Lorsque j’ai reçu la chronique du mois d’Eva, en fin de journée, juste avant le débat des chefs, que je me suis bien gardé de visionner, je me suis dit en la lisant : « là personne ne va croire que nous ne sommes pas de mèche… » En effet, je suis fou du Paris-Brest, et qui plus est de celui qu’évoque Eva. En janvier 2010 j’ai pondu une petite chronique pour lui déclarer ma flamme – pas à Eva que je ne connaissais pas, mais au dit Paris-Brest – et lui donner un compagnon : Avec mon Paris- Brest, garçon,ce sera une cuvée Joséphine de Gilles Azam... Mon choix, très sentimental de bulles de Limoux, et de cette cuvée dont le nom m’évoquait une très belle chanson de Bashung, je ne le savais pas à l’époque, allait dans le même sens que celui d’Eva. Là encore, ma chroniqueuse préférée, a visé au cœur de ma cible personnelle : je suis fou du blanc de blancs de Pascal Agrapart. Voilà c’est écrit, c’est ainsi que va la vie des amis : il est bien agréable de se découvrir, comme ça, au détour d’une chronique des coups de cœur communs…
Je suis salé. Plus que sucré. Je n'éprouve pas de gourmandise particulière devant une tablette de chocolat ou un éclair au café et une forêt noire me laisse complètement indifférente. Je préfère laisser ma part. Depuis longtemps donc, les gâteaux classiques de pâtisserie ne m'ont pas fait envie, m'ont souvent écœuré et je garde encore des souvenirs lourds et peu agréables de gâteaux aux mousses lourdes à la sucrosité écrasante.
Sauf que. C'était sans compter sur ma bonne étoile culinaire Stéphanie, (lien link qui après m'avoir entraîné au Plazza Athénée pour y déguster une fabuleuse religieuse au caramel au beurre salé, confectionnée par Christophe Michalak (ouais Frédéric, c'est l'autre) lien link , m'emmena dans un endroit magique, ou lieu de perdition selon le point de vue, la Pâtisserie des rêves. link
La Pâtisserie des rêves, c'est la boutique-salon de thé du pâtissier Philippe Conticini. Un endroit simplement mais élégamment décoré, des serveuses d'une gentillesse incroyable et surtout, des pâtisseries à tomber !
Doucement je commence mon exploration de ses pâtisseries mais déjà, je sens que je deviens complètement accro aux créations de Conticini. Son Paris-Brest est une merveilleuse explosion de saveurs en bouche. Sa crème praliné est douce, fondante, consistante et légère à la fois. Tout se mélange harmonieusement, les saveurs sont persistantes, sans que le sucre vienne tout gâcher. Ce goût subtil mais bien présent du praliné... Et ce cœur coulant praliné... Ça vous emmène loin, très loin... C'est génial tellement c'est bon, tellement on voudrait que ça dure encore et encore ! Il y a un goût de trop peu.
Bref, vous l'aurez compris, je suis accro aux œuvres de cet artiste. Un sens de la perfection que l'on ressent à chaque bouchée, un équilibre parfait. Je redécouvre avec lui la pâtisserie.
Ses pâtisseries sont certes plus chères que dans les pâtisseries traditionnelles mais à 5€ en moyenne, je trouve que cela reste abordable, pour un petit plaisir que l'on se fait de temps en temps.
Dans le salon de thé, on propose à la dégustation des boissons, dont des infusions saisonnières. Mais je me suis demandé quel vin on pourrait servir avec ce type de pâtisserie...
La réponse peut paraître banale, mais je mettrais du Champagne. Mais pas n'importe lequel. Un Champagne qui soit à la hauteur de la perfection et de l'élégance de ces pâtisseries. J'aurais pu vous citer les Champagnes Tarlant ou Boulard, mais leur travail respectif pour mettre au monde d'incroyables champagnes mérite une mise en avant particulière. J'y reviendrai plus tard. Mon dernier coup de cœur Champagne va à Agrapart. Cuvée Blanc de Blancs, extra-brut. Attention, claque. Une finesse des bulles incroyable, un vin élégant et très aromatique, une subtile caresse en bouche. C'est beau au nez et en bouche, c'est incroyablement bon. Et si vous êtes prêts à acheter du Champagne, allez donc voir du côté de ces Champagnes de vignerons. link
Alors comme en mai, on fait ce qu'il nous plait, je reprendrais bien un peu de Paris-Brest