« Ce que je peux vous restituer, parce que c’est ce que je sais le mieux faire, c’est la pâte humaine de Paul. Homme curieux, homme qui cherche, homme qui lit, homme qui se confronte. Dans les années 60 il s’imprègne de la culture italienne en roulant à moto dans la campagne italienne sur une moto, apprentissage de la culture, la cuisine locale et du vin. Après sa libération par l'armée, il passe du côté de la Sorbonne, étudie la cuisine française et la nutrition. Diplômé de philosophie à Stanford, Paul n’est pas œnologue, il s’est construit autour de l’expérience des hommes et de leur pratique : en 1968, il est à Bordeaux et c’est dans les chais du Château Latour qu’il puise son savoir-faire. »
« Lorsque j’arrive au Macéo, Paul Draper est assis, tranquille, l’œil pétillant, il converse avec un journaliste, sa poignée de mains est ferme, directe et je me dis que cet homme va me faire passer une belle paire d’heures de qualité. Je vais écouter, l’écouter. M’instruire. Voyez-vous, paradoxalement, c’est tout à la fois reposant et excitant. J’aime beaucoup le temps de la table lorsqu’il s’ordonnance autour d’une conversation entre hommes de bonne volonté, car alors tout coule de source, sans effort, on se nourrit l’âme et le corps en harmonie. Par surcroît lorsque les vins sont d’authentiques merveilles le temps s’écoule en une forme de douce volupté. »
Paul Draper cultive un cépage « aussi décrié en Californie que le carignan dans le Midi, il en a senti tout le potentiel si les vignobles étaient implantés dans les bons terroirs et cultivés avec des petits rendements. Paul, fort de son expérience européenne a su dénicher de «vieilles vignes » du début du XXe siècle qui répondaient à ses recherches de petits rendements pour tirer la quintessence de ce cépage dont vous aller me donner le nom !