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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 08:50

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Dans la touffeur qui vient de s’abattre soudain sur Paris : + 15° en une journée une expression trottait dans ma tête : « Bien se tenir à table » à propos de la petite bulle de la blogosphère, dite culinaire, à propos des ennuis judicaires d’une chroniqueuse amateur taillant un petit costard à une pizzéria du Féret, Il Giardino link 


D’un côté  des restaurateurs se plaignant, parfois  à juste raison, de l’incivilité, de l’agressivité, du manque de savoir-vivre de beaucoup de clients.


De l’autres, les dits-clients qui, avec les nouveaux moyens de la Toile : réseaux sociaux, blogs ou sites type Tripadvisor peuvent casser du restaurant dans le plus pur anonymat  ou une relative impunité.


La réplique de la patronne d’Il Giardino, très en phase avec la juridisation de notre société, a débouché sur un verdict en référé (comme s’il y  avait une quelconque urgence à statuer) d’une sévérité incompréhensible.


Effet boomerang immédiat, déchaînement de commentaires négatifs sur Tripadvisor par des gens qui n’ont jamais mis les pieds dans ce restaurant.


Et puis intervint la parution du fameux décret « fait à la maison » où la restauration française dites traditionnelle s’est illustrée en allant quémander auprès des pouvoirs un décret de protection dit « fait à la maison ».link


Illustration d’une double démission, celle des restaurateurs incapables d’assurer leur clientèle de la réalité de leur prestation et celle de leurs clients qui très souvent revendiquent tout et son contraire : le pas cher pour un repas qui ne peut-être que low-cost.


Bref, bien se tenir à table est une façon pour moi d’exprimer de 2 manières le savoir-vivre : la politesse et le bien-vivre.


Comme l’ami Charlier je vais au restaurant pour le plaisir et je ne débarque pas n’importe où n’importe comment, je choisis.


Un point constant sur cet espace de liberté, aussi bien pour les vins que pour la table lorsque je n’aime pas je n’en parle pas. À quoi bon, ce ne serait que mon point de vue, je ne suis pas un critique, un expert, mais un simple chroniqueur.


Quand j’aime alors je vous le dis.


Dans le même temps le magasine le POINT de cette semaine titrait : Les Mal Élevés.


Je l’ai acheté et je vous livre quelques réponses de Michel Onfray :


-         Le triomphe du chacun-pour-soi serait-il le dernier avatar du libéralisme sauvage ?


« La fin de tout ce qui faisait communauté (la religion avec le judéo-christianisme et la politique avec les idéaux marxistes) a laissé place au  nihilisme d’une époque dans laquelle dans laquelle, en effet, l’argent fait la loi. Le libéralisme, en tant qu’il suppose les pleins pouvoirs du marché, a substitué des « valeurs » aux valeurs anciennes : l’idéal se trouve moins dans le prêtre ou dans le militant que dans l’égotiste, qui se permet tout »


-         L’homme n’a jamais réussi qu’en coopérant ; la loi du chacun-pour-soi signe-t-elle la fin de l’humanité ?


« Il y a les sauvages, les barbares, les égoïstes, les brutes qui sont seuls au monde et  chosifient tous ceux qu’ils approchent. Puis il y a les hédonistes, les altruistes, les généreux, les prodigues qui veulent transformer en fête toute relation avec autrui. Les premiers sont plus nombreux que les seconds, bien sûr. Et la brutalité l’emporte toujours quand elle est en compétition avec la gentillesse – Qui est à mes yeux vertu cardinale et première. »

 

La chaussée parisienne que j'arpente sur ma flèche d'argent en est la plus convaincante des démonstrations du triomphe de la brutalité...

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commentaires

L
<br /> Je viens de finir " Le désert des Tartares". Oui, je sais, Buzzati l'a écrit en 1945 et il a dû mourir au début des seventies: je ne suis pas à jour dans mes lectures. Mais j'avais entendu au<br /> moins mille fois (comme dans "la Valse à trois temps") le fabuleux Zangra de Brel. Voilà qu'elle serait belle la question au Bac - que je n'ai pas : "Croyez vous que la société a<br /> progressé entre Diogène qui se plaint qu'on lui fasse de l'ombre dans son tonneau et le lieutenant Drogo qui observe le coucher du même astre au fort de Bastiani ?". Vous avez quatre heures pour<br /> répondre. <br />
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A
<br /> Un gouvernement "socialiste" a supprimé les bourses d'études "au mérite". Les bacheliers le découvrent actuellement. <br /> <br /> <br /> Et on n'a jamais autant bidonné le bac que cette année.<br /> <br /> <br /> Au reveire, je vais me remettre à ma "Génération", mon pipeau, plus précisément ma flute irelandaise, ma tin whistle.<br /> <br /> <br /> Le XXI e siècle sera le siècle du pipeau.<br />
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P
<br /> Le progrés ressemble fort au mariage.Vous savez, ce truc qui permet de résoudre pas mal de problèmes qui jamais ne se seraient posés si l'on était resté célibataire. Jacques ELLUL parlait du<br /> bluff technologique ! Le progrés au sens ou on l'entend régulièrement n'existe pas . Comme un médicament il provoque avec lui des effets secondaires, génère des effets pervers qu'il faudra, à<br /> nouveau combattre à coup de... progrés.Il n'y a pas de progrés,on se contente de déplacer le problème. Pour ce qui est du thème de la chronique du Taulier, la mouche du coche va jouer les anciens<br /> combattants, c'est de saison.Elle ne remontera pas jusqu'en 14 et s'arrêtera à MAI 68. Elle affronte le ridicule de la posture tenant à rappeler que " Je vous l'avez bien dit<br /> !"                                                                           <br /> Je n'ai jamais cru en Mai 68 me mettant à dos , pour longtemps, la presque totalité de l'Ecole d'Archi qui se prenait au sérieux.Une de mes premières réflexions lorsque les étudiants s'en prirent<br /> aux " Mandarins " fut de penser et de dire que si on supprimait la sélection par l'intelligence on laissait la porte ouverte au retour de la loi du plus fort et dans nos sociétés occidentales la<br /> loi du plus fort c'est la loi de l'argent ! Ou en est on aulourd'hui ? Cette loi est érigée en principe unique et imposée à tous, avec ses corollaires d'effets secondaires dont la disparition du<br /> lien social et tout ce qui est déploré autour de cette chronique.<br />                                                                                                      <br /> Pépé vous l'avait bien dit ! Bon, i'va s'recoucher présentement....<br />
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L
<br /> @Baudouin : j’en suis arrivé au même constat, mais je suis un « vrai » pessimiste de naissance, doublé d’un observateur attentif, ce qui décuple ma tendance spontanée. Depuis<br /> Gilgamesh (première traces de vin en Mésopotamie sans doute) et ses contemporains, l’homme vit plus longtemps et souffre sans doute un peu moins dans ses chairs. Pour TOUT le reste, il n’y a eu<br /> aucun « progrès » (terme à définir). Pour moi aussi, le rêve serait de « civiliser », càd de faire en sorte que chacun ait un peu plus de respect pour l’autre (ce qui est<br /> différent de la tolérance NB), accepte un peu plus de partager, de redistribuer. On est très loin du compte.<br /> <br /> <br /> Une des grandes avancées, en Occident, a été la création d’une Europe un peu plus unie ... et nombreux sont ceux qui veulent la détruire. Une autre, merci M. Badinter, a été d’abolir la peine de<br /> mort, et, dans la foulée, d’autoriser l’avortement « de convenance personnelle » et l’euthanasie. Ce n’est pas le cas partout et là aussi on voit des retours en arrière.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Clin d’oeil : tout progrès passera obligatoirement par des ... effusions ! <br />
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P
<br /> Pour ne pas condamner ces restaurateurs qui multiplient les faux avis favorables sur leurs propres établissemnets ?  Ça ne manque pas... <br />
Répondre

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