C’est l’histoire d’un Taulier, adorant pédaler sur les pavés de Paris qui, dans la séquence des fêtes de fin d’année, s’est payé 3 semaines de quasi-immobilité.
Le 20 décembre je suis en Champagne. Glacé j’en reviens avec un cocktail microbien qui me fait passer Noël, non aux tisons mais au fond de mon lit. Traitement à l’ancienne efficace, je suis d’attaque pour un réveillon 100% bourguignon.link
Au lever du gui l’an neuf, stupéfaction je suis mou du genou, le gauche bien sûr. Mon ménisque se baladait et ma poche de synovie s’épanchait. Air connu, j’ai déjà donné il y a 4 ans, poche de glace, je me prenais pour Platini, immobilité, extension de la jambe, canes anglaises pour me mouvoir at home. Patience et longueur de temps.
J’aurais pu, pour passer ce temps, me ruer sur mon clavier, m’épancher, vous inonder. Eh bien non je me suis payé une cure de Gene Tierney. C’était comme si je m’offrais une cure de désintoxication sans les affres de l’abstinence.
Et c’est ainsi que je me suis dit, mon petit, et si tu t’offrais de nouvelles aventures.
Sitôt dit, sitôt fait, je décidais de lever le pied pour satisfaire un manque qui me taraudait depuis quelque temps.
N’en déplaise au camarade Feuilly je ne fais pas dans la dépression, bien au contraire je suis gonflé à bloc, sans amphé ni pot belge, et j’ai de nouveau envie d’écrire.
Écrire pour moi d’abord, et un peu pour vous sur cet espace de liberté mais comme je vous l’ai déjà dit sans boulimie n’y frénésie.
Hier, j’ai écrit « je m’en vais » non pour que vous me demandiez de continuer car bien sûr je n'ai jamais écrit que j'arrêtais.
Simplement je prends du champ et surtout je quitte celui qu’occupent mes collègues blogueurs : dégustations à répétition, salons in ou off, sollicitations en tout genre. Je fais ce que bon me semble et comme manger et boire font partis de la vie que je vis, je pondrai des courtes chroniques.
Oui, oui, vous ne rêvez pas, c'est possible même si faire court demande bien plus de temps que faire long.
Afin de bien me faire comprendre permettez-moi d’utiliser une image : jusqu’ici je vous soulais maintenant ce ne sera que des petits verres au gré de mes envies et du temps qui me restera.
Ce temps reconquis je le consacrerai bien sûr, en priorité, à l’écriture mais aussi à vous, au plus près de vous. Les vignerons j’irai vous voir dans vos vignes , dans vos chais et non derrière des enfilades de tables peuplées de bouteilles.
Dernière information : hier on m’a fait plein de radios de mon genou et même une échographie et, bonne nouvelle, l’ordre règne à nouveau même si la vieillerie poursuit son petit boulot d’usure.
Donc à nouveau je vais pouvoir refaire du vélo…
Pour ceux qui viendraient me dire que c’est parce que j’ai abusé de la pédale que mon genou s’est épanché je réponds que c'est faux. Je n’avais pas mis les pieds depuis des jours sur ma flèche d’argent vu mon allergie aux particules fines qui baignaient l’air de Paris.
Ceci écrit, en 10 mn chrono, à mon retour du Centre d’Imagerie Médicale Port-Royal, sachez tout de même que du côté de la pollution de l’air à Paris, préférer le vélo aux autos. « On est plus exposé à la pollution dans son véhicule que sur le trottoir des grands axes », assure Airparif, l'organisme de surveillance de la qualité de l'air de Paris et sa région. link