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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 00:09

C’est l’histoire d’un mec qui, de retour de brèves vacances, pointe son nez tout bronzé, dans sa boîte aux lettres. Bien sûr il y trouve les habituelles belles feuilles de la rentrée fiscale : l’impôt sur les revenus 2012, les taxes foncières, la taxe d’habitation, la redevance audiovisuelle, l’appel de fonds de la copropriété, mais par bonheur pas d’autres horreurs diverses et avariées. Mais, ô surprise, toute cette piétaille ploie sous le poids de 4 paquets qui ont la gueule d’envoi de livres. Comme c’est étrange me dis-je, même si c’est la rentrée littéraire votre Taulier n’est point membre d’une quelconque académie.


Je prends l’ordre chronologique d’envoi : les tampons de la Poste faisant foi :


Margot 037

 

Le plus lourd : 1,350 kg Le Guide Bettane&Desseauve des Vins de France sélection 2014  éditions de la Martinière 24,90 € 1023 pages.


Le plus beau : Recettes  de ma vigne Catherine Bernard Anne-Sophie Thérond éditions Rouergue 18 € 94 pages.


Le plus sobre : Le Vin petit traité de dégustation Jacques Vivet éditions Bartillat  20 € 378 pages dédicacé par l’auteur.


Le plus rigolo : Le Vin c’est pas sorcier Ophélie Neiman illustrations de Yannis Varoutsikos éditions Marabout 19,90 € 215 pages


Faites le compte les poteaux : 1710 pages, c’est du lourd. Votre Taulier n’est pas à la hauteur de l’« incontournable » (j’adore l’incontournabilité) duo B&D qui s’est liché avec leurs petites mains 50 000 vins de l’année. Encore heureux que Jésus s’en soit retourné auprès de Dieu son père sinon avec le coup de Cana, le Michel et le Thierry  devrait faire appel au Saint-Esprit pour boucler leur opus.


Bien sûr, pour être le premier sur la Toile, je pourrais comme une bonne part de la concurrence arranger à ma sauce la fiche du bouquin pondue par l’éditeur. Sans être mauvaise langue, ce que je suis, ça ressemblerait, à une queue de micro-ondes près, à ces restos où en une minute chrono depuis la commande votre assiette arrive sur la table illico. Je vais prendre le temps de lire, de feuilleter, de fouiner, de trouver l’angle d’attaque pour les tailler en pièces, faire du petit bois, passer le tout au presse-purée et déclencher le buzz sur Face de Bouc via Twitter.


Je force le trait à dessein,  quand je n’aime pas : je n’écris pas, exception faite de quelques malotrus type Uncle CHO et ses frères. Si je le fais c’est que j’en ai ras la coupe sur les réseaux sociaux de lire de la part d’obscurs qui, pour attirer la lumière sur leur petite personne odieusement méconnue du grand public, ne pratiquent qu’une forme d’ironie, qui se veut saillante mais qui est le plus souvent blessante. Il baptise ça humour, sauf que leur soi-disant verve ne s’exerce qu’à l’encontre des autres. Eux bien-sûr sont au-dessus la mêlée, porteur des bons messages sur bons vins propres, même si leurs idées, elles ne le sont pas toujours. L’enfer reste toujours les autres. Bien évidemment, une petite bande de ricaneurs like comme on dit. Moi je n’aime pas ces j’aime d’ignorants et je le dis ce qui me vaut l’ire de l’auteur de la saillie vénéneuse.


Le « On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui… » de Pierre Desproges au Tribunal des Flagrants délires qui recevait Jean-Marie Le Pen s’applique en priorité aux réseaux sociaux où sévissent des ayatollahs, des purificateurs, toute une engeance qui passe son temps à tancer ceux qui n’appartiennent pas à leur chapelle avec des mots de fiel. Il possible de débattre vivement, rudement, être en complet désaccord, à la seule condition que la personne mise en cause puisse se défendre, ce qui malheureusement n’est pas souvent le cas.


Citons Desproges.


« Premièrement, peut-on rire de tout ?

Deuxièmement, peut-on rire avec tout le monde ?


À la première question, je répondrai oui sans hésiter, et je répondrai même oui, sans les avoir consultés, pour mes coreligionnaires en subversions radiophoniques, Luis Rego et Claude Villers.


S'il est vrai que l'humour est la politesse du désespoir, s'il est vrai que le rire, sacrilège blasphématoire que les bigots de toutes les chapelles taxent de vulgarité et de mauvais goût, s'il est vrai que ce rire-là peut parfois désacraliser la bêtise, exorciser les chagrins véritables et fustiger les angoisses mortelles, alors, oui, on peut rire de tout, on doit rire de tout. De la guerre, de la misère et de la mort. [...]


Deuxième question : peut-on rire avec tout le monde ?


C'est dur… Personnellement, il m'arrive de renâcler à l'idée d'inciter mes zygomatiques à la tétanisation crispée. C'est quelquefois au-dessus de mes forces, dans certains environnements humains : la compagnie d'un stalinien pratiquant me met rarement en joie. Près d'un terroriste hystérique, je pouffe à peine et, la présence, à mes côtés, d'un militant d'extrême droite assombrit couramment la jovialité monacale de cette mine réjouie dont je déplore en passant, mesdames et messieurs les jurés, de vous imposer quotidiennement la présence inopportune au-dessus de la robe austère de la justice sous laquelle je ne vous raconte pas. »


Pour ne rien vous cacher je vais commencer par le livre de Catherine la vigneronne de Saint-Drézéry car dès la page 8 elle écrit ceci « La vigne est une plante à nulle autre pareille, sauvage et domestiquée, terrienne et céleste, temporelle et spirituelle. On sème du blé et chaque année est un nouveau départ. On plante des arbres, mais très vite ils n’ont plus besoin de la main de l’homme pour atteindre le ciel. On greffe des rosiers, des cerisiers, on les taille, ils fleurissent, fructifient, mais d’une année sur l’autre on oublie le goût de leurs fruits, le parfum de leurs fleurs. La vigne répond aux gestes de l’homme, les mémorise et les restitue dans le vin dont l’espérance de vie est potentiellement aussi longue que celle du cep dont il vient. Avec constance, d’Orient en Occident, la vigne prête à la cuisine ses feuilles, ses fleurs, ses sarments, ses fruits, même les vrilles, et transforme des frichtis de de pauvres en plats de riches… »


A suivre donc sur mes lignes….

 

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commentaires

D
<br /> Bonne journée et bravo pour votre blog,Pascal.<br />
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