Au temps où j’étais pensionnaire à l’école d’Agriculture de ND de la Forêt, outre que la plupart d’entre nous ne rentrions chez nous qu’à la fin de chaque trimestre – nous ne bramions pas que ce fut un traitement inhumain que d’être ainsi séparés de nos parents. Moi, je voyais de la fenêtre du dortoir le toit de la maison du Bourg-Pailler mais je subissais le même traitement – nous devions observer pendant certains repas au réfectoire le Grand Silence. Celui-ci s’instaurait de toute façon sitôt après le dîner.
Autre temps, autres mœurs, j’en conviens mais de grâce arrêtons de qualifier de barbares des pratiques qui ne nous ont pas transformées en aigris ou en révoltés, bien au contraire. Le tintamarre médiatique de ces derniers jours a porté l’indécence à un degré jamais égalé.
Plus souriante l’initiative du restaurant Eat de Brooklyn, dans le quartier de Greenpoint, où l'on dîne, une fois par semaine, dans le silence le plus complet. L'objectif affiché : vivre une expérience zen et se concentrer sur la saveur des plats.link
Les esprits chagrins me feront remarquer qu’il s'agit d'un repas végétarien, bio et locavore, en quatre services au coût de 40 dollars.
Bien évidemment, les téléphones portables sont bannis ce qui priverait mes copines blogueuses de Twitter comme des malades. Vous ne pouvez pas savoir comme c’est parfois désagréable d’être face à des convives scotchés à leur écran, comme emmurés dans un monde virtuel où la vie à disparue.
Oui ce matin j’aspire au GRAND SILENCE des médias, de toute cette flopée de soi-disant journalistes, Apathie étant bien sûr leur chef d’escadrille, qui nous saoule de leur bavardage creux, redondant et insignifiant…
Fermez vos grandes gueules, je préfère les mouettes !
Laissez-moi manger en paix mes carottes bio tout justes arrachées du potager sinon je vais me fâcher tout rouge…