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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 09:24

mystere-de-grimouville-france-bleu.jpg

 

La France profonde ça existe…


C’est une France située « à l’extrémité nord d’une langue de terre et de sable qui ferme le havre en son sud. Cette langue est une petite presqu’île dans la presqu’île, une impasse. Un bout du monde ! Les raisons de passer dans le coin sont peu nombreuses, la plus sérieuse étant qu’on y habite. Le bourg est joli et ses rues, désertes. Il n’y a plus de commerce, plus d’école non plus. Le cimetière n’accueille plus de cadavres depuis des années. On entend la mer, le vent et les oiseaux. Les maisons sont bâties avec une pierre grise qui, de loin, peut être prise pour du granit. »


Ce bout de France là se trouve « Entre Carteret et Granville, le flanc ouest du Cotentin égrène un chapelet d’anses creusées par des fleuves côtiers, fermées par des éperons sableux. Chacun de ces bassins (ou havres) enferme vasières, prés salés et mystères. Le tout forme un pays sauvage dont les prétentions balnéaires ne sont pas à prendre au sérieux. Les mystères, si. »


Des mystères ?


« L’une de ces anses, le havre de Regnéville-sur-Mer, est le théâtre de phénomènes singuliers. Depuis au moins quatre ans, une ou plusieurs personnes collent sur les murs des affiches qui n’ont ni queue ni tête. Ce sont parfois de simples ronds blancs, à la géométrie parfaite. D’autres fois, des chiffres peints en grandes lettres noires sur fond blanc. »


le-mystere-de-grimouville-saffiche-sur-internet.jpg

Qui donc ?


« Nul ne connaît la signification de ces placards. Et nul ne s’en inquiète réellement : ici, on penche pour l’œuvre de plaisantins plutôt que pour l’expression d’une secte millénariste. Ces affiches font désormais partie du paysage. Dès leur apparition, elles furent classées au chapitre des anecdotes. »


Où donc ?

Ce confetti jeté dans ce bout de France c’est Grimouville l’un des trois bourgs qui composent la commune de Regnéville-sur-Mer.


carte_regneville01.jpg

 

« Il est situé à l’extrémité nord de la langue de terre et de sable qui ferme le havre en son sud. Cette langue est une petite presqu’île dans la presqu’île, une impasse. Un bout du monde ! Les raisons de passer dans le coin sont peu nombreuses, la plus sérieuse étant qu’on y habite. Le bourg est joli et ses rues, désertes. Il n’y a plus de commerce, plus d’école non plus. Le cimetière n’accueille plus de cadavres depuis des années. On entend la mer, le vent et les oiseaux. Les maisons sont bâties avec une pierre grise qui, de loin, peut être prise pour du granit. Mais c’est de la pierre de Montmartin, un calcaire très dur que l’on faisait brûler naguère pour en faire de la chaux. Les retraités et les résidences secondaires se partagent Grimouville.

Le lieu est prisé des artistes, plasticiens et musiciens. La presqu’île a perdu plus de la moitié de sa population depuis le XIXe siècle, et la quasi-totalité de ses activités (pêche, huîtres, élevage ovin, carrières de pierres, fours à chaux) a disparu. Le havre s’envase et ne compte plus qu’une centaine de mouillages. Grimouville dort sur son passé et ses fantômes. Or, voilà que l’un d’eux s’arme d’un pinceau et d’un pot de colle, et s’en va barbouillant nuitamment, chaque semaine ou presque ! »


L’enquête


A la fin de 2012, Romain Jeanticou et Charles-Henry Groult, deux étudiants du Centre de formation des journalistes de Paris, ont mené l'enquête dans le village cotentin, pour finalement rencontrer le fameux « serial colleur ».


1 webdoc financé par une campagne de crowdfunding


L’histoire est retracée aujourd'hui dans un remarquable webdocumentaire « Le Mystère de Grimouville », mêlant vidéo et sens original de la narration.


Après avoir été récompensé du prix INSIDE Web&Doc Figra 2013, le projet des étudiants a été financé grâce à une campagne de crowdfunding sur le site Kisskissbankbank. Les 3 300 euros du budget ont été réunis, rendant le projet réalisable. Le Mystère de Grimouville est désormais en ligne ICI link


La morale de l’histoire


« Le maire est convaincu de connaître l’identité du fantôme : c’est un habitant de Grimouville d’une quarantaine d’années qui, par le biais de ces collages, effectuerait «une sorte de performance artistique». Mais il n’en a jamais parlé avec son administré. Et ne donnera pas son nom. A quoi bon ? »


«C’est le voyage vers le mystère qui est intéressant, pas le but, et puis le type tient à son anonymat», explique Charles-Henry Groult, qui préfère gagner en poésie ce qu’il perdra en efficacité journalistique. »


L’article intégral de Libération ICI link

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