Mais que font les croisés de l’ANPAA face à une telle agression caractérisée de Bernard Arnault qui affiche sur les vitrines de sa grande cave chic et choc de la rue de Sèvres des incitations à la beuverie pour la belle jeunesse des beaux quartiers.
Pourquoi restent-ils les bras croisés face à ce véritable scandale sanitaire consistant à convoquer des plumes célèbres pour séduire les amateurs de prix Goncourt ?
Même si Amélie Nothomb n’a pas la plastique avantageuse de Scarlett Johansson, tout de même placarder en plein 7e arrondissement, à la vue des moufflettes en bas-âge nichées dans leur poussette Mac Laren, des jeunes filles en fleur en attente du mariage, des dames permanentées, des mémés qui piquent leur tour en caisse, des curés de retour de la toute proche chapelle de la médaille miraculeuse, une telle affirmation « Un verre de romanée-conti m’a rendu vierge de tous les vins que j’avais bus jusqu’alors » relève de la Cour de Cassation.
Vraiment il faut en finir une bonne fois pour toute avec de telles pratiques : interdire, sévir, réprimer, censurer : « cachez-moi ces quilles que je ne saurais voir car elles incitent à faire boire nos futurs polytechniciens… »
Je vous offre le florilège de ces horreurs.
De quoi mettre en transe des bataillons de prohibitionnistes, les exciter jusqu’à ce qu’ils se mettent en branle dans la rue pour protester, en appeler à Frigide Barjot et ses séides, en appeler aux mannes du Maréchal Pétain, à réclamer le retour de Jérôme Cahuzac pour revivifier l’œuvre un peu poussiéreuse de Claude Evin…
Il en va de la santé morale de la Nation de mettre le haut-là face à de telles affirmations « Septembre : les raisins mûrissent tels les romans à paraître. Les écrivains sont dans la ville comme les vignerons dans les vignes. À vendanger. À expliquer. Sortis de leurs caves, de l’antre de leurs secrets, ils racontent chacun à leur façon le travail accompli, traduit en mots ou en saveurs « il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans un livre », a écrit Pasteur. Littérature et vin ont ainsi toujours fait bon ménage, les hommes du vin lisent, les hommes de lettres boivent, et les uns et les autres s’inspirent mutuellement. »
Pour sauver la France demandons en cœur l’embastillement de Bernard Arnault et, pour qu’il ne se sente pas seul à la Santé, demandons qu’il soit accompagné de François Pinault autre grand pourvoyeur de GCC destructeurs de la relève de notre vieux pays.
Cette chronique est sponsorisée par l’amicale des industries pharmaceutiques…