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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 00:09

 Les débats sur l’avenir d’une agriculture qualifiée, la viticulture comprise, de « productiviste », se résument trop souvent à des chocs bloc contre bloc, stériles et pour le coup improductifs, qui permettent à chaque camp de rester sur ses positions et de freiner les nécessaires évolutions. « La révolution silencieuse » chère à Michel Debatisse, jeune turc progressiste devenu grand notable président de la FNSEA, a totalement bouleversée les modes de production pour « adapter » l’agriculture française au Marché Commun qui s’ouvrait. La fameuse « vocation exportatrice » des grandes cultures, mais aussi et surtout des vins, a profité de la chute des barrières douanières, le GATT et l’OMC. Et pendant ce temps-là les campagnes se vidaient, les exploitations se concentraient, les filières s’industrialisaient face à une Grande Distribution dominante. La question n’est plus de savoir si ce processus était inéluctable mais de tenter de retrouver des modes de production à la fois plus respectueux de l’environnement et mieux adapté à l’évolution de la demande des consommateurs. Ceux qui veulent faire table rase ou renverser la table comme ceux qui résistent, via les grandes organisations syndicales ou politiques seraient bien inspirés de prendre le temps de relire l’ouvrage de Mendras.


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Dans sa présentation, sitôt la publication en 1967, du livre de Mendras François-André Isambert dans la Revue française de sociologie  soulignait que Mendras y exprimait la conviction « selon laquelle les résistances rencontrées actuellement aux transformations de l’agriculture française ont un sens, et que « faute d’observer les modalités actuelles de changement et d’opposition au changement toute spéculation sur l’avenir de l’agriculture se perd dans les nuées »

 

Bruno Hérault, chef du Centre d’études et de prospective du Ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt écrit dans le N°54 du bulletin ANALYSE :

 

« Avec la disparition d’Henri Mendras (1927-2003), voici dix ans, la sociologie a perdu un de ses grands représentants. Comparatiste avisé, auteur de nombreux ouvrages, ses travaux sont restés des classiques de la discipline, en particulier ceux consacrés au monde agricole. Enseignant infatigable, responsable éditorial reconnu, animateur de nombreux groupes de recherche, il a largement contribué au développement institutionnel de la sociologie française, et tout spécialement de la sociologie rurale. Vrai défenseur de la prospective, il jetait un regard lucide sur l’évolution des sociétés occidentales et n’oubliait jamais, dans le prolongement de son œuvre académique, de livrer ses aperçus sur l’avenir. Expert convoité, il a participé à de nombreuses commissions et se faisait un devoir de mettre ses connaissances au service de l’amélioration des affaires publiques. Cette note veut lui rendre hommage et, à partir d’extraits choisis, donner envie de relire ce grand livre, sorti il y a près d’un demi-siècle, qu’est La fin des paysans. »


Henri Mendras, La Fin des paysans Paris, SÉDÉIS, 1967, réédition Actes-Sud, 1992

 

Extraits choisis et commentés par Bruno Hérault, chef du Centre d’études et de prospective) du Ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt.link


Présentation de François-André Isambert dans la Revue française de sociologie link 

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