Je suis de ceux qui portent, depuis fort longtemps, une étiquette politique dans le dos, visible sans être ostentatoire. N’exerçant pas le métier de journaliste mais chroniquant au jour le jour je suis toujours surpris par ceux qui se déclarent apolitique pour mieux avancer, du moins le croit-il, masqués afin de plaire au plus grand nombre et surtout aux versatiles.
Le monde du vin compte très peu de journalistes au sens habituel de cette profession, certains exercent au mieux des possibilités des moyens qui leur sont donnés la profession de critiques. Et puis, il y a les « carambouilleurs », carambouille étant pris ici au sens d’escroquerie intellectuelle, de poudre aux yeux.
Critiques ? Journalistes ? Marchands de vins ? Crédibilité... s’interrogeait à propos de B&D aujourd'hui sur Twitter Antoine Gerbelle de la RVF.
Capture d'écran de Twitter et réponse du bedeau d'Hubert...
@AGerbelle J'ai rêvé ou j'ai pris ce tacle imbécile pour nous ?
Il n’y a pas de sot métier disait souvent ma grand-mère mais en faire plusieurs à la fois dans la même sphère d’activité peut aboutir à un étrange mélange des genres flirtant avec le conflit d’intérêts que l’on envoie si souvent dans les gencives de nos politiques.
Libre à eux, leur crédibilité telle qu’évoquée par Antoine Gerbelle se jauge à l’aune de ceux qui le leur accorde. Loin de moi de me draper dans la morale ou d’en donner des leçons. Ce n’est pas mon problème. Ce qui est mon problème c’est d’en recevoir par cette engeance qui se drape soudain dans la tunique de journaliste à la déontologie impeccable et surtout indemne de tout présupposé idéologique.
Vieux procédé de la meilleure eau stalinienne : déconsidérer son interlocuteur pour mieux se préserver de la critique.
Je fais partie, selon l’un des plus beaux spécimens de la critique à la française, des « amis blogueurs » d’Isabelle Saporta, car je suis, note-t-il, d’une sensibilité proche de la sienne et je suis par ce fait même adoubé d’un brevet de compétence et d’honnêteté professionnelle.link
Dont acte ! Je goûte avec délice le sel d’une telle démonstration, c’est jouissif.
Mais ce que j’apprécie par-dessus tout c’est la chute de ce cher homme dont la modestie est bien connue de tous « L’investigation, la vraie, est une trop noble chose pour qu’on la confie à des Narcisses (des deux sexes, je précise) de la dénonciation ou à des idéologues qui confondent en permanence l’information qui ne néglige aucun fait et le combat politique qui fait qu’on ne choisit que ceux qui l’arrangent. »
Merci c’est beau !
C'est grandiose !
À encadrer dans mes cabinets à côté de mon ancienne carte tricolore de membre du cabinet de Michel Rocard. Idéologue je suis, idéologue je reste, mon combat sur mon espace de liberté est un combat politique que je revendique et j’assume. Mon vrai bonheur est dans cette distance qui me permet de contempler ce petit monde du paraître gonflé de vanité et de suffisance… Je jouis ce qui, à mon âge, vaut bien de me fendre d’une chronique.