Sacré Patrick, l'heure de la reconnaissance a sonnée, certes elle ne sera pas carillonnée comme à l'Angélus par un cardinal archevêque mais les plus beaux nez de la Planète Vin made in French se sont enfin penchés sur le berceau de ses vins. Attention, le pivot de Sapros et de Sève ne tire jamais les bernes à lui, il plaide et joue collectif (reste d'un passé sulfureux, très Spontex jaune vif).
Afin de m'éviter de me faire fouetter, je ne suis pas SM, par les ayatollahs de la Toile qui dégainent pour un rien leurs misérables pétoires à un coup, je le dis sans détour le Baudouin je l'aime bien (Patrick Baudouin un vigneron amoureux de son coin de Loire et de l’œuvre de Roger Dion link ce qui ne m'empêche pas de l'asticoter lorsque le besoin s'en fait sentir.
Ce matin le duo B&D couvrait le Patrick de fleurs, non pour l'enterrer mais pour le fêter, et dans le Spécial Vins du Point le Jacques Dupont lui tresse des couronnes de lauriers. La gloire quoi, la prochaine étape c'est un fauteuil au comité national de l'INAO, costume-cravate, la totale. Je plaisante à peine car Patrick y aurait sa place pour défendre une conception de l'appellation qui permette à la vieille maison de sortir de l'ornière où elle s'est enfoncée et où s'enlise doucement.
Je cite le sieur Dupont réfugié en Basse-Bourgogne : « Patrick Baudouin, grand avocat du layon sans concession, sans chaptalisation, pur produit des sols, de la vigne alliée au soleil et ce qu'il faut de pluie pour déclencher la pourriture noble, a longtemps hésité à se lancer dans le sec. Avec la verve qui le caractérise, il expliquait à son ami Jean-Marie Raveneau, le magicien de Chablis, que, sur les schistes, il était impossible de faire des secs. A peine avait-on le temps de voir mûrir le raisin, racontait-il, que déjà le botrytis (le champignon responsable de la pourriture noble) frappait à la porte des baies, provoquant une brusque poussée du sucre... Depuis, Patrick Baudouin produit des secs d'une qualité superbe (voir la sélection). Il a même été élu par ses pairs président de l'appellation anjou blanc...sec ! Ce qui ne l'empêche pas de vinifier des coteaux-du-layon admirables, mais en quantités plus limitées.»
Fermez le ban !
Taquin le Jacques...
Voilà donc bien notre Patrick est entré sur le sentier de la notabilité mais comme c'est pour défriser les tenants du statu-quo je trouve ça très rigolo. Je sûr que René Renou, dans son entre-deux-ciel, se dit qu'il a couvé de la bonne graine.
Allez les Anjou blanc c'est du tout bon avec toutes les explications de Roger Dion, là Patrick est intarissable...