Combien de fois ai-je chambré - normal concernant un dès plus beau nez du vin - Jacques Dupont en lui faisant remarquer que ses références languedociennes commençaient à être forts anciennes. Bien sûr je le faisais gentiment contrairement à certains naturistes excités qui ont une dent contre lui depuis qu'il a affirmé sur une antenne, en vantant le sans-soufre de Marionnet, que beaucoup de vins nus viraient souvent au vinaigre. Tu parles un peu sans savoir mon cher Jacques car tu n'en dégustes pas beaucoup des vins natures. Bon prince que je suis épaulant le révérend père Pousson des Corbières j'ai ferraillé sur Face de Bouc contre un demi-solde du vin qui bégayait des mauvais mots de notre Histoire. Bref, Jacques se défendait avec vigueur en avaçant les temps héroïques où il chalutait dans le Midi profond. je me frisais les moustaches en lui rappelant mes faits d'armes attestés par les défricheurs des AOC du Languedoc, Jean Clavel en premier.
Dans le Spécial Vins du Point Jacques relève enfin le gant brillament en pondant un beau papier sur l'appellation terrasses-du-larzac. Le titre est sans équivoque : un premier cru pour de vrai.
Citer Voltaire à propos des grands mamouchis de South of France relève d'un à-propos incontestable « Tous les conciles sont infaillibles, sans doute ; car ils sont composés d'hommes.»
Suit un condensé de l'histoire du Midi rouge qui confondait la couleur de ses vins avec celle de l'étendard de la révolte.
Pour les temps plus contemporain Jacques constate avec regret que « la mise en place d'une appellation générique régionale - languedoc - récemment créée semblait une bonne idée. Sauf que, justement, elle n'est arrivée que récemment. Il aurait sans doute fallu commencer par là, puis construire des étages supérieurs, mais c'est le contraire qui a été fait. On a pensé contenter tout le monde en créant minervois, corbières et surtout coteaux-du-languedoc, la plus importante et qui a beaucoup investi dans sa marque. La voilà aujourd'hui condamnée à disparaître car trop facilement confondable avec le générique languedoc..»
Petite remarque, cher Jacques, en matière de confusion notons aussi les chers Pays d'Oc cher au coeur de mon grand ami, un autre Jacques.
L'espoir c'est « la reconnaissance par l'INAO de l'appellation terrasses-du-larzac. Enfin, on peut parler d'un véritable premier cru, même si ce ne serza pas la dénomination exacte.»
La suite est dans l'article de Jacques.
Je note et souligne ce que dit Sébastien Fillon vigneron installé en 2006 «... La viticulture permet de vivre avec nos produits et aussi de créer. cela prend du temps. il nous faut de la qualité et une taille d'exploitation suffisante. Le Languedoc le permet. le prix des vignes est correct et on peut trouver des secteurs qualitatifs à bas prix. Des endroits dont les gens ne veulent plus car c'est trop dur, trop isolé.»
Enfin le seul hic l'imposition « d'au moins 50% des 3 cépages syrah, mourvèdre, grenache... on s'est aperçu que les autochtones carignan et cinsault, pour peu qu'on les travaille pour obtenir des rendements peu élévés, donnaient de très bons vins, originaux, plus adaptés au terroir et souvent moins riches en alcool. il faudraz bien un jour modifier ces textes dépassés...»
En décembre 2010 je pondais une petite chronique : Les 7 des Terrasses du Larzac en vedette chez B&D un vendredi&samedi à Parislink Toujours sur les bons coups le Taulier !