésions organiques ou troubles psychiques) supérieurs à ses effets profitables (humeur, ambiance, plaisir gourmand). Ce seuil<br /> est différent d’un individu à l’autre. Cela étant posé, la vraie question demeure : pourquoi la France est-elle le seul pays producteur au monde à dénigrer systématiquement ses vins et<br /> assimilés ? Et si la réponse était Pernod-Ricard, et quelques autres distributeurs d’alcools forts ? <br />
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