Comme mes nouvelles fonctions de concierge au village de Saint-Emilion où, sans prétention les « braves gens » n’aiment pas que les autres suivent une autre route qu’eux, ne me laisse pas le temps de m’occuper de l’autre rive, la gauche bien sûr (les détails ICI link ) j’externalise.
C’est très tendance d’externaliser mais, en ce cas, il vaut mieux confier ses intérêts à des gars compétents, ce qui se traduit en langage cru du Taulier qu’il vaut mieux éviter de s’adresser à Deux Ruines.
Moi je préfère les 2 Dupont, pardon « I have the dream » : Jacques Dupont et Olivier Bompas qui vont du même pas même s’ils fabulent avec le lièvre et la tortue…
Des forçats les 2 gars, ils se sont tapés tous les 1855 du millésime 2009 pour la seconde fois « Quatre ans après avoir dégusté « en primeur », c'est-à-dire en avril qui suit la vendange, les grands crus classés du Médoc - des vins en cours d'élevage, pré-adolescents - il nous semble intéressant de revenir sur ces mêmes crus mais cette fois embouteillés, assagis. Il est assez étonnant de voir comme ce millésime 2009, de très grande qualité, un de ceux que l'on pourrait qualifier à juste titre d'exceptionnel, engendre des vins déjà délicieux pour une bonne part même s'ils sont loin de l'apogée. Avec une réserve cependant. On remarquera que sur les appellations les plus "austères", pauillac ou saint-estèphe, nos notes sont souvent un peu inférieures à celles délivrées en 2010. Sur ces terroirs, les vins sont plus refermés, moins gracieux pour le moment et demanderont plus d'attente que ceux de margaux ou haut-médoc. »
Cette seconde dégustation a eu lieu en janvier 2013.
« Le cabernet tortue, le lièvre merlot »
« Le raisin ne se résume pas à des courbes, des relevés et des statistiques. Il a sa vie à lui, avec ses petits soucis et ses humeurs. Deux grands cépages s'affrontent où plutôt se complètent à Bordeaux : le cabernet-sauvignon, timide, boudeur, tardif, un peu protestant nordiste. Et le merlot, enjoué, exubérant, précoce, festif, davantage catholique sudiste pour continuer dans la métaphore climato-religieuse généralisante.
Pour les comparer, on pourrait aussi utiliser La Fontaine, son lièvre et sa tortue. Le cabernet tortue a démarré lentement, a mûri calmement, profitant au maximum du soleil, des nuits fraîches et des rares épisodes pluvieux. Le lièvre merlot s'est lancé tôt, ventre à terre, s'est heurté au stress hydrique, s'est essoufflé, et sa fin de course fut davantage problématique. « Le merlot avait de la peine à mûrir. Les sucres ont été mûrs très vite, mais pas les polyphénols, et la pluie de septembre n'y a rien changé pour les merlots, alors qu'elle a été bénéfique pour les cabernets », raconte Philippe Delfaut, de Château Kirwan, à Margaux. »
Notes et verdicts des 2 fabulistes ICI : Promesses tenues link
Y'a chez le lièvre de la vidéo ci-dessous un petit côté Norbert Le Forestier et ses déboires... à voir donc