« L'art fait ventre » : une expo de bon goût ? titrait Télérama.
« Quand la nourriture, avec ses progrès, ses excès, ses déviances, alimente l'art contemporain. » link
Le Ventre de Paris roman d’Émile Zola publié en 1873 dont l’action se passe pour l’essentiel aux Halles centrales de Paris, construites par Victor Baltard entre 1854 et 1870. link
« Que savons-nous de notre ventre, cet organe bourré de neurones, que les chercheurs commencent à peine à explorer ? Selon cette captivante enquête scientifique, il semblerait que notre cerveau ne soit pas le seul maître à bord.
Il y a quelques années, les scientifiques ont découvert en nous l’existence d’un deuxième cerveau. Notre ventre contient en effet deux cents millions de neurones qui veillent à notre digestion et échangent des informations avec notre « tête ». Les chercheurs commencent à peine à décrypter cette conversation secrète. Ils se sont aperçus par exemple que notre cerveau entérique, celui du ventre, produisait 95 % de la sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions. On savait que ce que l'on ressentait pouvait agir sur notre système digestif. On découvre que l'inverse est vrai aussi : notre deuxième cerveau joue avec nos émotions. » ARTE voir vidéo.
Et votre Taulier qui est un fouineur patenté vous a dégoté un plat quasiment disparu des tables de la Corse profonde : Le pain au ventre.
Qu’est-ce donc ?
Un pain de sang !
Du sang de cochon, normal nous sommes au pays où le cochon : « Instituteur à la retraite, Louis Bellini est venu à la charcuterie par l’amour de la belle ouvrage (…) « Heureux comme un porc chez Loulou » devrait être le slogan de tous les producteurs de charcuterie ! Après les avoir élevés en semi-liberté plusieurs mois, Loulou les abats à l’ancienne durant l’hiver. Aidé de quelques amis, il transforme ces bêtes « ni trop grasses ni trop maigres » en spécialités poivrées, aux arômes puissants et profonds, qui seront ensuite vieillis en cave.
Pauline Juillard, de la ferme de Campo di Monte se souvient de sa mère qui de Bastia montait « au village » pour participer à l’abattage de son cochon élevé « au village ». C’était une affaire de famille !
Pendant que les hommes dépeçaient, salaient et poivraient la viande « les femmes lavaient les boyaux dans l’eau gelée de la rivière, puis les faisaient tremper dans du vin très fort. Dans un énorme chaudron, tripes et cervelles, rehaussées de bettes, de poireaux et d’herbes hachées, cuisaient toute la nuit avant d’être dégustées le lendemain. Arrosés de jus, c’était un pur délice, disaient les anciens. »
Le pain au ventre c’est pages 34-35 du beau livre « Une table CORSE »