Je signale aux nouveaux entrants sur cette page que, ce qui suis, est pure fiction, un petit roman en ligne commencé depuis l'origine de ce blog et publié le dimanche. Il ne s'agit pas d'une autobiographie et le héros s'exprime en son propre nom. Merci de ne pas en faire un autre usage.
Juré, craché, je laisse de côté Fipé et Collion, les sous-mariniers de l’UMP, pour entonner sur l’air des lampions « on a gagné, on a gagné… mais ils sont où les socialos du capitaine pédalo… » Dans le bordel ambiant c'est presque inespéré pour mon nouveau parti même si c’est la loi du genre : aux partielles interstitielles le parti au pouvoir prend régulièrement des déculottés. Le pire pour moi est à venir car vu les amours contrariés entre le Front de Gauche et le PS ça ne va pas être la joie sauf à ce que les gars du PC négocient en sous-main pour garder les dernières mairies qu’ils tiennent encore. Pour sûr que ça va déménager mais du côté de l’UMP il ne faut pas non plus pavoiser car au bout du bout, comme traditionnellement dans des élections partielles, la participation est en chute libre : un peu plus de 41,5 % dans l'Hérault et à peine 36,75 % dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine. À Béziers, alors que sept candidats s'affrontaient au 1er tour contre quinze en juin, le score global de la gauche régresse de 36,79 % à 32,32 %. Mme Roqué du PS, pour sa part, enregistre un léger recul en passant de 29,04 % à 27,73 %. Du côté de la droite le score cumulé du candidat de l'UMP, Aboud, et de la représentante du FN, France Jamet, progresse, lui, de 56,16 % à 65,98 %. Arrivé largement en tête avec 42,61 % des suffrages, Elie Aboud, soutien du roquet de Meaux, récolte les fruits de son implantation locale et d'une campagne de reconquête méticuleusement planifiée dès lors que l'invalidation de l'élection de juin était annoncée. Bref, ce jour, trois députés de droite vont venir siéger au palais Bourbon, pour deux, Devedjian UMP et Henri Plagnol UDI, c’est une confirmation, seul Aboud UMP va récupérer le siège que lui avait ravi en juin Dolorès Roqué (PS) à la faveur d'une triangulaire. En arithmétique Fipé&Collion c’est un match nul : 1 à 1.
Autre sujet de conversation : les tinettes de Plenel « Toutes les pièces qui sont en notre possession et les témoignages dont nous protégeons les sources sont sur la table ! Ce sont des éléments qui nous permettent d'être catégoriques. Nous sommes affirmatifs sur l'existence de ce compte, sur sa durée, sur sa date de fermeture. Nous avons donné le prénom et l'initiale du nom de son gestionnaire à l'UBS. Nous avons précisé le moment de sa fermeture à Genève à l'occasion d'un voyage de Cahuzac lui-même début 2010 et nous sommes totalement certains de l'authenticité de l'enregistrement. » qui dit l’Edwy avant d’ajouter, tel un ancien combattant ployant sous les médailles, lui le si peu regretté directeur du Monde « Dans l'affaire Greenpeace, sur la foi de mon enquête et de mes sources, j'ai été affirmatif et la suite m'a totalement donné raison. Dans cette affaire Cahuzac, je peux vous dire que nous avons davantage d'éléments, de recoupements d'origines différentes et de sources que je n'en avais dans l'affaire Greenpeace. » C’était le bon temps de Tonton et de Charles Hernu, le fils de gendarme, du Rainbow Warrior, le bateau de Greenpeace que les services secrets français avaient torpillé en 1985 en faisant une victime portugaise, faut pas oublier que tout ça le gars Edwy ça l’a rendu célèbre. Mais, pour s’attribuer le gain d’une bataille encore faut-il l’avoir voulue et livrée, alors que dans toutes les fameuses affaires dévoilées par Plenel, elles lui sont toutes tombées toutes rôties dans le bec car ceux qui voulaient les faire sortir au grand jour l’avait choisi. Ce n’est pas innocent et, très franchement, j’ai du mal à discerner le courage de Plenel dans ce qui ne sont pas des enquêtes mais la collation d’informations livrées par une « gorge profonde » ou des révélations dans lesquelles il est souvent bien difficile de trier le bon grain de l’ivraie.
Alors, en bon flic rompu à l’art de la manipulation et de l’entrisme, je me permets de mettre sur la table l’une des faces obscures de l’affaire Cahuzac : qu'a à voir son divorce dans les révélations du moustachu de Médiapart ? Notre Ministre du Budget, en effet, est actuellement en instance de divorce avec son épouse Patricia, par ailleurs également dermatologue et spécialiste de la chute de cheveux, et son associée dans leur clinique commune. Comme toujours dans ce genre de sport le couple se déchire notamment sur le devenir de l'appartement. Ma bonne vieille formule « le mariage n’est qu’un contrat civil » prend tout son sel et les curetons avec leurs alliés des beaux quartiers devraient le méditer à propos du fameux mariage pour tous. Bref, Mme Cahuzac a fait suivre son mari par des détectives. L'un de ceux-ci aurait rencontré le fameux Rémy Garnier, le Colombo du Sud-Ouest, le genre de contrôleur des Impôts qui se prend pour Zorro, et rédigé des rapports pour le compte de l'avocate de Patricia Cahuzac. Une avocate qui n'est autre que Me Isabelle Copé, sœur du président proclamé – et contesté – de l'UMP. Le monde est petit, ne croyez-vous pas ? Autre information: des détectives privés auraient aussi eu à travailler, dans le cadre de cette séparation, sur plusieurs pistes, et notamment « l'éventualité d'un compte ouvert à l'UBS à Genève et le nom de Marc D., un cadre de la banque suisse ayant pu avoir connaissance de circuits financiers offshore, aujourd'hui basé à Singapour. Ces détectives seraient allés à Singapour, et auraient rencontré Rémy Garnier. Vous pouvez juger ainsi des travaux d’Hercule de notre Edwy, alors qu’il se contente de se friser les moustaches en attendant que la chasse d’eau lui ramène les fientes. Attendre et voir, dans ce type d’affaire tous les champs du possible sont ouverts, seul notre Savonarole frustré est sûr de son fait alors qu’il mette sur la table ses fameuses preuves au lieu de nous faire lambiner pour se faire de la publicité. Le mot de la fin je le laisse à Michel Sardou : à la question « Et vous suivez le feuilleton de l’UMP? » il a répondu : « C’est n’importe quoi! Qu’ils fassent deux groupes et qu’ils aillent se faire foutre. Si j’avais été député de gauche, j’en aurais profité pour voter la retraite à 47 ans. Les autres étaient tellement pris dans leurs affaires internes, qu’ils n’auraient rien vu ! »