De mon temps de concierge parisienne, avant les digicodes, on disait un pas de porte, maintenant y disent un « hub » du côté de Saint-Émilion. Au début je n’ai pas très bien compris pourquoi mais très vite mon petit doigt m’a dit que là-bas, depuis qu’une certaine Saporta avait craché dans le bouillon et séduit puis trahi le Grand Jurat, tout devait passer par lui afin de recevoir son Nihil Obstat.
Bref, moi qui ne suis qu’une cancanière née, qui fait ses délices des ragots les plus gratinés, j’ai donc décidé de tenir un « hub » officiel de tout ce qui se raconte au village.
Ben oui j’en avais un petit peu marre des potes de Norbert Le Forestier – ne pas confondre avec Maxime – qui peuvent tout se permettre, même d’insulter un auteur parce que c’est une nénette, et surtout de me faire dire ce que je n’ai jamais écrit.
« Vos gueules les mouettes ! » que je leur dit.
Et de leur appliquer à ces plats courtisans la célèbre saillie d’Éric Cantona « Quand les mouettes suivent un chalutier, c’est qu’elles pensent qu’on va leur jeter des sardines. »
Comme de bien entendu, toute « gorge profonde » bien informée est la bienvenue pour alimenter mon « hub » saint-émilionnais, discrétion assurée il n’est pas écrit buisson sur mon front.
Je vous propose donc le N°1 de mon « HUB »
No consultant via JM.Quarin chronique 168
Jean-Marie Quarin fait partie de ceux qui ont parlé à Isabelle Saporta. Je m’inquiète pour lui, va-t-il être excommunié ?
« Avec d’autres amis nous avons ouvert une bouteille d’Ausone 1990, à l’expression rigide (noté 15 // 87). Je me souviens très exactement de ma dégustation de ce vin avant et après sa mise en bouteilles. Il brillait par ses nuances et sa complexité. Je ne les retrouve plus. Je parlais librement cette semaine avec Alain Vauthier (il n’a pas fait ce vin) de cette modification de comportement. Au milieu des années 1990, il a commencé à comprendre qu’il fallait ouvrir les caves d’élevage dans le calcaire et non pas les fermer comme on cherche à le faire dans les chais de surface. Pour lui l’hygrométrie faisait baisser le degré d’alcool. Aujourd’hui, il va même jusqu’à chauffer cette cave naturelle, la déshumidifie et se méfie terriblement de toutes les manipulations du vin faites à basse température à cause de la dissolution d’oxygène et le risque de perte aromatique.
Dans cette approche pointe un fait nouveau : la remise en cause de l’expérience communément admise, celle des voisins ou des confrères, pour identifier ce qui fait sens dans la qualité de son propre vin. Dans un monde du vin très industrialisé comme celui de Bordeaux, qui doit répondre à tant d’attente, demandons-nous comment peut exister le temps de l’observation, celui qui induit une conduite particulière et adaptée à son cru. C’est probablement dans cet esprit que Pierre Olivier Clouet, jeune dirigeant technique de Cheval Blanc aime à dire : « à Cheval Blanc, il n’y a pas de consultant ». Sous-entendu, nous devons bâtir notre expérience et faire fi des conseils standardisés et des recettes. Voilà un fait nouveau. »
La fausse-noblesse, noblesse d'apparence via une « gorge profonde »
« Un certain Norbert du Bois de la Broussaille est allé chez son voisin qui a une ferme avec toutes sortes d’animaux. Il était invité pour la tue-cochon et les préparatifs culinaires qui s’en suivent. En arrivant il a bien vu le cochon avec sa petite queue en tire-bouchon et son groin-groin.
Puis il y a eu le meurtre de l’animal. Ils ont alors procédé au découpage et commencé à faire les jambons, les boudins, les pâtés, etc.
Combien de bouteilles ont été bues durant la journée, personne ne le saura…
Le soir quand, tant mâle que mal, il est parti pour rentrer chez lui, il était ivre, il voyait double…
C’est ainsi qu’il a vu que le porc avait deux groins !
Avant de repartir Norbert a buté dans la poubelle et l’a renversée. Il a alors balbutié à son voisin :
- T’inquiètes donc pas, j’essuie partout
Extrait de l’Encyclopédie de la fosse noblesse&associés dans la collection « Un pour tous, tous purin »
En ventre chez tous les blogueurs à part ayant pognon sur cru »
« Pierre-Marie Dioudonnat, né en 1945, est un écrivain, historien prosopographe, et éditeur français, spécialiste de l'histoire des noms de famille.
« Le nom de Pierre-Marie Dioudonnat est étroitement associé à son Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence, qui recense de la manière la plus exhaustive possible les nombreuses familles françaises dont le patronyme actuel présente une apparence nobiliaire sans avoir, en fait, jamais appartenu au Deuxième Ordre (sous réserve de la preuve du contraire). On parle désormais du Dioudonnat, comme on dit le Valette ou le Bottin.
Le Dioudonnat recense les familles qui ne sont pas de noblesse française à titre de noblesse d'apparence. S'intéressant à la seule noblesse d'origine française, le Dioudonnat ne considère que les familles non reconnues comme telles par l'ANF, en considérant toutefois les différences existant entre les familles de noblesse inachevée, les familles dont certains membres ont été qualifiés d'écuyers sous l'Ancien Régime, les familles d'ancienne bourgeoisie et les familles en mal de reconnaissance sociale...
« Pour tuer des hommes, on commence par les priver de nom. Exister, c’est avoir un nom. En changer, c’est modifier la substance de son identité. »
Portes Ouvertes d’exception à Saint-Emilion du 1er au 4 mai
Le Taulier mon hébergeur a reçu cette invitation « Le weekend du 1er au 4 mai, les viticulteurs de Saint-Emilion ouvrent leurs portes de leurs châteaux »
Bravo qu’il m’a dit mais il ne faudrait pas qu’il y ait aussi des châteaux aux portes fermées pendant ces 4 jours-là. Prière de faire suivre à Norbert et à ses frères, le Taulier exige la montgolfière car comme le dit un châtelain du coin bien doté à l'humour corrosif « Si la Dordogne déborde, Angélus risque fort de devenir une première crue... »
Affaire à suivre comme l’on dit dans les prétoires…