Restons dans la culture mais en nous rendant sur la rive gauche où j’écrivais « Ce début d’automne étonnamment chaud laissait aux femmes un répit, elles offraient, en cette fin de journée, leurs bras et leurs épaules couleur pain d’épices aux dernières ardeurs du soleil déclinant. Les hommes, en Lacoste ou Fred Perry, pantalons de toile et espadrilles s’empressaient autour d’elles. Certains papillonnaient. D’autres, verres à la main, se laissaient aller à philosopher. La vendange était en chais. L’alchimie du vin se faisait. Des parfums mêlés de terre grillée, d’herbes, de feuillages roussis, de fruits mûrs flottaient sous les ramures du grand parc du château de Siaurac. L’air était tendre. Charme d’une nature préservée, loin des gens pressés, je gravissais les marches du perron et, cédant à l’esprit du lieu, dans le grand salon, j’imaginais un piano à queue Steinway ouvert et, dans mon oreille, « La Fantaisie pour piano à 4 mains en fa mineur, op. 103 D 940: Allegro molto moderato » de Frantz Schubert évoquait, en un étrange patchwork d’images, le bleu barbeau des yeux effarouchés de Michel Pfeiffer dans les Liaisons Dangereuses de Stephen Frears et le charme latin du grand virtuose italien Arturo Benedetti Michelangeli »
Ce jour-là Aline et Paul Goldschmidt jouaient de bonne grâce à mon petit jeu « Du côté de chez la baronne Guichard : Aline&Paul répondent à 4 mains au questionnaire de Proust »
A la question : Pour quelle faute avez-vous le plus d'indulgence ? : quelles sont leurs réponses ?