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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 00:09

 

Votre Taulier colle toujours de très près à l’actualité, son cheptel de vaches laitières est à l’honneur en cette semaine du Salon International de l’Agriculture puisqu’une belle Tarentaise qui répond au doux de Bella s’affiche sur les murs de Paris et qu’hier au soir en rentrant de Rennes où il faisait beau – oui je ne galèje pas – délaissant les Prim’Holstein de Bretagne je me suis joins aux vignerons savoyards pour une raclette au Chalet Savoyard. Fromage vous avez dit fromage, ma voisine Gabrielle qui a une déjà très bonne descente lui a fait honneur en déclarant sur Twitter pour me flanquer la honte « Je pourrais ne me nourrir que de ça! #racletteparty #VinsDeSavoie #CheeseContest @letaulierN1 terrassé! »


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Nous avons donc bien bu et bien mangé, je puis vous l’assurer. Mais mes vaches m’attendaient ce mardi, cette fois-ci du côté de ma bonne ville de Nantes où les potes Verts de notre Premier Ministre ont joué ce WE avec le feu. En sortant de la gare par la face Sud je me retrouvais nez à nez, à ma gauche avec Marcel Saupin, le stade mythique des Canaris des origines, et à ma droite avec l’usine LU devenue un lieu culturel dit Lieu Unique. Bien sûr, la ville ne sent plus le petit LU comme au temps de mes vertes années universitaires mais je me sentais chez moi en allant d’un bon pas, en sautant la Loire, jusqu’à l’île Beaulieu. Mes vaches, mes vaches : le géant Lactalis en Mayenne, ma Vendée laitière, la grosse usine de mozzarella industrielle d’Herbignac…


À l’heure du déjeuner, avec l’ami Patrick Baudouin cap sur les Poilus, la rue  bien sûr, pour un déjeuner à l’Abélia chez un autre Berthomeau. J’y reviendrai dans une prochaine chronique. Nous avons fort bien manger et fort bien bu mais je ne vais en faire pour l’heure tout un fromage, laissant ce soin à Philippe Escande qui, à la Une du Monde, sous la rubrique Perspective titre son papier Tout un fromage… C’est une bonne approche grand public qui bien évidemment mériterait d’être affinée mais nous ne sommes pas dans une vision d’expert.


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Près de 40% du lait collecté en France est utilisé pour fabriquer du fromage.


« Le pays dispose ainsi d’une filière aussi complète que diversifiée. Côté industrie, de champions mondiaux comme Lactalis, Danone, Sodiaal ou Bongrain. Côté gastronomie, des fromages de terroir de réputation mondiale. Les deux se complètent. Le haut-de-gamme pour l’image, l’industriel pour le marché de masse. »


Hymne à l’AOP fromagère, constat d’un meilleur prix du lait,  du maintien d’une agriculture de montagne, que ce n’est pas du folklore pour touristes, « Les ventes de 45 fromages AOP français représentent 1,5 Mds d’euros de CA, soit plus du ¼ du marché total, dont une bonne part est exportée. »


« Cet équilibre est fragile, sans cesse menacé par la concurrence des industriels, qui possèdent de nombreuses AOP et poussent à assouplir les règles, et par les grands concurrents internationaux comme l’Italie, numéro 1 européen du secteur. »


Suit une double page d’un Dossier Fromages : la batailles des AOC avec un article signé Laurence Girard link


LE RISQUE DE LA MODERNISATION


« Malgré son succès, la filière comté est fragile. Ses promoteurs en sont conscients. Parmi les risques potentiels qu’ils évoquent, celui de la modernisation. L’« affouragement en vert », qui est en fait une inversion des pratiques – avec un apport d’herbe coupée dans l’étable plutôt que de laisser pâturer les vaches –, fait débat. De même que l’usage des robots de traite. »


« L’autre risque est lié à la fin des quotas laitiers, en 2015. Les éleveurs pourront alors ouvrir le robinet à lait. La tentation de produire plus pourrait conduire à fabriquer d’autres fromages concurrents de l’AOP, voire des imitations. »


C’est là-dessus  que votre Taulier planche : l’ouverture au grand large d’un secteur où les producteurs ont connu des systèmes de régulation très sophistiqués. La surchauffe du marché mondial boosté par la demande chinoise, la guerre des prix dans notre GD prédatrice, allons-nous préservez nos grands équilibres territoriaux, conjuguer compétitivité et produits de forte valeur ajoutée. Ce sont des enjeux stratégiques mais il est très difficile de mobiliser les esprits sur un tout petit moyen terme : 18 mois, c’est loin me dit-on…


« Ceux qui ont croqué les plus grosses parts des fromages d’appellation sont sans conteste le leader mondial des produits laitiers, Lactalis, et la coopérative Sodiaal. Cette dernière, par le biais de sa « business unit » Monts et Terroirs, revendique, par exemple, près du tiers du marché du comté. Elle commercialise aussi du beaufort et du reblochon. La coopérative est également le premier producteur de brie de Meaux.


L’entreprise mayennaise Lactalis, elle, a sous sa coupe vingt-deux des quarante-six fromages d’appellation français, aux premiers rangs desquels le roquefort, avec la marque Société, le bruccio corse ou le reblochon sous label Pochat. »


« De même, Sodiaal s’est associée au deuxième fabricant de spécialités fromagères français, le groupe Bongrain, connu pour sa marque Caprice des Dieux, au sein de la société Compagnie des fromages et RichesMonts.


Là encore, elle commercialise des camemberts au lait pasteurisé ou des bries, qui n’ont rien d’AOP, sous des marques très connues comme Le Rustique ou Cœur de Lion. Mais aussi des tranches de fromage à raclette.


Bongrain, dont les produits fromagers ont engrangé 2,7 milliards d’euros en 2013, n’est, lui, présent que très marginalement dans les AOP, avec un époisses et un maroilles. Quant à l’autre grand industriel français du produit fromager, Bel, connu pour ses marques Babybel, Kiri, La vache qui rit ou Boursin, et dont le chiffre d’affaires atteint 2,6 milliards d’euros, il ne l’est pas du tout. »


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