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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 00:09

le_journal_d_une_femme_de_chambre01.jpg

 

Qu’est-ce donc que cette bizarre dénomination ?


Décomposons :


-         Dans le langage politiquement correct, les gens qui font le ménage, dans les bureaux, sont dénommés agent ou technicien de surface. « Un technicien de surface, agent d'entretien, agent d'entretien et maintenance ou agent de propreté et d’hygiène, souvent également appelé homme de ménage (ou femme de ménage si c'est une femme), est un salarié chargé du nettoyage de locaux collectifs des secteurs tertiaire et industriel. »


-         Médiatique :


Sens 1 : des médias.

Sens 2 : rendu populaire grâce aux médias.


Pourquoi une telle association ?


Tout bêtement parce qu’un blogueur grand cireur de pompes, plein de fureur, a évoqué auprès de l’attachée de presse d’un grand éditeur parisien, Albin Michel, sa surface médiatique, afin d’obtenir un service de presse d’un livre brulot. Le même aux temps glorieux d’ebuzzing, classement des blogs de vin, trépignait lorsqu’il se retrouvait dans les profondeurs de ce palmarès fruit d’un algorithme stupide.


Qu’est-ce donc que la surface médiatique ?


C’est dans la bouche de cette immense personnalité, phare du monde du vin, à la fois une notion quantitative : le nombre de ses lecteurs, et qualitative : sa capacité à influencer ceux qui le lisent.


L’influence, nous y voilà !


En septembre 2010 j’ai commis une chronique sur le sujet De l’influence : court traité à l’attention de ceux qui pensent que j’en ai...


« Je suis furax !


Non je ne suis pas un chroniqueur influent !


Si c'était vrai ça se saurait du côté du 78 rue de Varenne...


J’ai trop roulé ma bosse en des lieux dit de pouvoir pour avoir une telle prétention.


Je ne suis qu’une chiure de mouche sur la Toile !


Je ne suis qu’un petit chroniqueur indépendant qui s’amuse à ouvrir des brèches, des fenêtres sûr, rien de plus, rien de moins !


Comme je suis tout sauf modeste ne voyez pas dans cette colère un exercice de fausse modestie destiné à ce que vous protestiez du contraire.


Ceux qui décident, ou qui sont censés décider, se tamponnent largement de mes opinions, de mes humeurs ou de mes propositions. Ils ont mieux à faire que d’être révérant à mon égard ou de m’accorder un quelconque crédit […]


Tout cela est fort insignifiant, écume du jeu social, sans échange monétaire qui ferait déboucher l’influence sur le « trafic d’influence » qui n’est pas mon sujet du jour car il relève lui des tribunaux. Mon propos touche au théâtre du paraître, au miel des tribunes, des invitations, des déjeuners au château, ce merveilleux plaisir de voir son nom cité, en bien évidemment, dans les journaux, à l’encens de ceux qui vous font comprendre que vous êtes quelqu’un d’important, à l’ivresse d’un passage sur un plateau de télévision... j’en passe et des meilleures. Dans notre petit monde du vin je suis toujours émerveillé en contemplant ce spectacle… » link


Je n’ai rien à retrancher ni à ajouter mais je ne puis m’empêcher de remettre une petite couche sur la surface médiatique supposée de certains :


1-     Le monde du vin, des amateurs de vin, est un petit monde bien étroit qui ne pèse guère dans l’univers des médias (les tirages de la presse spécialisée sont misérables et les grands médias ne lui accordent qu’une petite place, loi Evin ou calcul d’audience bien compris) ;


2-   Les spécialistes  du vin ne s’adressent bien évidemment qu’aux amateurs du vin sans chercher à étendre le domaine du vin, ce qui a pour effet de créer une caisse de résonnance entre soit qui n’atteint qu’un niveau de bruit médiatique que l’on peut qualifier de bas bruit.


3-   Le résultat est bien évidemment que la surface médiatique des « influents du vin » se confond avec un petit cercle de copains ou d’obligés : « passe-moi le sel Norbert je te passe la poivrière… »


De l’utilité donc du métier d’agent de surface médiatique dans le petit monde du vin : faire le ménage (je n’ai pas écrit des ménages) sans glisser la poussière sous le tapis me semble un job plein d’avenir sur la blogosphère et sur les réseaux sociaux où le premier crétin venu se prend pour le futur prix Pulitzer…

 

Ci-dessous, un bel exemple de prétention du fameux plumitif doté d'une grande surface médiatique :

 

« Quoi qu’en pense telle ou telle idiote en quête du quart d'heure warholien de célébrité, Bordeaux est un monde de civilisation avancée. Je viens d’y passer quatre jours parfaits, de chais en châteaux, de RG en RD, loin des étouffements de la pollution mal gérée, au soleil retrouvé. C’était bien. Revue de détail. »

 

 

 

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commentaires

D
<br /> <br /> Notre ami à grande surface médiatique pense que Bordeaux est un monde de civilisation avancée. Attention : il n’y a pas loin de l‘avancé au pourri !<br />
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J
<br /> <br /> Bien vu Denis je retiens qu'elle est déjà blette et que le 2/3 mondain est 1/3... <br /> <br /> <br /> <br />
V
c'est l’œuvre qui rend populaire !je crois.en tout cas, c' est une belle article
Répondre
V
c'est l’œuvre qui rend populaire !je crois.en tout cas, c' est une belle article
Répondre
M
<br /> Ni de Pulitzer, encore moins de médailles ou de hochets, à l'inverse de certzins, ce qui compte dans la presse du vin comme dans celle du cinoche ou de la politique, ce sont l'indépendance et<br /> l'irrévérance. Sur ce, j'vais essayer de gagner ma croûte !<br />
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