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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 00:09

« Par ailleurs dans ta crèche de Noël, garde une petite place pour l'âne Batel, le digne successeur de Got, qui la semaine passée sur France 5 expliquait sans rire que la prévention par l'éducation du goût était dangereuse car souvent le premier pas vers l'alcoolisation se faisait lors des fêtes familiales, le doigt trempé dans le verre ou la goutte de vin que l'on fait déguster aux enfants. Pas étonnant avec le nombre de canards (sucre trempé dans l'alcool chez moi et sans doute chez toi aussi), de verres d'eau rougie, de cerise à l'eau-de-vie etc. que je me suis enfilé dans mon enfance que je sois devenu ce que je suis. Et toi aussi camarade ! Bonnes fêtes et qu'en 2013 on éradique la connerie. »


C’est de mon ami Jacques D, qui m’envoie des petits mots même le jour de Noël. Ça m’a beaucoup fâché en ce jour de fête où je m’étais juré de ne pas dire de gros mots « il est tout à fait désolant que des mots qui servent à désigner des parties du corps participant le plus souvent à la mise en incandescence de l’érotisme servent à articuler un article sur des crétins ou des imbéciles. »


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Non mon cher Jacques (quel beau prénom !) Philippe Batel n’est pas un âne, j’adore les ânes qui sont des animaux intelligents et très sociaux, c’est un gus qui répond pile poils aux lois fondamentales de la stupidité humaine telles que définies par Carlo M.Cipolla aux éditions PUF


Pour Cipolla « l’humanité se divise en 4 grandes catégories : les crétins, les gens intelligents, les bandits et les êtres stupides. »


« L’individu stupide est le type d’individu le plus dangereux. »


« Les non-stupides sous-estiment toujours la puissance destructrice des stupides. En particulier, les non-stupides oublient sans cesse qu’en tout temps, en tous lieux et dans toutes les circonstances, traiter et/ou s’associer avec des gens stupides se révèle immanquablement être une erreur coûteuse.»


Philippe Batel est un « être médiatique qui court les plateaux » en tant que médecin psychiatre et chef de l'unité Traitement ambulatoire des maladies addictives de l’hôpital Beaujon, à Clichy mais surtout Addictologue (voir son plaidoyer pour DSK il faut « foutre la paix » à DSK link Il préside par ailleurs l'Association pour la recherche des maladies alcooliques. Auteur du livre Pour en Finir avec l'Alcoolisme (La Découverte), il a cosigné avec Serge Nédélec Alcool : de l'esclavage à la liberté (Démos).


Il fait, comme beaucoup de praticiens, bouillir sa marmite en mettant du beurre dans ses épinards.


« Je profite de l'occasion pour adresser ma réponse au docteur Philippe Batel qui déclare dans Sciences et Avenir :


« Mon intuition est que ce sont les effets anxiolytiques du baclofène qui persuadent ses utilisateurs qu'il est efficace »


Je réponds :


« Mon intuition est que ce sont les aspects non-lucratifs du baclofène qui persuadent ses détracteurs* qu'il est inefficace  Franck Hanrion

* Tels que vous et certains de vos confrères.


« Cela reste bien entendu de l'ordre de l'intuition et de la crédulité. Ne voyez pas d'accusations précises dans mes propos. Êtes-vous simplement persuadé vous-même d'être en conformité avec la loi défendue par le formindep ? Et où peut-on lire votre déclaration d'absence d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique ? Qu'on se persuade de votre indépendance. Rappelons que vous travaillez depuis décembre 2009 à l'évaluation d'un concurrent notoire au baclofène : le nalmefene, (qui, lui, est breveté) en vue d'une éventuelle (et néanmoins imminente) mise sur le marché. Voir ICI link


Enfin, c’est un des grands amis des vignerons français. Il adore les emmerder ce cher Docteur.


Question : le « French Way » comme disent les anglo-saxons. Nous aurions raison de consommer un petit verre de vin tous les jours plutôt que de faire la fête avec excès occasionnellement. Qu'en pensez-vous ?


Réponse de Philippe Batel : « Cette supposition va complètement à l'encontre de ce qu'on observe du côté épidémiologique. L’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) ou bien L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (IMPES) montrent que ce soi-disant modèle à la française s'est écroulé depuis 10 ans. Et pardonnez mon expression, mais c'est bien ce qui emmerde les viticulteurs actuellement car ce modèle était centré autour de la consommation de vin.


Question : Les Anglais, eux, ont développé ce qu'on appelle le « social drinker », le buveur social.


Réponse de Philippe Batel : Oui, et d'ailleurs ils en sont revenus. En France, l'équivalent du social-drinking est ce qu'on appelle « l'alcoolisme mondain », ce qui n'a pour nous, addictologues, absolument aucun sens. La vraie question est : « Quel est le seuil de risques ? » Chez une femme, boire plus de deux verres par jour augmente les risques d'avoir un cancer du sein. Chez un homme, boire plus de quatre verres augmente le risque de maladies du foie ou de cirrhose.


Quatre verres ce n'est pas grand-chose : un apéro à midi, un verre de vin à table... Résultat, on continue d'avoir des représentations complètement folles, les gens vous disent : « Mais je ne suis pas alcoolique ». Or, cette espèce de dimension catégorielle dans laquelle il y aurait d'un côté les alcooliques et de l'autre les non-alcooliques n'a aucun sens.


Nous sommes tous des alcooliques qui s’ignorent selon Batel qui, au lieu d’ironiser sur l’effondrement du soi-disant modèle de consommation de vin à la française, ferait mieux de se pencher sur l’absolu échec des alcoologues de son modèle qui, depuis des années se vautrent en s’attaquant au flacon, c’est si simple, plutôt que d’aller là où ça fait mal, là où c’est difficile, en direction des causes. Comment peut-on écrire un bouquin avec un titre pareil Pour en finir avec l’alcoolisme ? Preuve est faite de la stupidité d’une telle approche mais il faut bien entretenir le fonds de commerce en courant les plateaux de télévision. L’alcoolisme est une maladie grave qu’il ne faut pas laisser entre les seules mains de ces « mécaniciens du corps » inefficaces.


Un détail, je n’ai trouvé nulle part une biographie complète du sieur Batel pour vérifier son cursus professionnel. C’est étrange, sans doute est-il coquet et veut cacher son âge, et que nous ne puissions dire « vous ne le trouvez pas qu’il fait un peu vieux pour son âge » ou ne souhaite-t-il pas nous éclairer sur la manière dont on devient Addictologue. Rassurez-nous Dr Batel nous ne pouvons vous confier nos corps imbibés sans avoir quelques renseignements sur votre pedigree.


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commentaires

C
<br /> Merci Christophe (peu m'en chaut, j'aime bien) et au Taulier qui s'arroge le droit de ne pas aimer ; c'est bien le moins en ces murs<br /> <br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=QflkWyrvxgA<br />
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C
<br /> Faites-z-escuse, Monsieur, mais ce ne sont pas les "engloutis" qui sont indignes car à mieux me relire vous comprendrez, je le crois que ce sont plutôt les Batel et Got dont il était question, je<br /> me serais, très certainement mal exprimé et je le regrette.<br /> <br /> <br /> Quant au fond je reste bien persuadé de ne pas faire de mise en scène et de réagir à votre chronique avec, quoi que vous en pensiez,  une liberté de ton qui semble vous déplaire.<br /> <br /> <br /> Je ne suis pas le seul à avoir partager ou à vivre en intimité avec un(e) alcoolique mais j'ai souhaité témoigner ici du silence qui recouvre cette gabegie, très sincèrement.<br /> <br /> <br /> Que cela vous semble indigne, peu m'en chaut.<br /> <br /> <br /> Lisez ou relisez l'éditorial du Dr Renaud de Beaurepaire paru dans Le Courrier des addictions de juillet-août-septembre 2010.<br /> <br /> <br /> Et plus que jamais : pace e salute.<br />
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J
<br /> <br /> Je crois que vous vous méprenez sur mes propos : si votre liberté de ton me déplaisait comme je modère les commentaires vous n'auriez pas droit à la parole. Sans vous offenser vous n'êtes pas<br /> d'une grande clarté dans vos propos et j'avoue que j'ai du mal à vous comprendre. Quant à la revue Addictions qui émane d'une association dont j'ai été membre je ne suis pas chargé de reprendre<br /> tout ce qu'elle publie. Vous pouvez sans problème me faire parvenir ce texte et je le publierai ici c'est un espace de liberté donc ouvert à tous et même à ceux qui ne pensent pas comme moi.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Alors voilà,<br /> <br /> <br /> il y en a qui "en parle" mais n'en sont pas. D'autres tout autant hâbleur ne le vivent pas mais sont fiers de clouer au pilori l'anachorète "du service".<br /> <br /> <br /> Et puis il y a ces myriades d'anonymes qui le vivent et/ou le subissent et n'ont cependant aucune prévention à l'égard du vigneron, du bistrot ou de la bouteille (même si on chantait "Jolie<br /> bouteille, sacrée bouteille..." aux veillées scouts).<br /> <br /> <br /> L'alcoolisme c'est sordide, dégueulasse, ça vous cueille dès le matin à son réveil et vous le voyez qui lutte pied à pied pour ne pas sombrer à l'instant même. Du matin au soir et retour vous<br /> devinez toutes les ruses qui sont autant de dénis... et de temps à autre le sourire est de mise face à l'enfant qu'est redevenu votre père. Mais à ce jeu, au quotidien, vous perdez plus que vous<br /> ne le croyez et bientôt vous devenez, à votre tour, la proie d'hallucinantes angoisses, sa voiture n'est plus à sa place, les "cadavres" et les "faux cols" sont légions et les heures passent dans<br /> un assourdissant vacarme urbain. Et si cet appel téléphonique vous annoncez l'irrévocable ? Et si ce gyrophare vous dévoilez l'invraisemblable gabegie d'une vie mutilée ou pire encore ?<br /> <br /> <br /> Alors vous comprendrez, si vous le voulez bien, que l'idée de savoir si "patin" est mieux que "couffin"... on s'en fout ! Moi, je dirais plutôt que ça ne va pas fort en ce moment dans la<br /> blogoschtoumpherie-vinique ou bien qu'au contraire ça balance fort !<br /> <br /> <br /> A tout prendre l'édito du Dr Renaud de Beaurepaire eut été beaucoup plus intéressant à reprendre in extenso, non ? Il dit l'urgence, dénonce les obscurantismes mais pas plus, il ne met pas en<br /> doute une éventuelle supercherie.<br /> <br /> <br /> Ce "bon" Dr Batel est sans doute un cador ès-addictologie, empêtré dans ses contradictions-indécisions-dénonciations qui s'accomode de quelques arrangements avec sa responsabilité pour mieux<br /> cultiver son côté "bankable" auprès des donneurs d'ordre. Et, s'il veut "en finir avec l'alcoolisme" il y a fort à parier que le "vaste programme" finira aux magasins des accessoires. Car pour<br /> beaucoup c'est d'en finir avec soi-même dont il est question avec des dégâts co-latéraux bien plus significatifs que les effets secondaires de telle ou telle molécule.<br /> <br /> <br /> L'alccolisme n'est pas la question de l'instant ou d'un instant, c'est un long et douloureux travail qui mérite beaucoup, énormément plus d'intérêt que quelques lignes dénonciatrices.<br /> <br /> <br /> Au fait, un jour que j'ignorias mon père titubant en bas de notre immeuble je fus, littéralement, repris par un homme revenu de l'enfer concentrationnaire et qui de sa voix si fraternelle me<br /> rappela à l'amour du prochain : "Mais c'est ton père, Christophe". Aujourd'hui encore ma vue se trouble et ma gorge se serre. Quand bien même...<br /> <br /> <br /> Comprenez, je le souhaite, ma colère à vous lire trop en-deçà du drame bien réel qui nous invite à l'humilité pour évoquer "ces engloutis" tout comme je comprends votre agacement à l'égard de<br /> ceux que vous semblez juger peu digne en l'espèce.<br /> <br /> <br /> Pace e salute<br />
Répondre
J
<br /> <br /> Et alors monsieur Libaud croyez-vous être le seul à avoir eu ce type d'expérience personnelle. Puisque vous savez dire mieux que tout le monde exprimez vous directement au lieu de nous emmêler<br /> dans vos circonvolutions. Une chronique n'est qu'une chronique... ce n'est qu'un instant jeté et non la vérité. Votre conclusion est indigne car à aucun moment ces engloutis que vous évoquez ne<br /> sont jugés par moi comme peu dignes. Trop facile de se mettre en scène sans savoir et s'arroger le monopole de la douleur.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> je rejoins ces éminents blogueurs pour dénoncer les agissements de ce triste sire  et pour l'informer que boire trop d'eau peut être dangeureux pour la santée<br />
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P
<br /> A côté de Batel, Got est un modèle de tolérance et de convivialité ! C'est lui qui avait proposé un jour lors d'un débat télévisé d'arracher la totalité du vignoble ! ça se soigne, docteur ?<br />
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