De mon temps mon bon monsieur nous l’appelions par son nom : le Crédit Agricole Mutuel CAM car sans contestation c’était bien la banque des agriculteurs regroupés en caisses régionales chapeautées par la Caisse Nationale qui était un établissement public.
Tout ça a bien changé depuis que, sous le gouvernement Balladur, la boutique a été privatisée sous la houlette du couple Yves Barsalou-Lucien Douroux, big boss de la Fédération Nationale du CA FNCA regroupant les Caisses Nationales.
Maintenant c’est Crédit Agricole S.A. CASA, un « véhicule juridique » coté en Bourse tête de pont d’un groupe assez opaque (dont l’ex Crédit Lyonnais rebaptisé LCL, et des participations plus ou moins aventureuses hors de nos frontières) au management de type mammouth opaque dominé par les baronnies des Caisses Régionales.
Bref, je ne suis pas là pour ramener ma fraise sur l’ex-maison des agriculteurs mais souligner qu’au temps où Yves Barsalou rêvait de bâtir un grand groupe vin autour du Val d’Orbieu (Listel, Cordier-Mestrézat) le Crédit Agricole s’est doté d’une bonne équipe d’analystes des entreprises viticoles compétente.
C’est toujours le cas.
En revanche, les filiales de CASA en charge de l’agro-alimentaire et du vin n’ont jamais été, et ne le sont toujours pas, à la hauteur des enjeux de la mondialisation. Pour preuve l’état des entreprises coopératives dans le secteur laitier. Pour le vin, rien sauf des investissements somptuaires dans des châteaux bordelais (CA Grands Crus) qui sont plus des danseuses pour les dirigeants que des participations stratégiques.
Voilà pour ma petite notule sur l’ancienne banque mutualiste qui tente après ses déboires grecs de nous faire accroire, j’en suis, que nous détenons une parcelle de pouvoir dans la crèmerie.
L’Observatoire financier des entreprises viticoles de CASA a publié en novembre 2013 une note de 7 pages dont je publie quelques extraits. Si vous désirez le document complet vous me le demandez par e-mail et je vous l’enverrai en retour.