Pendant un temps les végétaliens s’interrogeaient« Tous les vins ne sont-ils pas végétaliens ? »
« J'examine mon verre de vin blanc en l'inclinant à la lumière, à la recherche de particules dans le liquide jaune pâle. « Tous les vins ne sont-ils pas végétaliens ? » L'idée semble grotesque, bien sûr qu'ils sont tous végétaliens ! La fabrication du vin est naturelle par essence : produit du raisin, fermentation naturelle, tonneaux en chêne. Rien qui ne puisse vous indiquer que des animaux auraient été utilisés pendant l'élaboration de la cuvée.
Malgré tout quelques établissements affichent leur vin comme « convenant aux végétaliens » ce qui soulève la question suivante : « un sombre secret dont les végétaliens devraient être avertis se cache-t-il derrière ces étiquettes ? ».
Une question aussi importante demande une recherche approfondie et « débouchonnante ».
Pourquoi certains vins sont-ils végétaliens et d'autres pas ? Tout est dans le collage. »
Ce que les végétaliens avaient du mal à digérer
« C’est le fait que la majorité des agents de collage utilisés aujourd'hui sont des dérivés de produits animaux. Ces agents peuvent contenir entre autre de la colle de poisson (provenant de la vessie d'esturgeon), de la gélatine (tirée des os et des tendons bouillis de vaches ou cochons), du blanc d'œuf (ou albumine) et de la caséine (une protéine de lait). On pouvait même trouver du sang de taureau « sangre de toro » à l'époque mais il n'est plus utilisé dans les sociétés Européennes ou Américaines car le merlot Vache Folle se vendrait mal »link
Mais le vent tournait.
Selon un article de Libération.fr de février 2013, les vignerons seront bientôt contraints de mentionner sur leurs étiquettes la présence de tout ingrédient susceptible de déclencher des allergies, œufs et lait en première ligne. L’occasion pour eux de commencer à réfléchir sérieusement à du vin végétarien, et même végétalien.
« Bientôt on pourra lire sur les bouteilles de vin «Produit de l’œuf», «Œuf», «Protéine du lait», «Lait», ou voir un pictogramme figurant un œuf ou une brique de lait (avec le terme «allergène» dans les dix langues de l’Union). C’est un nouveau règlement européen, effectif à partir de 2013, donc du millésime 2012. Tous les vignerons de France et d’Europe utilisant albumine, caséine ou tout ingrédient susceptible de cause des allergies sont priés d’apposer cette mention.
Une directive européenne va faire apparaître prochainement en rayon des étiquettes d’un nouveau genre pour un produit emblématique de la gastronomie française : le vin. Il est désormais obligatoire pour les vins étiquetés après le 30 juin 2012 de faire mention de la présence d’allergènes dans les bouteilles.
Allergène le vin ?
Plus souvent qu’on ne le pense car il contient en effet dans plus de la moitié des cas des protéines animales pouvant être classées comme telles. Ces dernières entrent dans le processus d’élaboration du vin lors de l’étape dite du collage. Elle vise à précipiter les particules en suspension dans le précieux breuvage afin d’améliorer son aspect en le rendant moins trouble. Blancs d’œuf, caséine (protéine du lait), gélatines (extraits de peaux de porc ou d’os d’autres animaux), sous-produits de déchets de poissons (peau et cartilage) sont donc aujourd’hui encore régulièrement utilisés. On notera qu’avant la crise de la vache folle, le collage pouvait s’effectuer également avec du sang de bœuf… »link
Les mentions suivantes, accompagnées ou non d’un pictogramme, devront donc le cas échéant être portées sur les étiquettes du millésime 2012 : « lait », « produits du lait », « caséine du lait », « protéine du lait », « œuf », « protéine de l’œuf », « produit de l’œuf », « lysozyme de l’œuf » ou « albumine de l’œuf ».
Selon une source verte Zegreenweb
« Une perspective qui incite nombre de vignerons à se tourner vers des alternatives minérales ou végétales afin de proposer aux consommateurs du vin 100% végétal. Ces dernières se sont développées pour répondre à la demande des consommateurs qui par choix alimentaires (végétariens - pas de viande - ou végétaliens - pas de produits d’origine animale -) ou par conviction religieuses ne sont pas en mesure de consommer le vin tel qu’il est produit aujourd’hui. L’idée est de remplacer le collage « traditionnel » par des méthodes employant des protéines végétales ou une filtration mécanique à travers des matières naturellement poreuses. Un retour à un produit totalement naturel donc, pour le plus grand plaisir des consommateurs européens ! »
Je laisse le soin au père Pousson de dire tout le bien qu’il pense du vin végétalien.
Amen !