Tout d’abord je tiens à signaler que dans le coût prohibitif de mon voyage j’ai oublié un pass tram pour la journée.
Je suis prêt à vous rembourser m’sieur Poncet, au prorata de vos cotisations, la ponction indue de mon transport à Bordeaux fête le vin.
Toutefois, sauf à ce que vous me démontriez le contraire, à propos de ces fameuses CVO, à chaque fois que j’achète une bouteille de Bordeaux – car moi j’paye ce que je goûte – dans le prix y doit bien y en avoir une lichette, personne ne m’en fait cadeau.
J’ai accepté de me rendre à Bordeaux, en prenant un jour de congés – car ce n’est pas mon boulot – à la condition de faire ce que bon me semblait dans Bordeaux fête le vin et de ne pas être trimballé dans les châteaux.
À ce propos où c’est que c’est que vous avez vu ou lu que je passais mon temps à cirer les pompes des châtelains, à me vautrer dans le lit des châtelaines, à m’empiffrer à leur table et à ne me siffler que des GCC. Là, je crois que vous prenez vos désirs pour des réalités. Depuis des lustres je n’ai jamais mis les pieds sur les terres des GCC. La dernière fois que j’ai séjourné dans le vignoble, à Saint-Émilion, une soirée, j’ai dîné à l’Envers du décor avec des vignerons pratiquant la biodynamie – nul n’est parfait – dont le président du CAVB (ceux qui refusent de payer la CVO). En ce moment je n’ai pas le temps de me balader dans le vignoble, ni à Bordeaux, ni ailleurs d’ailleurs.
D’ailleurs, m’sieur Poncet si vous souhaitez qu’on parle de vous sur mon espace de liberté : faites-le vous-même, l’adage dit qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. link
Sauf votre respect, m’sieur Poncet, auquel je joins un autre ronchon, le sieur Guy Salmona, je vous trouve un peu hautain vis-à-vis de vos confrères qui fournissent le liquide des litrons dont j’ai fait l’emplette chez Franprix à Paris. Je ne pense pas que ce soit des gros viticulteurs plein aux as, non ? Y font du vin de Bordeaux que je sache et ils le vendent sous cette appellation.
Bien évidemment, pendant tout l’après-midi passé sur le site de Bordeaux fête le vin, je me suis mis dans la peau du gars qui déguste : donc j’ai dégusté. Même que j’ai passé un long moment à bavasser sur le stand des vignerons d’Aquitaine : Duras, Madiran, Coteaux du Bhrulhois, Irouleguy… avec des vignerons et des vigneronnes. Bref, j’ai fait le taf et je vous signale, messieurs les jamais contents, que je n’ai pas stationné aux deux plus grands stands de Bordeaux fête le vin dont les vins ont fait l’objet de ma dégustation parisienne. J’ai photographié Alain Juppé. J’ai salué le Préfet. J’ai bavassé avec le Directeur de la Chambre de Commerce avec qui j’ai travaillé au temps où il usait ses fonds de culotte rue de Varenne. Je suis allé à la dégustation de l’École de dégustation pour une démonstration accord mets-vins (c’était dans mon contrat avec le CIVB). J’ai dîné à la Table de Pessac-Léognan : les vins étaient choisis par le CIVB. Ma fin de soirée je l’ai passée dans un bar à vins du Centre-Ville, où j’ai payé les quilles bues, pour faire la fête car sur les quais je m’emmerdais ferme.
Une fois de retour j’ai écrit 3 gros paragraphes sur Bordeaux fête le vin. Peut-être que vous avez omis de les lire et je pense que vous ne pouvez pas dire qu’ils soient de commande. Ensuite, avec mon esprit mal tourné je me suis dit que puisqu’à Bordeaux fête le Vin les mieux représentés sur le site étaient le groupe Castel avec ses 3 marques de Bordeaux : Blaissac, Marquis de Lestac et Malesan et Philippe de Rothschild avec Mouton Cadet je me devais de les déguster. Normal, non ! C’est pro et j’ai payé de mes deniers. Je ne vois pas en quoi je suis répréhensible, sauf à penser que ces Bordeaux ne devraient pas être sur le marché. Donc m’sieur Poncet franchement je dois vous avouer, sauf votre respect, vous faites un peu « chier » avec votre couplet « Dans les autres régions de production vous le faites bien, chez nous il semblerait qu'il n'y ait que les Grands qui vous intéressent, je sais que je rabâche mais peut-être un jour finirez-vous pas venir déguster chez nous, petits viticulteurs…Nous savons aussi recevoir vous savez, d'ailleurs nous le faisons toute l’année. »
Faut que vous sachiez, m’sieur Poncet, que je n’ai aucun plan, je vais, je viens, sans rime ni raison et si j’ai accepté ce voyage du CIVB c’est qu’en un temps que les jeunes ne peuvent pas connaître j’ai été un bon bouc-émissaire pour une poignée de ses dirigeants. Donc, la petite poignée d’euros ponctionnés sur vos cotisations prenait pour moi valeur de « pretium doloris » mais rassurez-vous je ne reviendrai pas au bassinet (d’ailleurs, pas sûr qu’on va à nouveau m’inviter).
Quant à savoir si nos chemins un jour se croiseront, je ne sais. Sachez que si j’écris ici ce n’est que pur plaisir. Alors, patience et longueur de temps mais, m’sieur Poncet, je suis tout, sauf un dégustateur, ce que j’aime c’est bavasser autour d’un verre en cassant une petite graine pour pouvoir raconter ensuite des histoires.
Je rentre de Bourgogne, nous avons fini la journée d’hier par une paulée m’sieur Poncet. C’était fort sympathique et y’avait des petits vignerons du Val de Loire de mes amis. Le partage c’est l’esprit de la paulée. Franchement j’aime mieux ça que les dîners chez la comtesse où, sans vouloir offenser les GCC je me fais royalement chier, alors de grâce, m’sieur Poncet épargnez-moi vos récriminations moi je suis toujours prêt à aimer si on est aimable.
Bien à vous
Un Taulier enrhumé et qui en a marre de prendre des saucées du ciel
PS. Merci à Egmont Labadie pour ses commentaires de dégustateur.