Rassurez-vous je n’ai ni fumé la moquette ni ne suis tombé la tête la première dans un bénitier.
J’ai bien, comme tous les ans à la même époque, jeûné toute la semaine pour mettre en application le vieil adage : « vivre d’amour et d’eau fraîche ». Plaisanterie mise à part (lire Vivre d’amour et d’eau fraîche ? Deux biologistes réfutent le fameux adage link). Nulle trace de pratique religieuse, d’ascèse, dans ma semaine à l’eau fraîche, mais seulement le besoin de retrouver le goût des choses en me contentant du minimum vital tout en continuant à vivre normalement.
J’ai bien salué un futur saint, en l’occurrence Jean Paul II lors de sa visite officielle en 1989 sur l’île de la Réunion. J’accompagnais le 1er Ministre de l’époque Michel Rocard qui l’accueillait au nom de la République (le Pape est aussi un chef d’État). Voir absolument la vidéo pour voir Joxe et Rocard en chapeau à la messe. J’y étais aussi ce qui me permis de dire à ma sainte mère que j’avais peut-être gagné mon paradis.
Rapprochement étrange j’ai vu aussi un autre futur saint, le futur Jean XXIII (1958-1963), alors simple cardinal, l’affable et bonhomme, Angelo Giuseppe Roncalli, lors de sa visite au séminaire des vocations tardives à la Flocellière en Vendée. Encore enfant de chœur j’accompagnais ma tante Valentine à cette cérémonie. Pour la petite histoire, lors du Conclave qui vit son élection je stupéfiais mon entourage en déclarant avec aplomb que ce serait lui le nouveau Pape.
Comme ma mère me donnait en ce temps-là « le bon Dieu sans confession » sans doute crut-elle que j’avais eu une vision.
Je porte donc chance aux futurs saints.
Blasphème bien anodin.
Il n’empêche que j’ai bien eu hier une vision, un songe étrange qui lui a peu de chance de se traduire dans la réalité.
En effet, alors que je chroniquais sur les marronniers cher à Michel Smith, un éclair foudroyant a soudain illuminé mes pauvres neurones déclinants. Et si, au lieu de nous bassiner avec leurs notes, leurs commentaires abscons, ceux qui se disent journalistes à la RVF s’attelaient au journalisme d’investigation pour éclairer les lecteurs de l’antique revue sur les mœurs du marigot vineux.
En effet, il est trop facile, trop commode de reprocher à l’Isabelle Saporta de s’être mêlée de ce qui ne la regardait pas, d’insinuer sournoisement qu’elle n’y comprenait goutte, de lui faire un procès en sorcellerie, de la couvrir d’opprobre, de la salir comme le fit l’odieux 2 Ruines, alors que les grands spécialistes de la chose du vin se contentent de jouer les Salomon d’opérette.
Imaginez une petite seconde la RVF publiant un reportage très critique sur le Grand Tasting de B&D, levant ainsi le voile sur une mécanique bien huilée mais sur laquelle nul n’est en capacité de dire, et surtout pas les exposants présents, quel son impact réel sur les ventes, le développement du marché.
La crédibilité bien écornée de la presse du vin y gagnerait.
Je sais, vous allez m’objecter que la RVF, elle aussi, tient salon pour ramasser des picaillons.
C’est là où les athéniens s’atteignirent, où le chat se mordit la queue et que les annonceurs revinrent en force en me priant de prendre la porte du Temple du vin...
Vendre du vin, faire salon, aller au-devant des clients est indispensable mais, comme on le reproche à juste raison aux politiques et à leur petites mains qui se font cirer leurs pompes, attention aux conflits d’intérêt.
L’omerta est la règle.
Ça ne dérange personne. Le grand public s’en bat les couilles. Nulle morale à ce songe mais comme une envie de dire « évitez de me la faire, la morale… »
C’est fait
Et pendant ce temps là « Bon Courtisan » en est réduit à se licher du spritz link. Grandeur et décadence d’un pédant, cruel destin des cireurs de pompes, celui de l'Elysée s'est vu lui donner congé.
patrick axelroud 25/04/2014 12:18
Roger Feuilly 25/04/2014 10:41
JACQUES BERTHOMEAU 25/04/2014 10:44
Hervé Lalau 25/04/2014 10:08
Roger Feuilly 25/04/2014 09:50
JACQUES BERTHOMEAU 25/04/2014 10:11