Qu’écrire sur le Beaujolais Nouveau qui n’ait déjà été écrit ?
- Égrener les souvenirs des grands anciens : Fallet, Carmet, Brassens and Co.link
- Regretter les grosses fiestas dans les cafés avec petit tonneau et parigots. Se lamenter sur les beaux jours à jamais disparus ou presque.
- Vanner le goût de banane ?
- Manquer de respect à celui par qui le Beaujolais Nouveau est arrivé ?
- Taper sur Cdiscount et ses grosses ficelles ?
- Charrier Borloo retiré des autos ?
- Demander au sieur Dupont de refaire sa soirée Beaujolais Nouveau dans les locaux de la rédaction du Point ?
- Mieux encore exhiber le Taulier nu comme en 2012 ?
Non, comme je suis rabat-joie je vais parler des chiffres, la foutue réalité :
- 105 000 hectolitres hl en beaujolais nouveau contre 120 000 hl en 2013 et de 60 000 hl en beaujolais-villages nouveaux contre 77 000 hl l’an dernier.
- « Nous sommes sur la base d’un recul de 30 000 hectolitres. Un volume manquant qui correspondrait à une chute supérieure à 10 % ! En 2013, la France n’avait connu qu’une légère érosion (-0,73 %), quand l’export cédait déjà près de 10 %. « Avec la vente à la propriété, nous étions à 230 000 hl au total, soit -4,86 % par rapport à 2012. » En 2014, la région ne pourra sauf miracle que déplorer des chiffres largement inférieurs. Bruno Mallet, vice-président d’Inter Beaujolais à la tête de la maison de négoce Aujoux.
- « Prix moyen à l’achat de 217,80 euros pour les beaujolais nouveaux et de 226,50 euros pour les beaujolais-villages nouveaux. A titre de comparaison, la campagne s’était achevée en 2013 sur un prix moyen de 220,48 euros pour les beaujolais nouveaux. »
« C’est une surprise, tous les voyants étaient au vert. Je ne m’attendais pas une baisse de cet ordre-là » affirme Bruno Mallet
« Il semble que le phénomène s’essouffle. Il n’y a plus l’engouement d’il y a dix ou quinze ans. C’est dommage car nous avons un super millésime, aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif » regrette un vigneron dans Le Patriote.
« Tout n’est pas perdu, la région dispose d’un formidable potentiel avec des vins et des paysages superbes, mais il y a parfois de quoi être en colère. On doit faire du business et nous ne sommes pas bons. On ne sait plus communiquer. » ajoute-t-il ?
Sainte Communication priez pour nous qui avons recours à vous !
Étonnement d'un négociant et constat désabusé d'u nvigneron de base c’est dans la logique d’un phénomène, celui du Beaujolais Nouveau qui, victime de son succès planétaire, s’est inversé faute d’avoir su et voulu maîtriser la dégradation de son image, l’érosion de ses clients historiques sur le marché domestique, et l’irruption d’une nouvelle génération à la recherche d’authenticité et de naturalité.
Le temps des grands flux de vrac dépotée par la GD est derrière vous vignerons du Beaujolais, l’heure est venu de revenir à des cuvées plus vigneronnes, plus rock-and-roll, plus populaire a sens premier. Le mouvement est bien amorcé par toute une nouvelle génération de vignerons qui redonnent une âme au Beaujolais avec son gai Gamay.
Dans tout Paris aujourd’hui le Tout-Paris des larges soifs va hanter les antres des cavistes. Ce sera la fête, une vraie, avec de la musique aux Papilles link, de la bonne humeur et du cœur chez le Grand Philippe au Lieu du Vin link et bien sûr dans le terrier du Lapin Blanc link où nos belles : la Claire aux doigts d’argent et la Gaëlle qui a de la musique plein le cœur, nous régalerons du Bojolo de notre Téo, le beaujolais nouveau de Raphael Champier et du Lapin de 6 semaines le Muscadet du jovial et sympa Jérémie Mourat et de son acolyte Jérémie Huchet, du Domaine de La Chauvinière.link