À l’heure où j’écris cette chronique, au petit matin du 4 juillet, je ne sais quel sera le destin de l’équipe de Belgique et de celle de France, mais ce que je sais c’est que l’odieux Schumacher, le gardien de but de la RFA, devrait boucler sa grande gueule, tout comme tous celles et ceux qui profitent d’une compétition pour jouer dans le bac à sable de Face de Bouc à plus chauvin-chauvine tu meurs !
Ceci écrit j’adore les moules de bouchot, les belges versus Arno et j’ai décidé de faire de la provoc culturelle à la Marcel Broodthears.
1- La culture paléolithique : l’éclade !
« Comment est-ce que tout ça a commencé ? Pourquoi les hommes ont-ils abandonné leur alimentation identique à celle des animaux, à base de produits bruts et crus. La cuisson des aliments, qui est attestée en même temps que les premiers vestiges de l’apprivoisement du feu il y a grosso modo 500 000 ans, est-elle venue en tant que premier acte culturel touchant à la nourriture, ou est-ce la fermentation ? »
Rien n’est certain, ce qui l’est c’est que l’éclade picto-charentaise elle est une méthode de cuisson à l’étouffée remontant à la nuit des temps.
« Le mot éclade est une francisation approximative du mot saintongeais éguiade que l'on aurait pu mieux traduire par aiguillade.
Les moules doivent être dressées verticalement (pointes vers le haut) et en spirale sur une planche de bois (au centre de laquelle on a parfois planté quelques clous). Il est aussi commode de poser les quatre premières moules horizontalement en croix, puis on intercale les autres verticalement en comblant les trous et en les serrant bien afin qu'elles ne s'ouvrent pas à la cuisson.
On recouvre ensuite d'une bonne épaisseur d'aiguilles de pin, auxquelles on met le feu, qu'on active à l'aide d'un carton (traditionnellement un calendrier des postes) pour également disperser les cendres à la fin de la cuisson. L'opération peut être renouvelée jusqu'à cuisson satisfaisante des moules (environ 10 minutes).
L'éclade est également parfois connue par les anciens localement sous le nom de « terrée » car à l'origine les moules étaient disposées sur la vase séchée (terre) des marais et recouvertes de tiges de fèves desséchées. Une variante intermédiaire existe dans l'île de Ré qui consiste à recouvrir au préalable la planche de glaise. »
2- Les moules de Marcel Broodthears
J’ai découvert Marcel Broodthears lors de l’exposition au musée du jeu de Paume en 1992.
« Moi aussi, je me suis demandé si je ne pouvais pas vendre quelque chose et réussir dans la vie. Cela fait un moment déjà que je ne suis bon à rien. Je suis âgé de 40 ans. »
Je roulais vers mes 44 ans.
Il m’a ouvert les yeux, dégrossi « l’écrivain dit presque tout pour être compris. Dans la peinture, il s’établit comme un pont mystérieux entre l’âme des personnages et celle des spectateurs… » Eugène Delacroix dans son journal.
Un de sestableaux devint ma référence : La Malédiction de Magritte (Les nuages 1966)
Et puis moi né dans un pays de moules, où la conchyliculture occupe les deux baies, celle du nord : Bouin qui fait face à Noirmoutier, et celle du sud : l'Aiguillon qui surplombe l'île de Ré, ses moules me fascinèrent. link
Je vous en offre un plateau, pour le vin lorsque vous voudrez bien vous remettre aux commentaires ça nous permettra d’étancher nos larges soifs !