Paris-Toulouse en avion puis Toulouse-Auch en auto, celle du président du Conseil Général du Gers, l’actuel Ministre de l’Environnement, Philippe Martin, le chauffeur était 2e ligne dans l’équipe de rugby d’Auch. Tout au long des trajets nous bavardions de tout et de rien, mais aussi des vignerons en pleine reconversion.
Les gascons me voulaient. Pourquoi le Cognac, l’ennemi héréditaire, avait eu droit à mes services et pas eux. Alors, Jean Glavany, le voisin haut-pyrénéen, m’avait dit « tu t’y colles » et chaque semaine je me rendais au pays du « bonheur est dans le pré » mais un peu moins dans les vignes. L’armagnac végétait. La notoriété des coteaux de Gascogne restait à faire. Deux stratégies menées par la coopération s’affrontaient : celle de Plaimont avec l’emblématique André Dubosc link et celle d’une directrice perchée sur des talons aiguilles avec CVG commercialisant annuellement 600.000 Hl de vin exclusivement en vrac (92% de blanc) dont 350.000 Hl en Vin de Pays : Côtes de Gascogne, Gers, Comté Tolosan.
Ça castagnait sec. L’alternance ne permit pas de concrétiser l’accord intervenu sous mes auspices. C’est la vie. Je n’ai gardé que des bons souvenirs de ces mois passés dans le Gers.
Mais tout cela est bien trop sérieux laissons la parole à un chroniqueur plus joyeux : Jean-Pierre Soisson.
« Un jour, Pierre de Montesquiou est monté à la tribune à 3 heures du matin pour défendre l’Armagnac. Il en avait bu avant, il en boira après… Il a parlé dix minutes, mais nous n’avons rien retenu ! Alors il nous a regardés, Chirac qui était Ministre de l’Agriculture et moi, a posé ses deux mains sur la tribune et dit « Maintenant le plus dur reste à faire : descendre. » Deux huissiers sont venus le chercher. Comme c’était un bon copain, je me suis arrangé avec la sténo pour écrire un texte qui soit correct et tout à la gloire de l’Armagnac… »
In Ministre ou rien de Jean-Michel Djian.Flammarion
* Pierre Marie Joseph Victor de Montesquiou Fezensac, marquis de Montesquiou dit « duc de Fezensac » négociant en armagnac Le 30 novembre 1958, il fut élu député du Gers, et y siégea jusqu'à son décès, survenu le 15 octobre 1976. Il était inscrit à l'Assemblée nationale au groupe Progrès et démocratie moderne (PDM) les centristes de l’époque. Il était le père d’Aymeri Francis André Philippe de Montesquiou-Fezensac qui a obtenu le droit de s'appeler Aymeri de Montesquiou-Fezensac d'Artagnan. Elu député du Gers le 16 mars 1986, puis député européen le 15 juin 1989. Il retourne à l'Assemblée nationale le 21 avril 1997, toujours comme député du Gers. Il a été élu sénateur du Gers le 27 septembre 1998 sous l'étiquette UDF, puis réélu le 21 septembre 2008 au 1er tour.
Les descendants de Charles Batz, qui a inspiré le héros d'Alexandre Dumas, avait déposé une requête contre le décret du 16 mars 2012 qui autorisait le sénateur à s'appeler comme le mousquetaire, mais le Conseil d'Etat a finalement rejeté leur requête, le 29 avril2013.
Pour le Conseil d'Etat, Aymeri de Montesquiou-Fezensac peut adjoindre d'Artagnan à son nom parce que, même s'il n'est pas un descendant direct de Charles de Batz, «d'Artagnan» a été porté par d'autres membres de sa famille.
La marque d'armagnac Marquis de Montesquiou appartient au groupe Pernod-Ricard et est distribué par Pernod link