Microcosme, le gros mot est lâché !
C’est Raymond Barre, dont le gros manuel d’économie fut un must chez les étudiants de Sciences-Po de la rue des Saints Pères, qui l’a popularisé pour railler le côté nombriliste du marigot politique parisien.
Ici c’est celui du vin dont il s’agit, parisien bien sûr…
Comme le dit finement le sieur Maclart, bourguignon de son état « Pensée du moment : les dégustateurs, c'est comme les chiens, y'a ceux de chasse et ceux de salon »
En clair, suivez son regard, pour lui il y a les vrais, les bons, les authentiques dégustateurs au plus près du terroir et ceux qui font salon… à Paris, bien sûr…
Mon pépé Louis portait des sabots avec de la paille dedans et j’ai rarement vu un homme aussi élégant.
En revanche je croise, heureusement de moins en moins, un gandin en Richelieu bien cirées, normal c’est un cireur de pompes, qui n’a aucune allure.
Tout ça pour vous dire que l’art de la dégustation n’a rien à voir avec le chaussé même si certaines mauvaises langues affirment que certains écrivent avec leurs pieds.
Je ne vais pas vous refaire mon petit couplet sur l’allure des hommes et sur la vraie élégance mais simplement souligner qu’un garçon dans le microcosme parisien du vin, pourtant bordelais de naissance, nul n’est parfait, allie élégance, compétence et un franc-parler qui me plaît.
Roland Jaccard note que « L’homme élégant ne se veut ni de droite, ni de gauche, mais au-dessus de cette distinction et, si possible, à gauche d’elle. »
Edouard de Luze donc, puisqu’il s’agit de lui, trace sa route sans se la jouer ni nous prendre le chou, il est un excellent ambassadeur de l’extension du domaine du vin avec son POURBOIRE. link
Je ne lui passe pas les plats mais j’aime bien, et son slogan, et son concept, et les vins choisis que j’ai goûté avec la très experte Gabrielle.
Un pour tous, tous Pourboire !
« Vous êtes du genre à arroser vos gueuletons, et c’est bien légitime. Bon vivant un jour, bon vivant toujours, clic-clac, merci Kodak ! Et si vous n’avez pas l’âme d’un comptable proche de ses sous, vous avez tout de même remarqué que si le choix des sélections de vins restait maigre, l’addition quant à elle n’a cessé d’augmenter.
Amateur éclairé, champion du ballon rouge et du lever le coude, vous n’avez trop souvent le choix qu’entre un flacon inabordable ou une cuvée générique qui colle aux amygdales.
Bien boire ou bien manger, plus besoin de choisir.
Le Pourboire a décidé qu’il était temps de se faire plaisir sans se ruiner et de remettre de belles bouteilles à des prix attractifs sur les tables des bistrots. »
Mais Edouard et Jean-Charles Chapuzet, l’homme qui sélectionne les vins, vont plus loin. En effet, à partir de fin janvier, chaque mois, en partenariat avec l’un de leurs tauliers préférés, la sélection du Pourboire sera à la carte d’un restaurant parisien.
Toujours dans le même esprit « proposer sa sélection au meilleur tarif, tout en respectant le travail de chacun. Car au-delà du simple prix, c’est surtout l’occasion, en privilégiant nos découvertes, de favoriser le travail formidable de ces vignerons souvent trop peu connus. »
Le coup d’envoi a été donné à la fin du mois de Janvier à Paris près de Saint-Paul, au Pamela Popo 15 rue François Miron créé par deux Bordelais (nous les tolérons) d’origine, fans de l’homme à la tête de chou…
Je connais dans une boite de Soho, / Une nommée Pamela Popo/Une de ces petites nanas dont la peau, /Est plus noire qu'un conte d'Edgar Allan Poe, /Pamela Popo.
Sur une musique de rococo, /Cette petite Pamela Popo/A mis au point un de ses numéros, /De striptease a vous faire froid dans le dos, /Pamela Popo.
Elle retire d'abord un maillot de corps, /Sur lequel est marqué Pamela Popo en lettre d'or, /Sans un mot, elle esquisse le slow, /Pamela Popo.
Après quoi les lolos à l'air, / Pamela Popo se met à soupirer, oh, oh, oh… / Pamela Popo.
Enfin on tamise les projos sur Pamela Popo, /Qui de dos baisse sa culotte, /Petite negro.
Serge Gainsbourg 1973, Album « Vu de l'extérieur », Philips