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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 09:57

Qu’est-ce donc « la méridienne attitude » ?

 

En Anjou, dans l’Anjou cher à l’ami Patrick Baudouin de la Chaudefonds sur Layon, c’est « le repos de midi, la sieste après le repas et avant la reprise du travail « à chaque fois qu’il faisait mérienne, c’était la même chose… […] il rêvait » Ernest Perochon , Nène

 

Dans le Vendômois c’est la mérienne et dans ma Vendée profonde : la mariennée sans doute parce que dans l’Aunis tout proche mérienner se dit « des brebis qui, à midi, se serrent toutes ensemble, la tête de l’une sous le ventre de l’autre, pour sommeiller, un peu à couvert du soleil » (in les mots du passé de Marcel Lachiver).


 Henri-Matisse.-Interior-at-Collioure.jpg

Matisse - Intérieur à Collioure, la sieste -

 

 

Dans son opus « L’art difficile de ne presque rien faire » chez Denoël, Denis Grozdanovitch, qui vit entre Paris et la Nièvre, écrit à propos de la sieste méridienne :


« Le moment préféré de mes journées d’été demeure celui où, après le repas de midi, je m’achemine tranquillement jusqu’à notre ponton au bord de la rivière, sous le grand marronnier où j’ai installé mon hamac. Je m’y installe alors confortablement, un gros livre de philosophie (de préférence bien abstrus) à la main, et la lecture distraite d’une dizaine de ligne suffit amplement, en général, à me faire glisser dans ce que j’appellerais un sommeil de surface – très différent en cela de la profonde et souvent angoissante plongée nocturne – au cours duquel ma conscience, engourdie par une sorte d’agréable hypnose, continue d’enregistrer avec une sourde volupté le bruissement de la brise dans les feuillages, les dialogues entrecroisés et compliqués des oiseaux , le doux ronronnement du nid de guêpes dans l’aulne voisin et même le subtil friselis du courant le long des berges.


Je goûte alors – plaisir de la vraie vacance – au luxe suprême du demi-sommeil et de la demi-conscience qui sont les meilleures voies pour rejoindre ce fameux « cours des choses » si cher aux taoïstes de l’ancienne Chine, lesquels aimaient précisément à répéter que pour bien vivre il valait mieux ne vivre qu’à demi.


L’auteur donne ensuite la définition par le Littré du mot « dormition » qui est un terme ecclésiastique, mais comme il a trait au 15 août vous attendrez sauf à ce que notre « madone du Poitou » exilée à Paris en écologie lance la « dormitude »


Après la mariennée rien ne vaut le rosé  L’Anglore d’Eric Pfifferling.Vu par la belle Eva link


Domaine-de-lAnglore-Tavel-e1347535482636-768x1024.jpg

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commentaires

P
<br /> Tss tss mon bon Taulier ne serait ce pas plutôt Ernest Perochon ?( prix Goncourt 1920 pour ce roman et dont les extraits figuraient encore dans les livres de lecture du primaire des années 50<br /> et/ou comme sujet de dictée )<br />
Répondre
J
<br /> <br /> OUI <br /> <br /> <br /> <br />

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