Je suis fidèle en amitié, et Vincent Pousson le sait tout comme Patrick Hoÿm de Marien et Bernard Pueyo, et entre amis on doit s’expliquer, parfois avec rudesse, toujours avec franchise, ne pas laisser à d’autres le soin de jouer les petits télégraphistes.
Alors foin de ceux qui savent tout et qui ne savent rien, notre passé commun reste intact, rien ne pourra en effacer sa trace, quant au futur il ne faut jamais dire jamais. Il est des ruptures violentes, douloureuses, qui font des brisures nettes, franches, mais qui se consolident avec le temps sans laisser de trace.
Ce beau projet, dont Vincent était l’âme, est-il définitivement, irrémédiablement enterré ?
Mon âme de médiateur, de raccommodeur de vaisselle brisée, m’incite à croire que non.
Comme on dit chez moi dans ma vieille Vendée : « j’ai eu fait… »
Pourquoi, une fois la catharsis passée, la colère, la déception surmontées, les rancœurs digérées, ne pas se retrouver autour d’une table, à tête reposée, pour se parler, s’entendre, se comprendre et reprendre le cours d’une vie commune.
Mission impossible me direz-vous ?
Je ne le crois pas, tout est toujours possible entre frères soudain devenus « ennemis » si la bonne volonté est au rendez-vous, si ce qui uni est plus fort que ce qui divise.
Alors pourquoi pas !
Je suis prêt à y contribuer, à faire en sorte que cette coopérative d’un 3e type se refonde, existe, ouvre ses portes sur des bases solides.
Prétention de ma part, peut-être, mais à tous ceux qui se sont contentés de regrets je dis : « vous qui affirmez que vous attendiez avec impatience la concrétisation de ce projet, venez donc contribuer concrètement à sa réalisation. Joignez le geste à la parole… »
C’est un appel, pas une bouteille à la mer car Embres est niché dans les Corbières. Même si ça vous paraîtra un peu nunuche dans notre monde dur et inflexible c’est une colombe de la paix.
En ce lundi matin plein de soleil, lumineux, j’espère qu’elle trouvera un rameau d’olivier juste avant de se poser sur la Coopé.