Au temps du groupe stratégique qui a accouché de Cap 2010, l’un de ses membres, Jean-Louis Vallet alors patron de Prodis-Johannes Boubee à Bordeaux, était celui qui représentait la GD. Ancien de la maison Promodès originaire de Normandie, comme son fondateur Paul-Auguste Halley, au départ simple épicier dans la Manche qui, dans les années 1950 eut l'idée d'importer le concept de supermarchés en France. En 1999, Paul-Louis Halley est l’acteur principal de la fusion entre les groupes Promodès et Carrefour qui fait de cette enseigne le premier groupe de distribution en Europe, le deuxième dans le monde, après Wal-Mart. Après un échange d'actions la famille Halley devient le premier actionnaire du nouveau groupe. On fusionne les enseignes : Carrefour s'impose sur Continent (ancienne enseigne des hypermarchés Promodès) qui disparaît. Inversement, les supermarchés Stoc, ancienne enseigne de Carrefour, passent sous enseigne Champion.
Avec Jean-Louis nous avons noué de vraies relations d’amitiés, nous avons même bâti ensemble un beau projet qui eut pu bouleverser le paysage de ce qui est maintenant le vin de France mais le sort nous fut contraire : les voies du Seigneur sont impénétrables. J’ai donc bien connu de l’intérieur Prodis-Johannes Boubee (cette dernière raison sociale étant une vieille maison de négoce bordelaise rachetée par Promodès). Dans le paysage de la Grande Distribution du vin, tout comme Casino avec les Chais Beaucairois, Intermarché avec la Fiée des Lois, le groupe Carrefour était un négociant-embouteilleur. Le plus important mais aussi le plus puissant du fait de son accès direct sur la place de Bordeaux. Bref, j’ai beaucoup appris avec lui.
En feuilletant « Portraits Intimes » un livre de Jean-Marc Koch, j’y ai découvert une photo, où 3 larrons fêtaient le Nouvel An au lycée de l’Oisellerie en Charente, qui m’a servi pour rédiger une chronique-charade link où mes deux amis : Christian Delpeuch (ex-patron de Ginestet) et Jean-Louis Vallet il y avait aussi un homme mondialement connu, qui avait toute sa place dans la galerie de portrait de ceux qui ont fait Bordeaux : trouvez-le si ça vous chante.
J’égrène ce matin des souvenirs car je viens de lire dans la Dépêche.fr une déclaration de Didier Thibaud, qui a pris la direction il y dix-huit mois de Prodis-Johannes Boubee «Nous voulons aller plus loin dans notre relation avec les entreprises de la filière vin, dans l’Aude et en Languedoc-Roussillon, parce que ce territoire conjugue un potentiel gros volume de production et un rapport qualité prix performant»
Chez Carrefour on aime bien les partenariats, j’en ai connu un chez Michel Bataille au temps de la pie grièche à tête rose, et cette fois-ci encore le partenariat languedocien donnera lieu à une manifestation et à une large communication, le 20 novembre, à Mèze, en présence des acteurs économiques et politiques de la région. Pas sûr que cette fois-ci le Taulier y soit invité, il a des relations un peu difficiles avec Augustin Florent link et link
Tout ça est lié à « La percée sur le marché des rosés de la «Réserve de Monrouby», élaborée sur les bords de l’étang de Thau, est une démonstration du savoir-faire qui vaut à l’enseigne Carrefour la troisième ou la quatrième place au classement des metteurs en marché. Début 2015, à proximité de Libourne dans le Bordelais, sera ouvert un centre technique d’embouteillage d’une capacité de 45 millions de cols, qui complètera les installations du groupe basées à Nîmes (70 millions de cols). «L’entreprise se porte plutôt bien, et nos deux marques distributrices, «La cave d’Augustin Florent» en AOC et «Reflets de France» en premium», participent à la croissance à deux chiffres de nos exportations», précise le directeur de la filiale. Dans cette stratégie de consolidation de son fond de rayon, Carrefour investit dans «les vins du Languedoc-Roussillon qui se comportent de mieux en mieux».
Prodis, via Hervé Alias courtier de Douzens dans l’Aude, « vieux compagnon de route du groupe Promodès » qui, 20 ans plus tôt, avait joué le rôle d’intermédiaire dans le marché conclu, et reconduit depuis, entre Prodis et la cave Anne de Joyeuse de Limoux, vient de passer un très gros marché entre une cave coopérative dans l’Hérault au bord de l’étang de Thau, la cave coopérative «Les Costières de Pomérols». Un marché évalué à 1 700 000 € (TTC) depuis le lancement, en mars 2013, dans les rayons des magasins Carrefour d’un vin rosé.
Le vin en France c’est aussi cela.
Rosé en vogue
« Composé de carignan noir, de grenache, de cinsault et syrah, «La Réserve de Monrouby» est un rosé pâle élaboré en 2011, et lancé sur le marché en 2012. Ce produit est exclusivement vendu dans les rayons de l’enseigne Carrefour, sous collerette «Reflets de France». «Nous avons répondu à la demande des consommateurs à l’heure où les volumes des rosés de Provence étaient en difficulté face à la demande du marché», dit Joël Julien qui dirige les Costières de Pomérols » dit Joël Julien qui dirige les Costières de Pomérols. 700 00 bouteilles sont déjà vendues et les 100 000 bib sont en rupture.link
INFO :
Supeco, l’arme secrète de Carrefour pour écraser la concurrence
Le distributeur teste en Espagne un concept ultra-low cost ouvert aux professionnels comme aux particuliers. Un modèle qui cartonne et qui pourrait bientôt débarquer en France.
Difficile d’être séduit quand on pénètre pour la première fois dans un Supeco, la nouvelle arme anticrise que Carrefour teste en Espagne. Un sol en béton brut, un toit façon hangar, un éclairage blafard, des produits présentés sur des palettes ou dans leurs cartons, et pas plus d’animation commerciale que de promotion. Le tout sur 2 000 mètres carrés dans un décor de magasin polonais des années 1980. La suite ICI link