À Paris, comme partout ailleurs, le 1er mai, alors que d’ordinaire la vente de fleurs et de tout autre objet sur la voie publique est interdite sans autorisation, conformément à la tradition les particuliers sont libres de s’improviser marchands de muguet
La vente du muguet le 1er mai est une vente au déballage à caractère exceptionnel réglementée notamment par un arrêté préfectoral du 21 avril 1978 et un arrêté municipal du 12 avril 1988 :
• La vente du muguet sauvage est autorisée chaque année, le jour du 1er mai, sur la voie publique à Paris.
• Cette autorisation exceptionnelle à caractère traditionnel ne peut, en aucun cas, être prolongée avant ou après cette date.
• Le muguet doit être vendu en l’état. La vente d’aucune autre fleur n’est autorisée.
• Les vendeurs ne peuvent s’installer à moins de 40 mètres des boutiques de fleuristes et des commerces.
Ce muguet vendu à la sauvette n’est, qu’à de rares exceptions, du muguet sauvage poussant dans les sous-bois. Lorsque j’habitais une maison dans les bois à la Chapelle-en-Serval il me suffisait d’aller couper les petites clochettes au bas de chez moi, de les assembler dans une couronne de feuilles, pour offrir de jolis bouquets très odorants.
Les bouquets comme les pots ou les compositions de muguet proviennent à 80 % de la région nantaise « Des retraités, des étudiants, des immigrés africains ou roms... le brin de muguet offert pour la Fête du Travail est bien souvent récolté par des petites mains qui n’ont pas beaucoup d’autres moyens de subsistance que cette tradition bien française. Dans la région de Nantes, qui fournit 80% de la production nationale, les exploitations prennent des allures de ruche chaque année du 20 au 27 avril avec plus de 7.000 personnes embauchées sur cette période. »link
Reste, pour être complet, à signaler que « le 1er mai 1886, aux États-Unis, une très forte pression des syndicats sur le patronat et le gouvernement permet à environ 200.000 travailleurs d'obtenir la journée de huit heures. En souvenir de ce succès, les syndicats européens, quelques années plus tard, instituent une «journée internationale des travailleurs» ou «Fête des travailleurs» destinée à se renouveler tous les 1er mai. Cette journée est aujourd'hui plus volontiers appelée «Fête du Travail», bien que l'expression prête à confusion... »link
À Paris, comme dans toutes les grandes villes, les syndicats défileront en ordre dispersé : ils ont oublié que c’est la fête du travail et non un énième défilé syndical. Et puis, depuis que le FN a fait une OPA sur Jeanne d’Arc, y’aura aussi le leur place des Pyramides où trône la statue équestre de la Pucelle d’Orléans link
Ce qui suit n’est en rien une provocation, ni l’évocation du bucher de Rouen et de l’évêque de Beauvais Pierre Cauchon qui laissa à la postérité l’image parfaite du traître, d’homme de paille des Anglais link . Non rien que le hasard du fil d’une chronique où je ne pensais rien écrire et simplement passer la main sur le CHENIN à mon successeur chez les 5 du VIN, David Cobbold, citoyen de sa Très Gracieuse Majesté.
Je le fais « Du moment où l’on accepte de subdiviser les territoires d’un pays en de multiples zones nommés par des symboles (villes ou régions) censés distinguer leur identité géographique, il est à peu près inévitable que les responsables de ces zones tentent de renforcer ces identités par des messages de communication diverses. En matière de vin cela prend généralement la forme d’un «terroir», et, puisque c’est à la mode, ce « terroir » est identifié très souvent à une nature de sol. La récente dégustation d’Anjou blancs à laquelle j’ai fait référence n’a pas échappé à cette petite règle.
Le thème proposé était même intitulé «discussion sur les grands chenins de schiste». Par opposition, m’a expliqué Patrick Baudoin, pour qui j’ai la plus grande estime par ailleurs, aux chenins issus de sols calcaires qui se trouvent de l’autre côté d’une certaine faille géologique, et qui correspondrait, plus ou moins, à la séparation entre les aires d’appellation Anjou et Saumur. Je ne suis pas géologue et je dois dire que je me fous un peu du sujet qui me semble relever plutôt d’un débat sur le sexe des anges, tant les paramètres du goût d’un vin sont multiples. »
La chronique Le chenin, ou comment en parler… de David Cobbold ICI link