Je commence par la fête la plus récente où je me suis rendu le mardi 20 octobre au Bar Rouge près du Carreau du Temple dans le 3ième arrondissement de notre capitale le Petit Paris futur noyau du Grand cher à notre Président. En juin déjà j’avais inscrit sur mon carnet de bal très fourni d’aller à un Apéro Vintage de Bordeaux au Progrès mais, pour je ne sais plus quelle raison, je ne pus m’y rendre. Faut dire que je me disais Berthomeau t’es vraiment pas la cible des filles du CIVB, même si tu fais du vélo, que certains te traitent de bobo, t’es un papy-boomers pas un djeune. Mais comme je suis un Grand Reporter – appellation qui s’applique à ceux qui vont sur le théâtre des opérations – à la guerre comme à la guerre, je pris mon chapeau – ce magnifique feutre que j’arborais avec mon aide de camp pour vanter le vin chaud bouillant – et pour une fois ma petite auto pour aller du Fouquet’s – une dégustation de château pas une commémoration du locataire du Château – vers le Bar Rouge. Belle image ne trouvez vous pas du Fouquet’s au Bar Rouge.
Mal m’en pris à cette heure de la journée j’avais oublié que la place de la Concorde c’est OK Corral, cul à cul, s’autobloquant, ces messieurs dames au volant sont prêt à tout pour se dégager de ce merdier. Comme j’ai une petite auto et du culot je me dépêtrais de ce sac de nœud. Puis vint l’axe Réaumur-République qui butte sur le Sébasto : patience et musique et me voilà rue de Bretagne où je me gare pour me rendre pédestrement rue de Picardie. Quand je débouchai sur le théâtre des opérations mon cœur fit un bond : face au Bar Rouge un essaim de jeunes, verre à la main, donnait au lieu un réel air de fête. Quel plaisir de voir cette belle jeunesse papoter, aller et venir, rire... dans une atmosphère bon enfant. Mais, me dire-vous : « Qu’est-ce donc ces Apéros Vintage de Bordeaux ? »
C’est une belle initiative du CIVB. « Bravo, Roland Feredj... voilà de l’argent bien dépensé...» Ne me dites-pas que c’est ma semaine de bonté après mes accordailles avec Perico Légasse, c’est sincère. L’idée est simple : « un rendez-vous hebdomadaire, tous les mardis soirs, de 19h à 21h avec au programme : des lieux sympa, une ambiance conviviale, de nouveaux talents de la scène rock, et bien sûr la découverte de vins de Bordeaux à prix abordables. Donc je suis venu, j’ai vu, j’ai bu, j’ai entendu et je suis convaincu.et il ne me reste plus qu’à vous proposer des petites photos, une chanson de Thos Henley « jeune songwriter originaire de Southampton, qui propose des chansons folk-pop à base de balalaïka, banjo, ukulélé et guitare... » et la date et le lieu du prochain rendez-vous : le 27 octobre Le Mécano Bar 99, Rue Oberkampf 75011 Paris avec Kid Bombardos un groupe de rock bordelais.
L’autre fête c’est celle des Jardins qui se déroulait les 26 et 27 septembre. Ces jours-là s’ouvrent des jardins – tout particulièrement ceux des Congrégations – et c’est un plaisir de flâner dans ces havres de paix et de vert. Le dimanche après-midi je me rendais à une brocante rue du Ruisseau, du côté de la Porte de Clignancourt. Arrivé sur les lieux, une petite pancarte m’indique qu’elle est annulée mais qu’en remplacement, dans l’ancienne tranchée de la Petite Ceinture, une petite association : « Les amis des Jardins du Ruisseau » organisait « Le Jardin des délices » : grand banquet solidaire en fanfare dimanche de 11 h à 19 h. La fanfare c'est Texas Couscous...
Je plongeais donc dans la fosse verte bordée à flanc de rive d’un long serpent de jardinets bien entretenus. Des tables, des bancs, des chaises, des jeunes beaucoup, des vieux, des couples, des enfants, des rires, des conversations et en surplomb de la voie de ceinture mangée par les herbes folles une fanfare déjantée et déchaînée épandait de la musique sur la fête. Je flânais. Je mitraillais. Et puis je tombais nez à nez avec la buvette. « La guinguette du Ruisseau » Je papotais avec les dames qui la tenaient : le rouge est un Corbières « Château les Palais » Xavier de Volontat et le blanc un Vin de Pays des Collines de la Moure en bag-in-box. J’ai dégusté le rouge car du blanc y’en avait plus une goutte. (l'effet Kir sans doute)
Bref, encore une fois, sans volonté d’enfoncer le petit clou avec un gros marteau pour renforcer ma démonstration d’hier : comment certains peuvent imaginer une fête populaire sans musique et sans vin ? Il faisait beau, les gens étaient heureux d’être là après avoir partagé un bon repas où le vin fut un compagnon naturel. Nulle viande saoule, nul débordement, une fête tout simplement gaie et légère, conviviale, où certains buvaient autre chose que du vin, mais celui-ci était présent, affiché, proposé à qui le voulait. Allez, à la bonne vôtre, le Bien Vivre s’imposera à nous, Bons Vivants, d’être un peu plus présents sur le front de la fête...
Pour le reste allez sur la Wine News N°63 ( à droite du blog en haut) les jardins du ruisseau fêtent le vin pour des photos inattendues d'un coin enfoui de Paris. Vraiment allez-y sinon pourquoi le Berthomeau y se décarcasse ?