Courageux et un poil téméraire le Michel, faut dire qu’il aime la castagne autant que moi mais lui il sait de quoi il parle lorsqu’il déguste du vin. Déguster ce n’est pas mon truc, je suis une fainiasse qui se contente de boire en compagnie de ses belles copines. Alors, lorsque je lis sur Face de Bouc ou sur des blogs des niaiseries ou des railleries à propos de vins hâtivement baptisés industriels ma plume me démange mais je n’ai jamais eu le courage de moucher les auteurs.
Michel l’a fait, et bien fait ce matin à propos du Tariquet
Bravo !
J’adore…
Un détail d’importance : Michel me précède de quelques mois chaque année pour son anniversaire alors je peux sans problème le qualifier de vieux baroudeur, un vieux baroudeur qui est loin d’être insensible au charme de mes jolies copines.
L’entame de la chronique de Michel sur les 5 du Vin :
« Tout cela me fait penser à Tariquet qu’il est devenu bien vu par les temps qui courent d’insulter à longueur de commentaires assassins et de messages aussi bêtes que méchants sur les lignes des réseaux sociaux. Tout cela parce qu’une bande d’intellos rétrogrades auto déclarés amateurs de vins d’artisans ou d’artistes (quelle expression suffisante !) s’esclaffe et s’offusque que l’on puisse bâtir en France un domaine de 900 hectares. Contrairement à d’autres, lorsqu’il n’y a rien à boire dans un café en dehors d’un soda merdeux et uniforme, d’un ruineux quart Vichy ou Perrier ou d’une bière industrielle à peine maltée, je me contente volontiers d’un blanc (ou rosé) de Tariquet qui, en plus, me fait l’apéro. Et c’est bien pour cette raison que, tandis que je passais cet hiver à proximité de leur stand sur Vinisud, alors que j’avais quelques minutes d’avance sur mon programme, je me suis pointé sans rien d’autre requête qu’une simple demande : « Est-ce que je peux déguster » ? Bien entendu, des vendeurs empressés et bien sapés se sont précipités sur moi vu qu’ils n’avaient pas grand monde à cette heure plutôt matinale où je goûte le mieux. Pour ma part, j’étais prêt à assassiner, à pourfendre, à dégommer, à tirer à vue sur les monstrueux vins de ces propriétaires qui n’ont d’autre réputation que d’être de gros industriels affichant un score de 8 millions et demi de bouteilles mises en marché chaque année. » link
La conclusion
« Tariquet – à qui, je ne dois rien et qui n’a rien à me vendre – est un domaine sur lequel on peut compter avec des vins (je n’ai pas tout goûté, car il y en avait d’autres) corrects et sans prétention autre que celle de faire plaisir dans l’immédiat. Maintenant, si ça ne plaît pas à certains qu’ils aillent se faire empapaouter. Je dis ça gentiment, les gars alors, c’est pas la peine de monter sur vos grands chevaux ou de me montrer vos crocs ! Et en plus, je signe… »
Michel Smith