Nous, les gens du vin, dans les vieux pays producteurs de vin, passons notre temps à nous envelopper dans l’étendard de nos traditions du vin, dans les 3 couleurs de notre Histoire, pour nous vanter de le respecter, d’être soucieux de le traiter comme un convive supplémentaire à nos tables.
Est-ce la réalité ?
« Paroles, paroles, paroles… » chantait Dalida.
En prenant des accents gaulliens nous devrions proclamer « Vin, outragé ! Vin brisé ! Vin martyrisé ... »
J’exagère me direz-vous…
Alors lisez donc ce qu’écrit Claude Langlois du Journal du Québec.
« Quand je vais dans un resto chez nous, que je commande une bouteille de rouge et que le garçon me la sert à 30 degrés, je m’énerve.
Mais quand je vais en France, en Italie, en Espagne ou au Portugal, et qu’on me sert aussi ma bouteille à 30 degrés, je ne m’énerve plus. Même si je devrais peut-être, remarquez.
C’est qu’il y a longtemps que j’ai compris que dans les pays producteurs de vins, le vin est une boisson comme les autres, même plus banale encore que les autres si ça se trouve, avec laquelle on est né, mais surtout avec laquelle sont nés les arrière-grands-parents, les grands-parents et les parents (qui en boivent encore, d’ailleurs, les pauvres, mais beaucoup moins les jeunes pour qui il est un peu ringard), et c’est la raison pour laquelle on le sert sans lui porter grande attention. » la suite ICI link
Ça nous donne à nous Français d’autant plus à réfléchir que les critiques de notre cousin de la Belle Province prennent leur source chez nos voisins italiens pourtant réputés pour la qualité de leur accueil et de leur service…
Voilà un beau chantier pour nos belles interprofessions qui pourrait dépenser les picaillons des CVO à bien meilleur escient en finançant d'actions visant à l'amélioration du service du vin aux clients des cafés, des bars et des restaurants...